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En mai 1239, Hugues, duc de Bourgogne, notifie
l’accord conclu entre Milon de Saint-Florentin, chevalier, et sa femme Alix,
fille de feu Mathieu d’Etais, d’une part, et Harmeniart, sœur de ladite
Alix, dame de Sombernon, surnommée Blanche, veuve d’Hervé, seigneur de
Sombernon, André, seigneur de Nesle, Mathieu et Hugues, ses frères, tous
trois fils d’Eglantine, fille dudit Mathieu, d'autre part ; les parties ne
parvenant pas à un accord à propos de l’héritage de Mathieu d’Etais ont
comparu en la présence du duc et ont réglé pacifiquement devant lui le
partage en la manière qui s’ensuit : audit Milon et à sa femme Alix et à
leurs héritiers, demeurent tout le village de Puits et la forteresse, avec
les dépendances tant en terres qu’en bois, en fiefs et autres choses, sauf
une certaine partie de la terre et du bois qui sont au finage et dans les
bois de Puits cette terre et ce bois, Milon et sa femme Alix, avec le
consentement de leur fils Milon, les donnent à dame Harmeniart de Sombernon
et au seigneur André de Nesle, et à Mathieu et Hugues, ses frères, selon le
partage qui sera fait du consentement des parties en outre, restent au
susdit Milon et à sa femme et à leurs héritiers tout le village de Corbeton
avec ses dépendances, tant en fiefs qu’en autres choses, et la tierce part
de Gui, bourgeois de Montbard, surnommé Flameryot, et de ses héritiers, et
les revenus du moulin qui est situé à Montbard, et la terre de
Coulmier-le-Sec et la terre de "Averunia" et de "Bainois" et de Noirs, avec
les hommes et les fiefs et les autres choses, les vignes et le péage de
Beaune restent à la dame de Sombernon et à André et à ses frères Mathieu et
Hugues, toute la terre d’Etais avec ses dépendances tant en terres qu’en
hommes, en bois et en fiefs et en autres choses, et la forteresse avec
l’accroissement de la susdite terre et du bois susdit qui sont dans le
finage de Puits, comme ils auront été partagés, et toute la villa de
Ville-Berny avec tous les fiefs et les autres choses, ainsi que les terres
de Comblanchien et de Charentois, avec leurs dépendances en fiefs et autres
choses, et les deux dernières parts de Gui, bourgeois de Montbard surnommé
Flameryot et de ses héritiers, et la terre de Nogent et de Flavigny et de
"Chancerose" et de "Saitorone" avec les fiefs et les dépendances et les
autres choses. A la demande des parties, le duc a apposé son sceau. En
1372, Otthe, seigneur de Gransson et de Puits, chevalier, à cause de Blanche
de Chatillon sa femme, tient en la ville de Coulomier-le-Sec, bailliage de
la Montagne, "à nous appartenant à cause de dessus pour la forteresse de
Puits assise au bailliage d'Auxois, de laquelle meuvent et appartiennent les
choses ci-après nommées". Le 14 mars 1389, transaction entre noble
damoiseau, Jacques de Vergy et demoiselle Jeanne de Saint-Dizier, sa femme,
d’une part, et noble dame Marguerite de Vergy, dame de Pesmes, tant en son
nom que comme ayant la tutelle de Jean de Grandson son fils, et Perrin de
Mâlain, curateur des biens demeurés au décès de Guillaume de Grandson fils
de ladite dame d’autre part, au sujet de 400 livres de terre que demandait
ledit Jacques de Vergy, pour cause du douaire de sa dite femme, veuve de
Guillaume de Grandson. Il fut convenu que Jacques de Vergy et sa femme
recevraient les châteaux et villages de Puits et de Montrambert, en
déduction des 400 livres promises. Le 1er décembre 1445, dénombrement de la
seigneurie de Puits située en la prévôté et châtellenie de Montbard par
Simon de Grançon. Elle consiste en la ville dudit Puits, le château et la
basse-cour fermée de bons gros murs, et tout le circuit desdit châteaux et
basse-cour ; item deux fours bannaux ; toute justice haute, moyenne et
basse. Le 10 décembre 1522, Claude de Pérelle, contrôleur des mortes payes
en Bourgogne, au nom de Claude le Martet, licencié en droit, empêché par
l’âge, rend hommage au roi "pour raison des maison fort, chastel, terre et
seigneurie de Poix autrement du Puys, membres deppendances et appartenances
d’icelle assise audit bailliage d’Auxois". Le 11 janvier 1552, insinuation
de la donation faite par Antoine de Choiseul, seigneur de Boncourt et
Frénois, à demoiselle Marguerite de Grançon, des deux tiers de la terre et
seigneurie en toute justice et de la totalité de la maison forte de la
seigneurie de Pouy (Puys) au bailliage d'Auxois en toute justice, et
relevant du fief du roi et provenant de ses feux père et mère. Visite en
1769 d'Abel de Vichy au château de Puits : "il est très fâché qu'il en ait
coûté des réparations à son père pour ce château. M. de Vichy a bien défendu
qu'on entretînt les autres bâtiments exceptés celui du fermier". L'abbé
Courtépée dcrivait en 1774 : ancien château fort ou les habitants d'Etais et
de Coulmier avaient droit de retrait. Sur un petit tertre dominant le
village de Puits, entre les deux moitiés du bourg. Le château du Puits, dont
on ne peut estimer la surface initiale, se compose actuellement de deux
bâtiments rectangulaires parallèles, perpendiculaires au rebord du plateau
au sud-est, et d'un massif d'entrée isolé au nord, qui constitue la partie
la plus ancienne de l'ensemble. Ce massif est constitué d'une belle
tour-porche vraisemblablement bâtie ou restaurée au XVIe ou XVIIe siècle,
percée d'une porte charretière plein-cintre, avec porte piétonne de même à
gauche, le tout surmonté de trois rainures de flèche et du logement de l'arc
de suspension. Mais ces fentes de flèches sont très larges, et elles sont
plus hautes que la porte, ce qui est absurde : aussi, soit la porte a été en
partie remblayée, ce qui lui donnerait des dimensions disgracieuses, soit,
et c'est plus probable, il n'y a jamais eu ni pont-levis ni fossés. Cette
porte est surmontée d'une bretèche en encorbellement, dont le mur rideau est
percé de quatre canonnières rondes à encoche de visée. À la hauteur de cette
bretèche, c'est-à-dire au niveau du second étage, le pignon de la
tour-porche est percé de deux jours-en-archère qui ont pu avoir un rôle
défensif. Côté cour, le parement de cette tour-porche, qui a un aspect assez
moderne, reprend des éléments d'architecture anciens, notamment un étrier
d'archère triangulaire. Cette tour-porche est accostée à droite d'une
maison-tour à deux étages, dont chacun des trois niveaux est percé côté
cours de deux baies rectangulaires à chanfrein droit. A l'est de la cour, le
corps de logis est composé de deux bâtiments parallèles, d'aspect plus
moderne ; le bâtiment nord, qui sert actuellement de mairie, a été
reconstruit au XIXe siècle, mais ses bases en bossage rustique montrent
qu'il reprend le plan d'un bâtiment plus ancien. Au sud, le bâtiment
principal, vraisemblablement bâti au XVIIe siècle, a un aspect plus
seigneurial : ses façades externes sont recouvertes de bossages rustiques,
munies de corbeaux de latrines ou de bretèche, et domine un petit
escarpement au sud et à l'est. Au sud, une terrasse rectangulaire en avancée
sur l'escarpement semble être le remploi d'une tour d'angle primitive. (1)
Éléments protégés MH : la poterne : inscription par arrêté du 8 décembre
1941. Les façades et les toitures, à l'exclusion de l'aile à arcades moderne
: inscription par arrêté du 6 juillet 1971.
château
de Puits 21400 Puits, propriété privée, ne se visite pas.
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