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En 1210, Hervé, comte de Nevers, cède à son seigneur le
duc Eudes III de Bourgogne son château de Grignon et ses dépendances, et
reçoit en échange Rougemont, Asnières, Liernais, Island, les fief de la
Roche en Brenil et Alligny, 300 Livres pour fortifier Liernais, Island,
Allerey, la garde de Liernay et l'autorisation de fortifier Griselles. En
1451, la Roche en Breny, ou il y a une maison forte, est au seigneur de
Saint Burry et a Mile de Bourbon, deux foires et marchés. En 1564, reprise
de fief et de la seigneurie de Saint-Beury par Messire Claude de Dyo,
chevalier, seigneur de Montperroux et de la Roche-en-Brenil, assavoir un
tiers par donation entre vif, et deux autres par acquisition de Jean Bouton.
Le 27 Août 1582, dénombrement de la moitié de la seigneurie de La
Roche-en-Brénil par Jacques de Dyo, chevalier de l'ordre de
Saint-Jean-de-Jérusalem, héritier de Philibert de Dyo, chevalier, l'autre
moitié à Jacques de Dyo. Il est dit qu'à La Roche, il y avait un vieux
château garni de fossés, et puis six ans en ça, ledit Jacques y a fait bâtir
un nouveau et beau château garni de quatre tours et couvert d'ardoises. Les
villages qui en dépendent sont Champagne, Romeneau, Potenay, Emagny,
Chamont, Vernont, Clermont, Bierre, la Vernoie et Chênesaint. Au bourg de la
Roche il y a marché chaque mardi et quatre foires avec péage.
En 1646,
reprise en fief et dénombrement de la seigneurie de La Roche-en-Brenil par
dame Eléonore Damas en qualité de veuve et usufruitière par le testament de
Jacques Palatin de Dyo, chevalier, comte de Montperroux, son mari. "La
chambre a tracé la qualité de baronnie donnée à la dite seigneurie de La
Roche et est ordonné à la dite dame qu'elle reprendra de fief des portions
qu'elle a ès terres et seigneuries de Saint-Beury, Beurizot et
Saint-Thibault, Verchizy et Clamerey quet qu'elle en donnera dénombrement de
la dite seigneurie de Saint-Beury et dépendances". En 1716, le château fut
vendu à Guy Sallier, doyen du Grand Conseil, qui abattit la tour nord et les
courtines nord et ouest et aménagea contre la courtine sud un bâtiment
desservi par une tourelle d'escalier. L'abbé Courtépée écrivait en 1774 : le
château a été bâti vers 1600. Plus bas, on voit les vestiges de l'ancien,
qui a probablement été détruit pendant les guerres civiles. Joanne en 1869,
château du XVIe siècle flanqué de tours plus anciennes et entouré de fossés
pleins d'eau.
Château situé à un kilomètre au nord de l'église, et à 500 mètres au nord de
la partie septentrionale du village, sur un coteau en pente douce. D'après
Courtépée, la maison forte de la Roche-en-Brenil a été détruite pendant les
guerres de Religions, et on en verrait les vestiges "plus bas" que l'actuel
château, rebâti en 1600. Cette indication est difficilement croyable,
attendu que le château de la Roche présente des éléments visiblement
antérieurs au XVIIe siècle. Le corps de logis de 1600 occupe le côté est
d'une plate-forme rectangulaire entourée de larges douves ; ses angles
orientaux sont garnis de tours rondes plus hautes, à base talutée,
vraisemblablement plus anciennes. Sur le côté sud et dans l'angle sud-ouest
de la plate-forme est bâti un corps de logis du XVIIIe siècle, à toit à la
Mansard, en retour d'angle sur le premier bâtiment. Le reste de la
plate-forme est entouré par la base d'un ancien mur de courtine, arasé à
hauteur d'appui. L'élément le plus ancien est la tour rectangulaire bâtie à
45 ° sur l'angle sud-ouest. Le sommet, et notamment la couronne de corbeaux,
a été refait plus ou moins heureusement au XIXe siècle, mais le reste de la
maçonnerie, en moyen appareil, semble remonter au XIVe siècle. Les fossés
sont franchis à l'est par une passerelle, et à l'ouest par un pont dormant
et pont-levis du XVIIe siècle, avec porte cochère et porte piétonne à droite
ouvertes dans le mur d'enceinte. Les rainures des flèches sont réduites à
deux logements rectangulaires dans le fronton classique du porche ; elles
sont peut-être employées comme motif décoratif, mais rien n'indique qu'elles
n'ont pas été utilisées. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château, l'escalier,
les deux grands salons, la salle à manger, la bibliothèque au premier étage,
la chapelle, les façades et les toitures des communs et du colombier, les
douves, les deux ponts dormants et le portail d'entrée : inscription par
arrêté du 10 mars 1992.
château de La
Roche-en-Brenil 21530 La Roche-en-Brenil, les allées du parc sont ouvertes à
la promenade, toutes nos félicitations, très bonne initiative, propriété
magnifiquement bien entretenue !
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