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Première mention en 1294 : Renaud de Saint-Seine,
chevalier, reconnait tenir en fief du duc sa grange de Rosières et sa grange
du Puits. En 1321, Pierre de Saint-Seine, chevalier, tient en un seul fief
lige du duc sa maison séante en la ville de
Saint-Seine-le-Recept-sur-Vingeanne et ses dépendances exceptée la tour
située dans l'enceinte et circuit de ladite maison, et qu'il tient en fief
de son cousin Messire Jean de Saint-Seine ; la rivière banale de Vingeanne
appartenant à ladite maison, ainsi qu'elle s'étend dès les bornes qui sont
dessous le moulin du chatel de Sant-Seine jusqu'aux bornes qui sont sous la
ville de Saint-Seine ; les prés, terres, la grange de Rosières, la vigne,
les bois bannaux, 14 hommes, un étang... item la justice et seigneurie, et
promet que s'il faisait faire aucune forteresse audit Saint-Seine, il la
tiendrait en fief dudit duc, jurable et rendable. En 1474, Pierre et
Guillaume de Saint-Seine, écuyers, frères, tiennent à
Saint-Seine-sur-Vingeanne ce qu'ils ont en toute justice du fief de Mirebel,
plus en toute justice la maison forte de Rosières ensemble le labourage
d'une charrue. Le 23 octobre 1518, Claude de Fouche, écuyer, seigneur de
Savoyaul et de Chamvigny, reprend de fief pour la maison forte et seigneurie
de Rosières. Le 19 décembre 1542, reprise de fief de la maison forte de
Rosières et héritages aux environs, plus à cause dudit Rosières de la moitié
de la justice et seigneurie au lieu de Saint-Seine-sur-Vingeanne dites et
appelée la seigneurie ancienne du côté devers l'église. En 1557, procès
entre Arnoul de Saint-Seine, écuyer, seigneur de Rosières-sur-Vingeanne
d'une part, et les habitants de Saint-Seine-sur-Vingeanne, tant devers
l'église que devers les halles, au sujet du grand pré étant entre le château
de Saint-Seine et celui de Rosières. Le 11 décembre 1578, dénombrement de la
terre et seigneurie de Rosières près de Saint-Seine-sur-Vingeanne, par Jean
de Baron, écuyer, seigneur d'Autricour : un châtel et quelques héritages
près icelui, et la quatrième partie tant de l'ancienne seigneurie de
Saint-Seine que des autres seigneuries dudit lieu, en toute justice. En
1637, garnisons aux châteaux de Talmay, Rosières et Fontaine-Française.
Garnison de la tour de Saint-Seine-sur-Vingeanne (invasion de Gallas). Le 6
janvier 1674, délibération des élus relatives au supplément de 5 sous de
fourrage à fournir aux 65 compagnies de cavalerie, cantonnées dans la
province, et aux soldats logés dans les châteux de Saint-Seine-l'Église,
Saint-Seine-la-Tour, Rosière et Savigny. Le24 avril 1794, au directoire du
département : vous nous demandez, citoyens, par votre lettre du 11 de ce
mois, le dénombrement exact et détaillé des vieux châteaux qui se trouvent
dans l'étendue de notre district. Nous ne connaissons qu'un vieux fort
appelé la tour situé à quelques distances du village de
Saint-Seine-sur-Vingeanne et un vieux château sur le même territoire qui
dépend de la métairie de Rosières. Le premier de ces gothiques bâtiments
mérite une destruction pleine et entière ; il est inhabité et n'est point
propre à y établir une manufacture ni une école nationale. Le vieux château
de Rosières devroit éprouver le même sort si un partie ne servoit au
logement du fermier de la métairie : ces deux bâtiment étoient possédés par
l'émigré Legouz.
En 1795, l’ancien château de Roziere porte absolument tous les caractère
d’une ancienne forteresse et conformément à la loi du treize pluviore de
raser toute la partie qui est comprise entre les fossés à l’exception de la
petite galerie et de la petite cuisine, et dans le cas d’être démolie et les
fossés sont dans le cas d’être comblés. Mais je ne crois pas qu’il convienne
de mettre an adjudication ces démolitions et de vendre séparément les
matériaux qui alors ne compenseraient pas les frais de démolition, je crois
au contraire qu’il convient de rendre tout l’emplacement du cy devant
château de Rosière avec la condition expresse de démolir dans le délai de
six mois après la vente l’ancienne tour composant le cy devant château et
d’employer tous les décombres qui ne seront propres à être employés à des
constructions à combler les fossés. Par ce moyen l’acquereur du tout
trouvera sous la main tous les matériaux nécessaire pour construire une
ferme et il économisera les frais de voiture qui ne laissent pas que d’être
très considérable. Surtout dans le moment présent, au lieu qu’en faisant
faire séparement la démolition, il faudroit que ceux qui auroient achetés
les matériaux les fissent transporté dans les campagnes voisines et que
celui qui auroit acheté l’emplacement du cy devant château s’il vouloit
bâtir fait venir des matériaux de la carrière, ainsi le moyen que je propose
évite tous ces doubles transports. Tous les batiments qui sont hors de
l’enceinte des fossés sont dans le cas d’être conservés. Joanne en 1869 :
château de Rozières, belle ruine féodale ; deux tours du XVe siècle. Le
château de Rosière est un ensemble composite organisé autour d'une parcelle
en drapeau, ouverte au nord par une tour-porche, et dominée au sud par une
impressionnante tour forte partiellement fossoyée. De l'enceinte de la
parcelle, il ne subsiste plus qu'une tour ronde partiellement remontée au
XIXe siècle, à gauche de la porte ; une seconde tour, au nord de la
première, existait encore sur le cadastre de 1838. La tour-porche est un
bâtiment rectangulaire percé d'un passage unique voûté en berceau, surmonté
d'un étage ouvert d'une croisée, auquel on accède au nord par une tourelle
d'escalier hors-œuvre en surplomb, éclairée de petites baies à accolade. Le
porche, les baies et la corniche régnant sur le tout sont ornés d'une tore
outrepassée. Une première cour permet le passage entre l'entrée et la cour
rectangulaire, au sud, fermée à l'est par un grand bâtiment d'exploitation,
et à l'ouest par le logis principal, lui-même protégé à l'ouest par un fossé
sec taillé dans la roche (marqué "aisances" sur le cadastre de 1838). Ce
logis se compose d'un petit pavillon moderne dans l'angle nord-ouest de la
cour, de la tour maîtresse dans l'angle sud-ouest, et d'une galerie de style
renaissance à escalier reliant ces deux éléments. Un second pavillon, au
nord-est, a sans doute existé : il en reste la cave, retrouvée en fouilles.
La tour maîtresse, de 13 x 22 m à la base, mesure 19 m du fond des fossés à
la corniche ; cette élévation comprend un étage de soubassement voûté, un
rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de tir à mâchicoulis, le
tout recoupé aux deux-tiers de la longueur par un mur de refend portant les
cheminées et l'escalier en vis, en-œuvre sur la façade ouest. Le
rez-de-chaussée et les deux étages sont percés de baies simples ou à
meneaux, à chanfrein droit. Deux croisées à congé et accolade ont été
percées ultérieurement de part et d'autre de la grande salle du premier
étage. Une latrine double en encorbellement s'ouvre près de l'angle
nord-ouest au second étage. Le troisième étage semble avoir été reconstruit
plus tardivement ; il était flanqué de trois tourelles octogonales en
encorbellement, dont une seule subsiste, sur l'angle nord-est. Elle est
munie de hourd, de deux fenêtres de tir et de deux canonnières rondes sans
ébrasement, dont l'une est garnie d'une fente de visée. Le chemin de ronde
qui fait le tour du troisième étage est protégé par un mâchicoulis dont le
parapet repose sur des linteaux à accolades portés sur des consoles à trois
ressauts. Le parapet est percé de trois fenêtres de tir à accolades et de
deux archères-canonnières sur chacun des grands côtés, et de deux fenêtres
entourant une archère sur les petits côtés. Sur l'angle sud-ouest de ce
bâtiment s'appuie une forte tour rectangulaire, dont la hauteur initiale,
d'après Fr. Vignier, excédait celle de la tour maîtresse. Elle n'est percée
que par de rares archères à niche sans étrier. L'entrée principale du donjon
s'effectue à l'ouest, où un pont dormant enjambant le fossé donne accès à
une porte bâtarde du XVIIe siècle ; cette porte recouvre peut-être une
ouverture primitive à pont mobile, dont il ne resterait aucun indice. (1)
Éléments protégés MH : le château sauf parties classées : inscription par
arrêté du 3 juin 1927. La porte et la petite tour d'enceinte du XVe siècle,
le corps de bâtiment principal du XVe siècle et la tour qui occupe son angle
sud-ouest, le corps de bâtiment du XVIIe siècle situé à l'angle nord-ouest
du bâtiment principal ci-dessus désigné dans le prolongement de la façade
ouest : classement par arrêté du 28 janvier 1930.
château de Rosières 21610 Saint-Seine-sur-Vingeanne, location
chambres d'hôtes, tél 03 80 75 96 24. M. et Mme Bergerot, il offre la
possibilité de loger huit personnes et compte deux chambres et un
appartement. Vous désirez uniquement visiter le château ? Il est ouvert
toute l'année, tous les jours de 9h à 19h. Site du château:
www.chateauderosieres.com.
Nous remercions chaleureusement le propriétaire M. Bergerot, pour l'accueil
lors de notre passage. A visiter absolument.
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