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La première trace écrite date de 768 : Maurin donne au
monastère des saints Pierre et Prix de Flavigny ses biens héréditaires sis
en Dijonnais et en Duesmois, savoir le village de Salives. En 1097, Aymon
rendit trois sous de cens sur le castrum qu’on appelle Salives, et sur le
terrain qui est dans le circuit du château, qui dépend de la justice de
l’église de Flavigny, à la fête de saint Pierre, en assemblée plénière, cens
qu’il n’avait pas payé depuis de très nombreuses années. Il s’accusa de ce
manquement, et en reçut l’absolution. Fait le jour de la fête des apôtres.
En octobre 1256, acquêt par le duc Hugues sur Messire Guillaume de Mary,
chevalier, de tout ce qu'il avait à Salives, tant en forteresse, maison,
justice etc, lesquels étaient du fief du duc ; en échange de ce que le duc a
en la ville de Villeberny, lesquelles choses et la forteresse demeurent du
fief du duc, jurables et rendables. En 1315, Simon de Torey, écuyer, tient
en fief du duc des dimes à Thorey, à Chenoves, et un meix au château de
Salives qui est situé entre le moustier et la cloison du chatel, jusqu'à la
tour. En 1384, Salives, à Monseigneur le duc, ou il y a foire, marché et
forteresse. En 1415, le duc Jean cède Maisey et Salives au sire de
Châteauvillain, se réservant les étangs et les forêts. En 1420, compte de
Jean de Villecessey : mention de la saisie par le duc des terres et châteaux
de Villiers, Maisey et Salives, sur le sire de Châteauvillain. En 1590,
"deux rebelles qui commandoient au chasteau de Salive, qui n'estoit point
tenable, ayant laissé tirer les pièces, furent pendus par Guy de Tavannes.
L'abbé Courtépée écrivait en 1774 : grosse tour découverte, reste de
l'ancien château de nos ducs, démolie en partie pendant la guerre civile,
haute encore de 50 pieds, longue de 45 dans l'œuvre, et large de 15. Les
murs ont 9,5 pieds d'épaisseur. En 1801, je soussigné Edme Morizot, géomètre
demeurant à Is-sur-Tille... procède a l’estimation en revenu sur le pied de
la valeur de 1790, d’une vieille tour construite en moellons et élevée
située à Salives et formant le reste du chateau des anciens ducs de
Bourgogne tenant d’ouest et de midi a la maison curiale, de nord à Thomas
Prudon, et de couchant à une place de Charles Louis Durand. Ayant estimé
attentivement ladite tour, j’estime le revenu sur le pied de la valeur de
1790 à la somme de trois francs. Achetée par Charles Mestanier le 20 de
messidor an XI, pour 325 francs. Joanne en 1869, ruines de l'ancien château
; vieilles murailles. Jusqu'aux malheureuses tentatives de restauration
de 1985, le donjon de Salives était une impressionnante et massive tour
rectangulaire, haute aujourd'hui de 16,80 mètres, bâtie à flanc de coteau à
cinquante mètres à l'ouest de l'église. Les murs, larges de près de trois
mètres à la base, n'étaient percés que d'une porte haute sur la façade sud,
celle qui domine le village. L'espace intérieur, vide, portait les traces
d'un étage de soubassement, un rez-de-chaussée et trois étages, dont le
dernier est équipé d'une porte, d'une fenêtre romane et d'un cabinet de
latrines dans l'épaisseur de la muraille. En 1985, la démolition des maisons
qui enserraient le donjon a déstabilisé les maçonneries, entraînant la chute
de la face nord et de l'angle nord-est. Le village possède par ailleurs des
fortifications remarquablement conservées, avec courtines d'enceinte, mur de
braie, tours de flanquement, et rondelles d'artillerie à bossage rustique.
(1)
Éléments protégés MH : les ruines de l'ancien donjon : inscription par
arrêté du 9 juin 1932.
château de Salives 21580 Salives, propriété de la commune. Beau village
médiéval.
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