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La première trace écrite date de 1253
; Gautier, sire de Cheilly, chevalier, tient en fief du duc ce qu'il a aux
villes de Cheilly et de Santenay et dépendances, tant en forteresses qu'en
justice etc, et tout ce que Guy dit Salier, damoiseau, tient de lui esdit
lieu et affirme avoir tenu lesdites choses de franc alleu. Dénombrement en
1365 de Simon de Chailly pour sa maison de Santenay. Le 8 mars 1366,
Marguerite de Mailly, dame de Tailly, tient du duc à cause de son douaire et
au nom de ses enfants, Robert et Jehan de Bichey, fils de Jehan de Bichey,
premièrement sa maison de Santenay et le curtil, contenant environ une
ouvrée de terre, 23 maignies d'hommes au Val de Santenay, le 8e de la
justice du Val de Santenay ; item la moitié de la muraille et appartenances
de la motte de Chailley. Jours tenus par Guillaume Ymbert, prévôt de Beaune.
Le 14 avril 1372, "pris sur Monseigneur Hugues de Lespinasse, chevalier, la
soye part de la forteresse, terre, justice et appartenance de la ville et
val de Santenay. Item pris sur Monseigneur Jean de Chastellux, chevalier, la
soie part de ladite forteresse. Idem à la dame de Somans". En 1452-1467,
"Santenay, il y a forteresse qui est au seigneur de Sercey. Hommes frans
dudit seigneur et d'autres". Le 30 novembre 1481, François de Ferrière donne
à son frère Jehan, pour lui et ses héritiers males, les maisons fortes,
terres et seigneuries de Vitry-le-Croisé, Tailly, Morteuil, Chassagne et
Santenay. Terrier en 1483 : "la maison fort, c'est assavoir le chastaul, la
tour et les fossés ensemble les aisances et appartenances appartiennent seul
à M. de Sercey".
Le 26 août 1512, Antoine de Boscodin, écuyer, reprend de
fief pour la terre et maison forte de Santenay, acquise de Richard de
Chissey, écuyer, seigneur de Fangey, et autres. Le 4 mai 1542, Nicolas de
Hedouard, écuyer, fils d'Alexandre de Hédouard, écuyer, acquéreur de maître
Jean de Grasse, protonotaire du Saint Siège apostolique, reprend de fief
pour le châtel, terre et seigneurie de Santenay. Relevé de tous ceux qui ont
contribué au ban et arrière ban du duché de Bourgogne en l'an 1562 (les
châteaux ne sont cités que quand ils constituent la totalité du fief). A
noble gabriel de Edouard, écuyer, seigneur de la maison forte de Santenay.
Le 14 février 1566, dénombrement de la seigneurie de Santenay appelée partie
du château, en toute justice, par Jacques de Ferriers, écuyer. En 1644, les
Legoux érigent Santenay en marquisat. Le 16 juillet 1739, dénombrement des
deux-tiers de la terre de Santenay (l'autre tiers à Maître de Machecot), par
Philibert Parigo, écuyer... Elle consiste en un vieux château avec toute
justice sur tout le finage de Santenay, excepté la maison de la Charrière.
Le 29 juillet 1769, dénombrement des terres et seigneuries de Santenay par
Jacques-Philibert Parigot, écuyer. Vieux château à Santenay où les habitants
dudit lieu et ceux de Cheilly-lès-Maranges sont retrayants. L'abbé Courtépée
écrivait en 1774 : Santenay, c'est peut-être au IVe siècle que le château a
été construit. Il fut fortifié au XIVe siècle du temps des Anglais et des
Tard-venus..
Au moment de la Révolution description par François Guillemot "j'ai reconnu
que ce château ne pouvoit pas être considéré comme un château fort et que
par conséquent, aux termes de la loi du 13 pluviose dernier, il n'étoit pas
dans le cas d'être démoli entierement. Que les fossés dont il est entouré
servent à abreuver le bétail dans une grand partie de la commune, et
qu'ainsi ils ne sont pas dans le cas d'être comblés. Qu'il se trouve dans le
milieu du bâtiment du côté du midi une grosse tour quarrée avec une lanterne
au-dessus ; comme cette tour est très élevée, je suis d'avis qu'elle doit
être démolie jusqu'au niveau du surplus des bâtiments qui composent ce
cy-devant château, sauf à reposer à cette hauteur la charpente et la
couverture actuelle. Qu'il convenoit de demolir encore une tourelle au cul
de lampe joignant la grosse tour quarrée au midi, attendu qu'elle est percée
de deux meurtrières. Enfin qu'il se trouve dans les pressoirs au couchant
deux canonnières dont il convient d'arracher la pierre de taille qui les
entoure et de les murer ensuite en maçonnerie ordinaire". Joanne en 1869 :
restes d'une ancienne forteresse, entourée de fossés. On en voit encore une
tour, sur un rocher escarpé.
Sur la rive nord de la Dheune, où la côte
vineuse s'infléchit vers l'ouest. Le village de Santenay s'allonge
perpendiculairement à la côte, et le château occupe le sommet du village. Il
est bâti sur un plan en U ouvert au nord, dont la façade principale,
couverte de tuiles vernissées, domine le village, et dont l'entrée
s'effectue au nord, face à la côte. Les bâtiments sud et est sont modernes,
à un étage carré. Le bâtiment ouest est constitué d'une grosse tour carrée à
trois étages carrés, garni sur son angle sud-ouest d'une tourelle sur
contrefort, et accoté au nord d'un bâtiment moderne (1770) à un étage et
demi. L'ensemble est entouré d'un fossé sec revêtu, taillé dans la roche, de
forme circulaire, franchi au nord par un pont dormant. Sur le mur de clôture
du parc du château, à l'ouest, a été bâti un pigeonnier circulaire. (1)
château de Santenay, 1 rue du Chateau, 21590 Santenay. Tel. 03 80 20 61
87, location de salles pour réceptions, salon de 70 m² dans le donjon du
XIIe siècle et deux salles de réception soit 280 m² dans une aile du château
datant du IXe et XIIe siècle.
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