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Donation en 1193 aux chanoines de Saint-Maurice,
chanoine de la chapelle du château de Semur, par le duc Eudes III. Le
chapitre prend par la suite le nom de Saint-Jean-l'Evangéliste. En février
1311, acquet par le duc d'une maison et curtil, assis au château de Semur.
En 1358-1359, compte de Perrenot de Savigny, châtelain de Semur. Façon de
deux guérites, l’une pour la tour carrée du côté de Saint-Jean, l’autre pour
la tour ronde. Autres dépenses pour établir d’autres guérites de cinq toises
chacune, une en la tour Lourdeau, deux autres, l’une sur la porte Sire
Pierre Fournier, au ravelin ; deux autres entre ladite porte et la tour de
feu Regnaud de Juilly ; une autre sur le mur de la porte devant le cellier
du duc ; une dernière eschiffe contenant toute la tournelle voisine de
ladite porte. Établissement de douze autres eschiffes, en bois, le capitaine
du château étant Louis Guygnard. Achat de fer pour les prisonniers.
Réparation suite au tremblement de terre. En 1360, comptes rendu par les
héritiers de Perrenot de Sauvigny, châtelain de Semur. Perrenot de Sauvigny
meurt de la peste. Gage des capitaines en 1361 : à Semur, Louis Guillard,
chevalier, avec 6 hommes d'arme. Le 10 novembre 1361, le duc de Bourgogne
mande au bailli d'Auxois de remettre en liberté Othe d'Éguilly, chevalier,
après qu'il aura été en prison en son château de Semur-en-Auxois un ou deux
jours. Il avait dit quelques injures à Geliot Froisart, pour lors son prévôt
d'Arnay et de Créancey, et l'avoua devant le bailli qui, pour ce, le
condamna à 200 florins au mouton d'amende envers le duc. Et le roi Jean lui
confirma cette remise, par lettres d'Aignay, le 2 février suivant audit an.
En 1363-1364, compte de Thibaud Lefort, châtelain. Réparation du pont-levis
du château et de la guérite qui était derrière la chapelle du donjon. Le 8
août 1378, le duc de Bourgogne retint prisonnier Messire Jean de Neufchâteau
au donjon de Semur, où il trépassa. Le 11 décembre 1391, lettre du duc
portant que Mile de Grancey, doyen d'Autun, lui a fait hommage du château de
Pisy, mouvant du duc à cause de son château de Semur. Le 10 mai 1408,
prestation de serment de Guiot Braudin, châtelain de Semur-en-Auxois. Le 14
mai 1416, deux sous de sens dus au duc pour l'accensement d'une tour assise
au château du Semur, tenant à la porte neuve appelée la Porte Sire Pierre
Fournier... et la doit maisonner et maintenir. En 1446-1447, compte de
Girard Guéritat, châtelain. Dépenses faites sur les deniers produits par
l’aide du sel, dans l’intérêt de la fortification. "Salaire de Philippe de
Langle et Oudot Le Prince, peintres de Semur, qui avaient peint d’or et
d’azur, et d’autres couleurs vives, les armes de mondit seigneur, faites en
la pierre blanche, qui est assise au boulevart et marchecoliz du donjon,
entre les deux floiches du pont-levis. A l’entour et environ desquelles
armes à un bel drap d’or d’azur qui est semé à la devise de mondit seigneur
et de Madame, le penon fait à la façon d’estandart. Frais de bouche des
prisonniers détenus au donjon, au pain et à l'eau pendant neuf semaines,
pour ce que l'on disait l'un d'iceulx empoisonneur, les autres espieurs des
bonnes villes et forteresses ; lesquels ont estés pendant ledit temps
maintes fois mis en gehenne, et n'a esté trouvé sur eulx choses par quoy ils
deussent souffrir mort".
A la mort du Téméraire en 1477, le château de Semur se range au parti de
Marie de Bourgogne. Il est assiégé et pris par les armées françaises. Le 5
octobre 1483, confirmation de la donation de Saulx-le-Duc, Argilly et Semur
à Jean, sire de Baudricourt, lieutenant général du roi en Bourgogne. Le 14
février 1502, Claude Brinod, écuyer, reprend de fief pour son château, terre
et seigneurie de Juilly relevant du roi à cause du château et donjon de
Semur-en-Auxois. En 1517-1522, réparations du pont-levis du côté de la
ville. Le 3 juin 1519, reprise de fief de la moitié de la tour de
Champ-d'Oiseau mouvant du roi à cause du donjon de Semur-en-Auxois. En
1539-1544, pose de barreaux de fer aux fenêtres de la cuisine du donjon de
Semur pour la sûreté et garde de l'archevêque de Valence étant prisonnier du
roi audit donjon. Barreaux de 12 pieds de long et 1/2 pied d'écarrure, mis à
la porte du chastel. En 1589, Guy de Tavannes prend le château de Semur, qui
se rend alors que le pétard est déjà sur la porte. Semur est confié au
marquis de Cipierre. Le 25 décembre 1593, "la nuit de Noel, parmi ces grands
vents et tonnerre et esclairs qu'il feit, il y tomba du feu du ciel en
plusieurs et divers lieux, signamment sur la ville de Semur qui est toute
bruslée et demeure deserte, à reste du domjon et de quelques peu de maisons
aux faulxbourgs, qui sont restées". La chapelle du donjon de Semur étant
ruinée et démolie, la somme portée pour le luminaire reste sans emploi.
Le bourg castral fortifié de Semur est bâti sur un éperon rocheux pointé
vers l'ouest, découpé par un méandre de l'Armançon qui coule vers le nord et
le contourne par l'ouest. Le cœur du méandre est occupé par une citadelle
appelée "le château", fermée à l'est par le château ducal appelé "le
donjon". C'est un bâtiment de plan rectangulaire qui commande l'étranglement
du méandre. Un bourg s'est développé à l'est du donjon, sur le plateau, un
autre bourg à l'ouest, sous le château, sur les rives de l'Armançon. Sur
l'isthme de l'éperon, le donjon ducal était un bâtiment rectangulaire
mesurant 50 mètres environ du nord au sud, et 70 mètres d'est en ouest ; il
n'en reste que les quatre puissantes tours d'angle rondes, dont les bases
prennent appui au pied du rocher, et dont les toits coniques dominent la
ville. Au nord-est, la tour Lourdeau, dite de "l'Orle d'Or", est haute de
44,4 m pour un diamètre de 15,70 m. Ses murs sont larges de 6 m à la base et
2,25 m au sommet. Le premier étage de soubassement, au niveau des rives de
l'Armançon, est percé d'une porte à sas, qui contrôlait le passage entre la
rue qui longe l'éperon au nord et le bourg ; elle s'ouvre à l'ouest par une
majestueuse porte plein-cintre, aujourd'hui bouchée, et elle se fermait à
l'est par une herse dont on voit encore les rainures. Le second étage de
soubassement était séparé du premier par un plancher, et commandait le sas.
Au-dessus de cette porte, les quatre étages sont séparés à l'extérieur par
un cordon, et à l'intérieur par des planchers de poutres qui les rendaient
indépendants (les escaliers internes sont des ajouts du XIXe siècle). Les
trois premiers étages sont éclairés par des archères à niche (type
Plantagenet), le dernier par des fenêtres de tir à coussinets, dont deux, à
l'ouest, ont été remplacées par des fenêtres jumelles. Chaque étage est
ouvert par une porte donnant accès aux bâtiments de courtine. À l'ouest, les
deux tours jumelles de la Géhenne (au nord) et Margot (au sud), reprennent
les dispositions de la tour Lourdeau, à l'exception des cordons extérieurs.
Au sud-est, la tour Solobert compte également quatre étages, mais est plus
fine que les précédentes. À l'est, le bourg Notre-Dame fut également
fortifié ; il en subsiste plusieurs tours et deux portes. (1)
Éléments protégés MH : le château de Semur-en-Auxois : classement par liste
de 1862.
château de Semur en Auxois 21140 Semur-en-Auxois, propriété de la
commune, visite des extérieurs.
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