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La première trace écrite date de 1370, "le château de Souhey était déjà un
beau et fort chasteau tenu par Oudot Coutier, chevalier, duquel tous les
habitans dudict lieu sont tenus au guet et garde". En 1461, Souhey, n'y a
forteresse, à M. le duc et à Jean Cotier de Flavigny. En 1562-1563, "recette
à cause de la récompense baillée au roi par Messire Gui de Moreau, sieur de
Souhey, pour le guet et garde que les hommes de Saint-Euphrône sont tenus
faire au chastel de Souhey". Le 28 mai 1585, acte de partage passé au
château de Souhey. C'est dans le château de Souhey que se tint la conférence
des bons royalistes en 1589. Souhey, élevé en marquisat en 1679 pour Claude
Coutier. En 1713, "châtel et maison fermée de murailles avec quatre
tourelles, mais le tout est en ruine". Le château de Magny-la-Ville décrit
en 1792 : Placé entre l'enclos et la basse-cour, c'est un pavillon élevé sur
une terrasse et un petit parterre et deux allées à 4 rangs de tilleuls
entouré de murs. Ce château a 57 x 33 pieds avec un premier étage. De chaque
côté sont deux petits bâtiments, au midi et au nord, de 36 x 24 pieds. La
cour est entourée de fossés avec pont de bois ; de chaque côté de l'entrée
sont deux bâtiments semblables de 45 x 16 pieds.
Au moment de la Révolution, description par Chevrier, architecte : "ce
château est composé d'un cors de bâtiment formant un quarré long sur le
plan, à la suite duquel sont d'un côté les remises et de l'autre la chapelle
; ces bâtiments sont précédés d'une cour, en avant de laquelle sont d'un
côté les écuries et de l'autre une grange ; l'entrée de cette cour est une
porte en fer avec une petite chambre de chaque coté, dont deux à canonnière
sont construite dans leur gouterot extérieure ; aux deux extrémités de
l'écurie et de la grange sont deux tours rondes qui servent de colombier, et
dans chacune 3 canonnières de construites ; dans tout le pourtour de cette
maison est un fossé dont une partie est très étroite et peu profonde et sont
plutôt objet d'agrément que de défense. Pour répondre à l'esprit de l'acte
pris par le directoire du district, le soussigné observe que les objets
détaillés cy après doivent être démolis. "Qe les tails qui forme deux
canonieres de chaque côté de la porte d’entré soit araché et ensuite maconné
a plein mur. Que les deux tours qui sont en avant de la grange et ecurie
soit démolis, étant par leurs formes un signe de feodalité et les canonieres
des objets de fotiffications. Que le fossé le long des ecuries et granges
soit remplis quand a ceux des cotés et du coté du jardin on peut s’en
dispanser etant des caneaux et non des fossée défonsive et de tout ce que
dessus les mesures ont été prises pour en faire le devis qui suit. Lorsque
les deux tours seront démolis, l’entrepreneur reconstruira un mur de neufs
pieds de haut pour autant en largeur pour fermer les deux angles qui le
trouveront ouvertes après la démolition des deux tours".
Un peu plus tard, les Damas de Crux durent le vendre et Souhey passa entre
les mains de divers propriétaires. Le 28 juillet 1814, pour l’enquête sur
les châteaux du canton de Semur, voici ce que répond le maire de la ville de
Semur : "je ne crus pas devoir m’occuper de ceux de Genay, Juilly,
Montigny-sur-Armançon et Souhey… Il n’existe aucuns vestiges de château à
Genay, celui de Juilly est détruit, il n’y en a eu de conservé que des
habitations de fermiers et des hébergages, celui de Montigny-sur-Armançon
ainsi que celui de Souhey existent, mais ne présentent aucuns intérêt".
Joanne mentionne en 1869 ; reste d'un château fort. Aujourd'hui, le château
de Souheyy, reconstruit en 1756, offre un aspect "moderne", mais la
disposition des bâtiments conserve vraisemblablement des éléments plus
anciens. Le château occupe une plate-forme rectangulaire qui s'allonge du
nord au sud. Le corps de logis principal est bâti au centre du grand côté
oriental du rectangle, et s'ouvre face à l'ouest, en direction du village.
Le côté ouest du rectangle, qui a gardé ses fossés asséchés, est dominé par
deux corps de bâtiments bas, disposés de part et d'autre du pont, et
flanqués à chaque extrémité d'une tourelle sur les angles de la plate-forme.
Le seul élément défensif est une petite canonnière ronde sur le mur ouest du
bâtiment nord-ouest. La ferme bâtie en U ouvert du côté du château semble
conserver le souvenir de la basse-cour. (1)
château de Souhey 21140 Souhey, propriété privée, ne se visite pas. Nous
remercions chaleureusement le propriétaire pour l'accueil qu'il nous a
réservé lors de notre passage
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