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La première trace écrite date de 1461: Saincte
Sabine, n'y a forteresse, à M. de Saint-Bris. Terrier du 20 Octobre 1562 de
la terre et baronnie de Chaudenay-le-Châtel, Sainte-Sabine et autres pour
haut et puissant seigneur messire Alexandre de Saulx, chevalier seigneur de
Torpes, de Montbaillon… et puissante dame Philiberte de Clairembault sa
femme et compagne. "Que ausdits sieur et dame compete et appartient une
maison dite et appelée la maison de Fussey avec des granges, toits et
jardins estant derriere tenant d’une part aux Merlands et d’autre part aux
personneaux laquelle maison est seigneurialle et d’icelle dépendent
plusieurs terres domanialles… la totale justice haute moyenne et basse,
mere, mixte et impere au lieu dudit Sainte-Sabine et territoire d’icelluy et
sur leurs hommes, femmes et sujets habitans et residants audit lieu, leurs
hommes et sujets et la haute justice sur les sujets du seigneur de Messey…
est assis au finage de Sainte-Sabine au lieudit en la forestelotte lequel
signe patibulaire se peut eriger à quatre piliers a doubles feste. S’ensuit
la déclaration des meix, maisons, preys et terres appartenans audit seigneur
de Torpes à cause de la seigneurie de Fussey". Le 3 juin 1578, reprise de
fief par Antoine de Messey à Philiberte de Clérembault. "En ce dit jour, au
lieu de Chaudenay, à la grande porte du pont-levis du château, Anthoyne de
Messey, escuyer, seigneur de Messey et de Sainte-Sabine en partie, homme
d’armes de la compagnie de Mgr de Tavannes , parlant à haute et puissante
dame, Madame Philiberte de Clérembault, dame de Torpes, Sainte-Sabine en
partie etc. déclare ne pouvoir avoir tenir ni posséder sans la foy et
hommaige à la dite dame de Torpes, ses biens de Sainte-Sabine, d’autant
qu’ils sont et meuvent du fief et chastel et maison forte du dit Chaudenay ;
de quoi ledit sieur de Messey, ayant la tête nue, ses éperons et espée otés,
s’est humilié et mis à genoux sur ledit pont levis baisant et embrassant les
chaines d‘icelluy en reconnaissance et signe de foy et hommage qu’il doit à
ladite dame, comme étant son vassal et sujet à ladite reprise de fief de foy
et hommaige etc".
Le 1er septembre 1599 (archives du château de Sainte-Sabine), contrat
d’acquisition par Antoine de Messey… d’un chas de maison faict de pierre
couvert de lasves en nature de chauffour… près de la grande porte du
chastel… Le contrat est rédigé en la maison de Anthoine de Messey, seigneur
dudict Saincte-Sabine en partye… En 1625, acquisition du château et des
terres par la famille de Messey. En 1631, Gaspard de Messey entreprend la
reconstruction du château. Le 18 août 1648, testament de Gaspard de Messey…
Fait à Sainte-Sabine, en mon châtel et demeurance, ce 18 août 1648. Le 26
janvier 1669, reprise de fief et dénombrement de la moitié de la seigneurie
de Sainte-Sabine par messire Rolland de Messey, seigneur de Sainte-Sabine,
de Lée, Bize, Poix et de Mauvilly, comme acquéreur de messire Antoine de
Messey, baron de Braux son frère, et de dame Edmée de St Belin, son épouse,
par contrat du 7 janvier susdit reçu Belorgey, notaire à Rouvre-sous-Meilly
pour le prix de 55 000 livres tournois. Ledit seigneur a son chasteau,
maison forte fermé de fossés avec jardin, verger, bassecourt, aisances. Et
en iceluy, les habitans du lieu doibvent guet et garde, en temps d’éminent
péril et les menuz emparemens selon l’ordonnance dudit Jean. Le 27 janvier
1693, reprise de fief de la seigneurie de Ste Sabine par messire Claude
Parisot, conseiller du Roi en ses conseils, procureur général au Parlement
de Bourgogne, comme acquéreur de dame Madeleine de Villers-la-Faye veuve
commune et donataire de messire Roland de Messey, comte de Mauvilly et de
messire Hercule de Messey seigneur dudit Mauvilly, fils et héritier
bénéficiaire dudit Roland de Messey par contrat reçu Huguenier notaire à
Dijon. Le dénombrement n’est pas joint.
Le 1er juin 1711 (archives du château de Sainte-Sabine), quittance devant
notaire pour Jacques Nardon demeurant au bourg de Saint Georges, pays de la
haute marche en présence de Nicolas-François Barberet, marchand à Ste
Sabine, fermier des revenus seigneuriaux pour divers travaux… Plus 33 livres
tournois pour façon de trois fourgs construits par ordre dudit seigneur dans
la maison du nommé Bazarné dans la cour basse du château et de celle
d’Antoine Mignotte an ladite année 1705, pour les murs du verger du château
dudit lieu aussi prix fait avec ledit seigneur 75 livres tournois, 20 livres
tournois pour les murailles à secq tant des terrasses que des fossés dudit
château. Plus 12 livres tournois pour plusieurs brèches tant dans les murs
de la cour basse que dans l’écurie des vaches… Le 13 janvier 1713, reprise
de fief de la seigneurie de Crugey au bailliage de Beaune et de celle de
Sainte Sabine et Bouhey au bailliage d’Arnay-le-Duc et déposition de
l’éminage de Dijon par Pierre Parisot, écuier, tant en son nom qu’en qualité
de procureur spécial de Jean Parisot avocat général du Roi au Parlement de
Bourgogne, et encore en qualité de curateur de damoiselle Claude Parisot sa
sœur ; lesdites terres et seigneuries à eux échues par le décès de Claude
Parisot, procureur général audit Parlement leur père.
Le 18 Mai 1717 (archives du château de Sainte-Sabine), charte
d’affranchissement des habitants de Sainte-Sabine donnée par Pierre Parisot,
conseiller au Parlement de Bourgogne… "Que tous lesdits habitants sont
sujets en cas d’éminent peril de faire guet et garde au château dudit Ste
Sabine, d’avoir alors et non autrement dis armes offensives et deffensives
telles quelles seront marquées par ceux qui procedront à la reuveüe de
réparer et entretenir les ponds levis, flesches, bascules, rateaux,
barrières des portes de la bassecour et de nettoyer les fossés touttes fois
et quand ils en seront requis ou qu’il en sera besoing, a payer de trois
livres cinq sols d’amande contre chacun refusant et de ladite despence
dommages et interests, mesme de le faire faire à leurs frais attandu qu’ils
estoient autrefois sujet aus charges… la terre et seigneurie de Chaudenay le
château et qu'icelles charges ont esté transmises et transferées au château
dudit Sainte Sabine en vertu du partage du 30 mars 1581". Le 11 août 1768,
reprise de fief et dénombrement des terres et seigneurie de Crugey au
bailliage de Beaune et de celles de Bouhey et Sainte-Sabine au bailliage
d’Arnay-le-Duc par Patrice Wale, comte Wale, mestre de camp de cavalerie,
capitaine au régiment de Fitzames, chevalier de St Louis, acquéreur des
créanciers et directeurs de feu Jean Parisot, conseiller du Roi, maitre des
requêtes ordinaire de son hôtel ; moyennant la somme de 400 100 livres
tournois y compris 4 journaux de vigne au finage de Dijon et un cens
emphiteotique ; la délivrance faitte du consentement du sieur de la Dehors
écuier, resté seul et unique héritier sous bénéfice d’inventaire dudit sieur
Parisot. Le 27 août 1796 (10 fructidor an IV), procès-verbal d’estimation
du domaine du château de Sainte-Sabine par Claude Louy, expert, le tout
amodié au citoyen Philippe Legendre.… Les maisons consistent en trois corps
de bâtiments situés dans deux cours contigües servant d’habitation et deux
autres servant de granges et écuries avec un colombier, un appendice sous
lequel est placé un pressoir à roue en ruine, une maison de forge et deux
puits Le premier de ces bâtiments, ou est logé actuellement le fermier,
étant à l’entrée de la première cour. Le second est à droite de la seconde
cour. Il est composé d’une cuisine, une chambre à poële, deux cabinets, une
autre cuisine avec four, une cave et un caveau voûtés au rez-de-chaussée,
trois chambres à feu, un cabinet et un grand magasin au premier étage et des
greniers au-dessus. Le troisième que l’on aperçoit cy-devant le château est
situé à gauche de l’entrée de la même cour. Il est composé au
rez-de-chaussée de cinq pièces à feu et de cabinets au premier il y a sept
autres chambres à feu et des cabinets, le tout desservis par un corridor et
des greniers au-dessus. La première des maisons servant d’hébergeages
contient deux granges et deux écuries avec un petit appendice. L’autre ne
contient qu’une écurie double et une autre en appendice, le tout est
construit en pierres mureuses, couvert partie de tuiles partie de laves, en
très mauvais état. Deux étangs de pêche l’un appelé l’étang neuf et l’autre
étang Flagey. Le premier contenant huit journaux et l’autre deux en mauvais
état, les levées étant coupées. Le 14 septembre 1796 (28 fructidor an IV),
vente comme bien national du domaine du château de Sainte-Sabine à
Nicolas-Guillaume Basire domicilié à Dijon pour 228 600 francs. En 1798
(archives au château de Sainte-Sabine), l'an V de la République, Pierre
Rocault achète le château à Nicolas Guillaume Bazire ; il comble les fossés,
ote le pont-levis et bouche les meurtières. Situé en fond de vallée, sur
une terrasse dominant le ruisseau de la Miotte, à l'extrémité nord du
village, le château de Sainte-Sabine, récemment restauré et transformé en
hôtellerie, est un superbe exemple d'architecture fortifiée du XVIe siècle,
que les transformations postérieures n'ont pas réussi à défigurer. Il se
compose originellement d'un quadrilatère fossoyé, cantonné de tours
cornières quadrangulaires en forme de bastion, dont l'angle cornier aigu
fait converger sensiblement les façades des tours vers le centre des façades
des logis. Chaque tour est composée d'un étage de soubassement taluté, d'un
rez-de-chaussée et d'un étage, et décorée d'un cordon d'escarpe au-dessus du
soubassement, et d'un bandeau au-dessus du rez-de-chaussée. La tour sud-est
a été arasée au niveau du cordon d'escarpe ; le fossé qui dégageait l'étage
de soubassement à l'ouest et au sud a été comblé, les levées externes qui
fermaient sans doute ce fossé au nord, du côté de la vallée, ont été
détruites ; toutes les canonnières ont été bouchées. L'entrée se fait
aujourd'hui à l'ouest par une porte cochère perçant une galerie à un niveau
couvert de terrasses, et le décor du fronton de ce porche rappelle le thème
des rainures de flèches, ce qui ne signifie pas que le pont-levis fut
originellement à l'ouest : il était plutôt au sud, face au village et à la
basse-cour. Le corps de logis principal, à droite en entrant, donc au nord,
a été modifié au XVIIe siècle ; sa façade intérieure est garnie d'une tour
semi-hexagonale demi-hors-œuvre. À l'extérieur, l'étage de ce corps de
bâtiment a été doublé d'une salle-à-manger en forme d 'orangerie en 1990. La
cour intérieure est limitée au nord par un corps de bâtiment
néo-renaissance, et à l'est par un parapet. (1)
château de Sainte Sabine, rue Saint-Martin, 21320 Sainte-Sabine, tel. 03 80
49 22 01, hôtel-restaurant de charme pour un séjour de détente et de plaisir
culinaire, pour un bien-être ancien retrouvé. Salles pour réceptions.
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