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Vers 1050, les moines de Bèze, à Talmay, accordent aux
paroissiens la pemission de construire dans l'atrium de l'église
Saint-Vallier pour échapper aux incursions de leurs ennemis. "pour se
prémunir contre de telles fourberies, les frères du lieu de Bèse, veillant
sous l'autorité de Monseigneur l'abbé Guillaume, nous avons transcrit
l'accord passé avec les paroissiens de la Ville de Talmay, à propos de
l'aitre de l'église Saint Vallier. En effet, par crainte des attaques de
leurs ennemis, ils sont tous venu nous voir, nous demandant de leur donner
en secours cet aitre, pour y bâtir leur demeure et y mettre leurs biens en
sûreté. C'est pourquoi, vaincu par leur infortune, nous leur avons concédé
l'aitre sous l'estimation d'un cens commun, qui a été défini de cette façon
: celui qui occupe sur la propriété une mesure de six ou sept pieds paiera à
la fête de saint-Bénigne un cens de deux denier ; celui qui en occupera
douze ou treize pieds, quatre denier. Mais celui qui dépasserait le terme
établi, il devra les rendre avec intérêt, selon la loi". En novembre 1234,
Hugues IV déclare qu'en sa présence, Guillaume de Champlitte, vicomte de
Dijon, s'est reconnu homme lige de l'évêque de Langres. Ledit Guillaume a
reconnu avoir reçu en fief de l'évêque de Langres tout ce qu'il avait à
Talmay, et, s'il y construit quelque forteresse, elle sera du fief de
l'évêque. En 1292, Guiot de Pontailler, damoiseau, sire de Talmay, fils de
Monseigneur Guillaume, seigneur de Pontailler et vicomte de Dijon, a repris
en fief de Robert, duc de Bourgogne. Le 27 février 1388, Messire Jean
Aliston d'Angleterre, chevalier, confesse que comme ja piéça au temps que
paix et concorde étaient entre les rois de France et d'Angleterre, il
s'associa et s'accompagna avec Messire Gui de Pontailler, chevalier, depuis
maréchal de Bourgogne, et avec plusieurs autres seigneurs, pour faire entre
eux un voyage à Notre Dame de Nazareth avec promesse de s'aider
réciproquement, mais comme ledit Aliston fut prisonnier de Messire Brun,
sire de la Haute Ribampierre, chevalier, qui l'a longtemps gardé, et que
pour faire plaisir audit Jean Aliston, ledit Messire de Pontailler l'a
retiré sous promesse des mains dudit Ribampierre, et l'a fait venir à
Talmay, c'est pourquoi ledit Aliston promet sur les saints évangiles de
rester prisonnier en la forteresse de Talmay, et de n'en sortir que pour
aller à la messe, du congé de Madame de Talmay, ou dans la basse-cour.
Madame de Talmay ayant quitté Talmay pour aller résider à
Courcelles-lès-Semur, Aliston qui l'accompagnait jure de ne point quitter sa
nouvelle prison. Fin janvier 1438, on apprend à Dijon que les écorcheurs du
bâtard de Bourbon sont à Talmay, Pontailler et Bèze. Le 26 août 1460, accord
entre les gens des trois états au sujet des fortifications (les 29
représentants de la noblesse semblent les possesseurs des principaux
châteaux) Guillaume de Pontailler, seigneur de Talmay. Le 8 mars 1468,
Guillaume de Pontailler nomme un chapelain à la chapelle contigue à l'église
paroissiale de Talmay, dédiée à la Vierge Marie, et fondée par son père Gui
de Pontailler.
Le 25 septembre 1477, confiscation faites sur les rebelles au roi. Lettres
patentes du roi portant don à son chambellan Jacques de Dinteville,
chevalier, seigneur d'Échannay, des châtels et châtellenie de Frôlois et
Antigny qui furent au seigneur de la Batie à cause de Guillemette de Vergy
sa femme... Plus le château et seigneurie de Talmay confisqué sur Jean et
Guion de Pontailler et ses frères, comme propre héritage sans rien réserver.
Le 9 juillet 1515, vente par Claude et Guillaume de Pontailler, frères,
chevaliers, seigneurs de Talmay, Chrétienne de Rochefort et Claude de
Ternant leurs femmes et dames dudit Talmay, à noble homme Jehan de la Haye,
docteur en médecine à Dijon, pour 400 £ tournois, un meix et maison sis à
Talmay, anciennement fossoyé, à pont-levis, appelé la Motte, une pièce de
terre et 40 journaux de terre, à prendre en l'Hayer au-dessus du Gevenot.
Fait et passé au châtel et maison forte de Talmay. En 1541, reconnaissance
des habitants de Talmay, d'Heuilley, de Drambon et de Jancigny touchant le
guet et garde au château de Talmay. Le 18 juin 1541, dénombrement de la
terre de Talmay, donné par Claude de Pontailler, seigneur de Talmay, qui
déclare avoir hérité de cette terre de Jean de Pontailler son père, et
confesse la tenir en fief du roi, à cause de sa grosse tour de Sens :
premièrement le chastel et maison fort dudit Talmay, basty d'une grosse tour
carrée, de trois corps de maison et de quatre tours, garni de fossés, une
basse-cour où il y a colombier, jardin , vergers, le tout contenant deux
arpents de terre... Le 22 juillet 1590, transaction passée au château de
Talmay. "En tesmoin de quy le scel de la chastellenye a esté mis à ces
presentes, qui furent faites et passées audict Thalmet, au chastel et maison
forte dudict Thalmet". Le 9 janvier 1600, rachat par les habitants de la
mairie d'Heuilley, de l'obligation de curer les fossés et de clore la
basse-cour du château de Talmay, moyennnant 25 écus sols. "Nous, Jehan-Louys
de Pontaillier, chevallier, seigneur de Thallemey, Dienville, Jancigny,
Frecte, Genevrière, Bellefond, etc., quictons, par ceste, tous les habitans
de la mairye d'Heulley, de ce qu'ils estoient tenuz pour le regard de la
clôture de la basse-court, des barbacanes, ratelotz et aultres menus
emparements et curage des foussés de nostre maison dudict Thallemey, dont
nous les avons deschargié et deschargeons pour eulx et leurs hoirs,
moyennant la somme de 25 escus sol, à nous payé contant, reellement et de
fait, par Anthoine Cothon et Claude Fourney, échevins, dudict Heulley, dont
nous sommes contant, et pour le regard du guet et garde et du pont dormant,
lesdits habitans y sont tenuz comme de tous temps d'ancienneté". En 1637,
(invasion de Gallas) garnisons aux châteaux de Talmay, Rosières et
Fontaine-Française. Visite de feux de 1643. "Nous ont fait voir quantité de
huttes dans la basse-cour du chasteau, ou les dicts habitants ont leur
retraite ordinaire… Avons reconnu que dans le chasteau il y a une grande
salle haute, remplie de litz, qui leur sert de dortoir, au dessoubz de
laquelle y a une autre qui leur sert d'église". En 1737-1740 procédure
contre les habitants pour la réparation des ponts et le curage des fossés.
L'abbé Courtépée écrivait en 1762 : cette terre, donnée à l'abbaye de Bèze
en 630, passa vers 1134 à la maison de Champlitte et de Pontailler qui, de
1269 à 1274, fit construire la forteresse dont il ne reste que la tour,
haute de 54 mètres, beau château construit en 1762. Le château s'appuie
au nord-est sur une imposante tour carrée qui se divise en un
rez-de-chaussée voûté, cinq étages carrés contenant chacun une grande salle
réaménagée au XVIIIe siècle, et un étage de tir. Les étages habités sont
desservis par un escalier en vis en-œuvre dans l'angle sud-ouest, et
s'ouvrent à l'est et à l'ouest par de larges croisées. L'étage de tir est
percé sur chaque face de deux bretèches et de trois fenêtres de tirs, encore
équipées de leur huchette. Après la visite du château, une promenade
s'impose dans le jardin à la française créé en 1753 et dans le parc aux
charmes centenaires, le parc et le jardin sont classés. D'architecture à la
française, le jardin est composé de parterres, de terrasses, d'un labyrinthe
et de bassins disposés symétriquement en terrain plat. (1)
Éléments protégés MH : le château, les communs, la grille d'accès et le
jardin : classement par arrêté du 11 février 1993, rectifié par arrêté du 7
octobre 1993.
château de Talmay 21270 Talmay, tél. 03 80 36 13 64, ouvert au public,
visites du 1er juillet au 31 août de 15h à 18h. Fermé le lundi. Visite
possible du parc et du jardin en mai, juin et septembre sur demande.
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