châteaux de France
       Accueil        châteaux Val de Loire        châteaux pour réceptions        châteaux à l'abandon        Contact        Liens
 
 
 
Château vieux de Thenissey
 
 

  En septembre 1233 première mention du nom "maître Johannes de Tenisseio, fils de feu Johannis Rosseti de Divione". En septembre 1291, Jean dit Larrenat de Thenissey, damoiseau, tient d'Etienne de Mont-Saint-Jean la maison forte de Thenissey. Le 28 août 1445, Guillaume de Bournonville, chevalier, seigneur de Tenissey en partie, tient en fief du duc de Bourgogne ce qui suit, "c’est assavoir une maison sale, une grange ensemble les droiz aisances et appartenances d’icelles aussin qu’elle se compourte un moulin, 13 maignies d’hommes taillables, item une maison que l’on dit la Tour seant darrier l’eglise dudit ehnissey, item une grange seant darriere ladite eglise ensemble le curtil". En 1474, Jean et Guillaume Poinceot, frères écuyers, en leur nom et ceux de leur frères et sœurs, tiennent en fief du duc la place et maison forte de Thenissey et la plupart du village dudit Thenissey en toute justice. Le 6 décembre 1481, lettre par laquelle Philippe de Hochberg, comte du Charollais, seigneur de Baudeville, Saint-George, Seurre, Montbard et Salmaise, maréchal de Bourgogne... cède à Guillaume Poinceot, écuyer, seigneur de Thenissey, le droit et pouvoir de contraindre les habitants dudit Thenissey à faire guet et garde à la forte tour que feu Guillaume Poinceot son père a fait construire et édifier au lieu de la place et maison forte qui était d'ancienneté audit Thenissey, pour quoi lesdits habitants contribuent aux menus emparements de ladite tour et maison forte, les déchargeant du guet et garde qu'ils faisaient auparavant au château de Salmaise, duquel ladite seigneurie de Thenissey relève de fief ; lesdites lettres accordées à charge et condition que ledit Guillaume Poinceot et ses successeurs seigneurs dudit Thenissey reconnaîtront que ladite tour est en fief jurable et rendable, et non en simple fief comme auparavant.
Au fond de la vallée encaissée de l'Oze, au sud du village, dans le lit majeur de l'Oze, le château de Thenissey s'organise sur une plate-forme rectangulaire orientée est-ouest, dont le côté oriental est occupé par un très beau bâtiment du XVIIIe siècle, et les angles du côté occidental par une puissante tour forte au sud et par un corps de bâtiment à tour d'angle au nord. Ces deux bâtiments sont disposés de part et d'autre du pont de l'entrée principale, et disposés obliquement sur les angles, à l'aplomb des fossés. La tour rectangulaire de l'angle sud-ouest comprend un étage de soubassement dégagé par le fossé, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés, et un troisième étage en encorbellement qui a partiellement disparu. Tous ces niveaux sont séparés verticalement en deux moitiés de plan carré par un puissant mur de refend qui supporte un escalier en vis en-œuvre sur la façade est, deux cheminées par étage en son milieu, et une double cheminée de puisage le long du mur ouest, donnant à tous les étages un accès au puits. L'étage de soubassement est taluté à l'ouest et au sud, du côté des fossés ; il s'ouvre à l'est, sur la cour, par une porte en arc surbaissé dont l'huisserie primitive pivotait sur un axe bas horizontal, et pouvait être actionnée au moyen d'une corde centrale dont l'orifice traverse le linteau ; cette porte servait donc de pont-levis, ou plus probablement de plan d'accès à l'étage de soubassement. De part et d'autre du mur de refend, l'étage est occupé par deux caves voûtées de plein-cintre, rythmées chacune par deux arcs doubleaux reposant sur des pilastres, et exceptionnellement sur un cul de lampe pyramidal près de l'angle sud-est. Chaque cave est défendue à l'ouest par ce qui semble une niche de tir dont l'orifice aurait été bouché, et a accès à l'ouest, le long du mur de refend, à un puits de section rectangulaire. La cave sud a été cloisonnée, au sud, pour former un réduit sombre et bas, fermé par une serrure de bois, et que la tradition identifie au cachot ; selon la même source, l'orifice en forme d'archère à étrier triangulaire percé dans la cloison nord de ce cachot aurait pu servir, ce qui est vraisemblable, à passer les plats aux prisonniers. Enfin, dans l'angle sud-est de cet étage de soubassement, la voûte a été percée pour installer un escalier en vis aujourd'hui disparu, qui assurait le passage vers le rez-de-chaussée.
Le rez-de-chaussée est composé de deux salles de plan carré qui n'ont pas (ou plus) accès à la cheminée du puits ; chaque salle est ouverte de trois ou quatre grandes baies modernes, les baies médiévales étant plus nombreuses et plus petites. L'entrée se fait par une porte haute ouverte à l'est de la salle sud ; il s'agit d'une porte en arc brisé, transformée ultérieurement en porte rectangulaire. L'huisserie, en hais cloutées, a conservé deux massifs verrous de fer. La salle sud, voûtée d'arête, est équipée contre le mur de refend d'une cheminée à manteau en accolade ; elle dessert d'une part l'escalier en-œuvre dans ce mur dans son angle nord-est, et d'autre part l'escalier démoli conduisant à la cave dans l'angle sud-est. Le premier et le second étage (qui a perdu ses planchers) sont sur le même plan : on y accède par l'escalier en vis du mur de refend, et ce mur porte à chaque étage une cheminée gothique et une margelle de puits près du mur ouest. Les deux salles de chaque étage sont éclairées par trois fenêtres à coussiège avec baies à traverse, et les salles sud sont équipées de deux latrines décalées, en surplomb sur le fossé sud. L'enduit de chaux qui recouvre l'intérieur de ces édicules a gardé de précieuses traces épigraphiques de leurs occupants désœuvrés. Le troisième et dernier étage est très imparfaitement conservé : ses murs externes étaient des murs rideaux en encorbellement sur des consoles à ressaut, et formaient donc un mâchicoulis continu. Mais ce système fragile n'a pas été conservé : aujourd'hui, les deux versants de la toiture reposent directement sur les consoles, et seules les demi-croupes du toit ont gardé en mur bahut une partie du mur rideau de ce troisième étage défensif. Le mur pignon, en revanche, est conservé sur toute sa hauteur, avec deux cheminées aujourd'hui dans les combles. L'escalier en vis s'achevait au-dessus du toit par une tourelle en moyen appareil conservée sur le mur de refend, décorée par une couronne de modillons et par deux vraies gargouilles évacuant de part et d'autre de la tourelle des eaux ruisselant sur la couverture du mur de refend. Dans l'angle nord-est de la plate-forme, le second bâtiment, à rez-de-chaussée simple, est beaucoup plus sobre et plus tardif ; il est armé de deux canonnières à fentes de visée à l'ouest, et la base de tour ronde qui garni son angle nord-ouest est armée de trois archères canonnières bouchées. Le château, dont l'accès principal se fait actuellement par l'ouest, est précédé au nord, du côté du village, par une grande basse-cour à usage agricole (dans laquelle on remarque un beau pigeonnier à rez-de-chaussée voûté et à trous de boulins en oules), dont la largeur est-ouest est inférieure à celle de la plate-forme, et désaxée vers l'ouest par rapport à celle-ci. Cette particularité fait penser que la basse-cour était alignée sur la plate-forme médiévale du château, et que le château moderne a été bâti sur un prolongement oriental de cette plate-forme. D'autre part, l'obliquité des bâtiments anciens, et les traces d'arrachements de courtines qui sont décelables sur leurs angles externes, permettent de penser que cette plate-forme primitive était polygonale, voire ronde. (1)

Éléments protégés MH : le château (vieux) : inscription par arrêté du 22 mars 1929.

château vieux de Thenissey 21150 Thenissey, tel. 03 80 35 85 55, propose un gîte dans la tour.

Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster B-E, photos ci-dessous interdites à la publication sur Internet, pour un autre usage nous demander.
A voir sur cette page "châteaux de la Côte d'Or" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans ce département.

 
 
 
 

château vieux de Thenissey

château vieux de Thenissey

 château vieux de Thenissey
 
 
château vieux de Thenissey

château vieux de Thenissey

château vieux de Thenissey  château vieux de Thenissey
 
   
 
 


(1)
 source: CeCaB, Université de Bourgogne, châteaux forts de Bourgogne: cecab-chateaux-bourgogne/publications-cecab.html

Sur ce site, tous les châteaux, châteaux forts, manoirs, maisons-fortes, ruines et vestiges importants, chateau hôtel-restaurant, chateaux avec chambres d'hôtes, gîtes, et les châteaux avec salles pour réceptions, vous trouverez la liste de tous les départements en page d'Accueil, mais également une page réservée aux châteaux à l'abandon, en péril, et les châteaux du val de Loire nous avons recensés aussi les châteaux dans les pays francophones, Suisse, Belgique et Grand Duché du Luxembourg voir châteaux Étrangers, et également les châteaux dans des bourgs classés parmi les plus beaux villages de France.

 
 
(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
Nos sources proviennent à 60% de la base Mérimée, culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine, que nous remercions vivement
 
Copyright ©chateauxdefrance@orange.fr     Tous droits réservés.