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Château de Turcey
 
 

                 En 1200, acte par lequel Gautier, seigneur de Sombernon, déclare qu'il a donné en aumône à l'église de Saint-Seine, du consentement de Jaquette sa femme et de Hue, Garnier et Guy ses fils, tout ce qu'il avait à Turcey, Godan et Villotte, et aux finages et usages desdits lieux, et aussi du consentement de Gui et Garnier ses frères. Quant aux fiefs de Turcey, il a reconnu que Eudes de Mirebel, Jean Bar, Josselin ses fils, Renaud de Turcey, Guillaume de Verrey et Garnier de Brognon tiennent dudit Gautier, seigneur de Sombernon leur fief, de tous lesdits ledit Gautier déclare avoir repris en foi et hommage à Nivard, abbé, pour la conservation du droit de l'église de Saint-Seine. Une charte ayant été munie du sceau d'Hugues, duc de Bourgogne, de l'an 1238, par laquelle le duc déclare que Gui, chevalier de Turcey, a reconnu tenir en fief de l'abbé et de l'église de Saint-Seine, tout ce qu'il possède à Turcey, au finage dudit lieu ; que ledit Guy a reconnu de plus tenir dudit abbé et de ladite église sa maison de Turcey, jurable et rendable, en sorte qu'à toutes requisition dudit abbé il sera tenu de lui livrer sa maison sans contradiction, et que ledit abbé sera tenu la lui rendre selon les us et coutume de Bourgogne. Un acte notarié en date du lundi, jour de la saint Vincent 1374, par lequel noble homme Monin de Courpoyer, écuyer, tant en son nom qu'à cause de demoiselle Odotte de Charrancey sa femme, reconnait tenir de fief et en fief de M. l'abbé de Saint-Seine les héritages et biens détaillés audit acte, c'est a savoir la Tour de la ville de Turcey, ensemble le maisonnement tenant à icelle tour et de droit et appartenance d'iceux, lesquels sont dudit seigneur jurable et rendable ; item toute justice haute, moyenne et basse ; item le droit de la rivière dès le pont de la tour tant que la chaussée de l'étang.
Acte du 12 octobre 1471 par lequel Marguerite de Quarrière, damoiselle, femme de Nathan de Barnonville, écuyer, seigneur de Verrey, du congé et licence de son mari, donne à Guillaume de Quarrière, écuyer, son frère, seigneur de Turcey en partie, toute la moitié de la Motte de Turcey, ensemble le verger tenant à icelle motte ainsi que le tout se comporte, toute justice haute, moyenne et basse, four, moulin, aisance et appartenance desdits vergers et motte tenant audit Guillaume de Quarrière d'une part. Le 5 janvier 1483, sentence arbitrale rendue par Jean de Dinteville, écuyer, licencié en loix, entre Pierre de Fontette, abbé de Saint-Seine, et Guillaume de Quarrière, écuyer, damoiseau à Turcey, par laquelle il fut dit que la totale justice haute, moyenne et basse appartenoit audit abbé au lieu de Turcey, finage et territoire d'illec sur tous ses hommes, et au regard des hommes dudit Quarrière ensemble sur tous ses meix et héritage, la haute justice seulement ; et audit Quarrière la moyenne et la basse justice. Que la Tour sera réputée du fief dudit abbé ; si dans un mois il fait apparoir qu'elle soit jurable et rendable, et que s'il n'y fait aparoir dans ledit delais iceluy passé, elle demeure du fief simple seulement. Le 10 octobre 1533, Guillaume Bougard, écuyer, seigneur de Turcey en partie, déclare qu'il tient en foi et hommage d'Antoine de Vienne, abbé de Saint-Seine, sa terre et seigneurie dudit Turcey ; Premièrement sa maison forte en laquelle il y a une tour, près du portail et pont-levis d'icelle, ensemble une grange, un jardin joignant à icelle, deux cours au quarré d'icellui jardin, l'une carrée et l'autre ronde, toutes environnées de fossé : le verger joignant à icelle... Item un moulin, en toute justice haute, moyenne et basse, et le surplus des autres maisons en justice moyenne et basse, la haute justice appartenant à l'abbé.
Le 29 novembre 1605, Etienne de Loisy, président de la Chambre des Comptes à Dijon, seigneur en partie de Turcey et Verrey, fait foy et reprise de fief et hommage de la seigneurie en partie dudit Turcey appelée la Tour de Turcey par lui acquise de Guillaume de Bougard, à Gilbert de Beaufort, abbé de Saint-Seine, avec promesse de donner dénombrement dans 6 semaines. Etienne de Loisy rebâtit en 1611 en partie la forteresse (millésime sur la chapelle portant ses armes). Dénombrement en 1698 de la tour de Turcey en toute justice donné par Messire Jacques Guillaume de Frasan à l'abbé de Saint-Seine. "Premièrement son château et maison forte scitué audit Turcey, fermé de murailles et environné de fossés, à l'entrée duquel il y a un pont-levis et dans l'enclos dudit château plusieurs bâtiments, savoir une porterie, un corps de logis avec un pavillon, écurie, remise de carosse et autres constructions, et aux quatre coins d'icelluy sont quatre tours, faisant la coture avec le colombier". Est jointe la protestation du couvent de Saint-Seine, qui affirme que la haute justice leur demeure. En 1782, Claude Pierre Philippe Duval, chevalier, seigneur d'Essertenne, se rend à Saint-Seine pour faire son hommage pour Turcey. Comme l'abbé n'est pas là, ledit seigneur d'Essertenne, après s'être mis en posture d'embrasser les chaînes du pont-levis si elle existoient, il a fait toutes les cérémonies et tels cas requises...
La maison forte, que les textes d'archive appellent tour de Turcey et la carte I.G.N. le Vieux Château, est un bâtiment rectangulaire composé de plusieurs corps autour d'une cour rectangulaire, garni de trois tours rondes sur angle, une tour rectangulaire sur le flanc sud, et une tour porche sur la façade est. Le bâtiment, qui se trouve actuellement en contrebas de la voie ferrée, abrite aujourd'hui une exploitation agricole, et menace ruine. La tour porche, de plan rectangulaire oblong, s'ouvre au milieu de la façade orientale, sur le petit côté du rectangle ; elle est accotée à droite et à gauche de deux bâtiments plus bas, sa façade postérieure au droit de ceux-ci, et sa façade antérieure en légère saillie. Cette façade antérieure, ainsi que les retours en saillie, sont parés de bossages rustiques, qui entourent sans chaîne la réserve rectangulaire d'un pont-levis couvrant une porte charretière plein-cintre, deux rainures de flèches, et une fenêtre barlongue allongée entre ces rainures ; au-dessus de cette fenêtre et de la porte, régnant avec la corniche sous le toit en pavillon, s'avancent deux consoles à ressaut qui ont porté une bretèche. À gauche de la tour, le bâtiment d'habitat à un étage et demi est moderne ; à droite, le bâtiment de commun à simple rez-de-chaussée est percé de fenêtres à accolades, et agrandit à l'est d'un appentis en saillie sur la tour centrale. L'angle gauche de la façade fut peut-être garni d'une tour dont il ne reste rien ; l'angle droit est formé d'une tour ronde avec cave voûtée, étage de pigeonnier, et étage de tir. Cette tour, qui sort très peu sur l'angle, semble être antérieure aux bâtiments qui l'entourent, l'enkystent, et réduisent sa puissance de flanquement. Le côté opposé de la cour, à l'ouest, est fermé par un unique bâtiment à un étage carré dont les murs pignons sont au droit des murs d'enceintes nord et sud. Ce bâtiment eu un rôle d'habitat ; on y trouve plusieurs grandes cheminées gothiques, et un ensemble de four à pain. La façade externe du bâtiment ouest est ouverte en son centre d'une porte charretière sans trace de pont-levis, accostée d'une porte piétonne à droite, toutes deux plein-cintre. La porte piétonne est encadrée de la réserve du tablier de planchette d'un pont-levis, qui n'a vraisemblablement jamais existé. Elle est surmontée d'une bretèche de pierre sur console à ressaut, dont l'allège est percée d'une canonnière à trou et encoche de visée. La même bretèche devait exister au-dessus de la porte cochère, mais elle a été démontée. Les deux angles extérieurs de ce bâtiment sont garnis de tours rondes coiffées de toitures coniques ; la tour sud est conservée sur deux niveaux, et sa corniche n'atteint pas le niveau de celle du bâtiment ouest. Elle est défendue par une canonnière frontale à ébrasement externe au rez-de-chaussée, par une canonnière à fente de tir, et par une fenêtre de tir, toutes deux flanquantes, au premier. La tour sud a conservé deux étages sous sa toiture conique en ruine ; elle est armée de trois canonnières rondes à fente de tir au second étage.
Le côté nord de la cour est fermé par un bâtiment d'enceinte sans caractère et par des murs de courtines, qui ont sans doute portés d'autre bâtiments d'enceinte. Le côté sud était vraisemblablement fermé par un mur de courtine, aujourd'hui disparu. Sur le côté sud de la cour se dresse une imposante tour rectangulaire de trois étages, qui est sans doute le plus ancien bâtiment. Le grand côté sud se dresse au droit du mur d'enceinte sud, et le petit côté ouest est parallèle au bâtiment ouest, à environ deux mètres de celui-ci. La tour est actuellement couverte d'un toit à deux pans, mais les murs gouttereaux est et ouest ont été abaissés, de manière à transformer le mur sud en mur pignon, et le mur nord en mur pignon sous demi-croupe, la hauteur de cette demie croupe marquant vraisemblablement la hauteur de la corniche initiale sous toit en pavillon. Cette tour, en petit appareil avec chaîne d'angle en moyen appareil, a subi de nombreuses transformations, mais a gardé plusieurs éléments de ses baies anciennes. On remarque sur la face sud, de haut en bas, une souche de cheminée au droit du parement, réutilisée dans le pignon ; au troisième étage un orifice de bretèche flanqué de deux corbeaux dont les joues sont percées de canonnières rondes flanquantes; au troisième étage encore, en saillie sur l'angle sud-ouest, une console rectangulaire à 45°, qui serait sans intérêt si la tour de Trouhaut, à 4 km à l'est, ne possédait au même étage, sur le même angle, une saillie identique portant une fausse gargouille ; et au premier étage une fenêtre à croisillon et chanfrein droit, modifiée et bouchée. La latrine en encorbellement sur l'angle sud-ouest du premier étage est vraisemblablement tardive, puisque ses corbeaux sont nettement des remplois de corbeaux de cheminées, et que l'un d'eux est fiché dans le mur d'enceinte postérieur à la tour. La façade orientale est percée de deux grandes baies modernes au premier et second étage. La façade nord, sur cour, est percée des mêmes baies, plus d'un orifice de bretèche avec corbeaux au troisième étage. Cette façade porte en outre d'importants vestiges d'enduits décorés de bandes horizontales lissées. La façade ouest de la tour n'est pas visible, car l'étroit intervalle entre la tour et le bâtiment ouest a été occupé par un bâtiment rectangulaire flanquant la tour, qui abrite un escalier au rez-de-chaussée et une chapelle au premier étage. Cette chapelle est une petite salle voûtée en plein-cintre, ornées à la renaissances d'enduits peints et de blasons en bas reliefs. Le choeur est en saillie au-dessus de la porte, dans la cour. La façade externe de ce chœur, qui est portée sur trois corbeaux, est ornée d'un décor de masques de lions, de cornes d'abondances, et porte le millésime 1611. Ce chœur en saillie sert aussi de bretèche, puisque l'espace entre la façade externe et le nu du mur est ouvert, et les deux masques de lion dissimulent en leur gueule les trous ronds de deux canonnières à ébrasement interne. Les fossés qui entouraient l'ensemble du bâtiment ont disparu ; il n'en reste qu'une légère dépression à droite de la tour-porche, et autour de la tour sud-ouest. (1)

Éléments protégés MH : la porte d'entrée : inscription par arrêté du 8 septembre 1928. Le château : inscription par arrêté du 30 avril 1999.

château de Turcey 21540 Turcey, propriété privée, ne se visite pas.

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 source: CeCaB, Université de Bourgogne, châteaux forts de Bourgogne: cecab-chateaux-bourgogne/publications-cecab.html

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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