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En 1253, Hugues IV
achète la seigneurie, qui devient chef lieu de châtellenie ducale. En 1295,
mort de la duchesse Béatrice de Champagne au château de Villaines. En 1325,
certificat d'Hugues de la Perrière, qui à reçu du châtelain de Montbard cinq
bichots de froment pour la dépense de l'hôtel de la duchesse faite à
Villaines. En 1359, comptes de Guillaume Brancion, châtelain de Villaines.
La garnison de Villaines, dirigée par Jean de Pluvault, fut doublée ; on
mura les fenêtres avec de grosses pierres et on munit la place d'artillerie.
5 juin : Guilaume de Brancion meurt, vraisemblablement de la peste. Le 4 et
5 septembre 1360, séjour de Jean le Bon au château de Villaines, dans son
voyage de Paris à Avignon. En 1361, compte de Pierre de Chassenay,
châtelain. Réparations du four du château de Villaines, parce qu’on ne
pouvait cuire dans celui de la ville. Salaire de Jean de Gy, écuyer, qui
était resté en garnison à Villaines pendant un mois, depuis le 24 novembre,
veillant nuit et jour "pour la doubte qui estoit, pour cause de la mort du
duc, et mesmement que le chastel de Frôlois qui estoit près de Villaines
estoit déjà pris". Gages de La Jaisse, écuyer, qui était resté en armes à
Villaines, "pour cause de la grant doubte qui estoit en pays, pour laquelle
le gouverneur de Bourgogne et le bailli de la Montagne, avoient mandé garder
et fortifier le dit chastel de gens et d’oeuvres très diligement, qu’il fut
cassez pour ce que les inimis loignièrent le païs".
En 1381, compte de
Perrenot Garnier, châtelain. Salaire de maître Benin d’Enchenoncourt et de
Jacques de Mulley, maîtres des oeuvres de charpenterie et de maçonnerie du
duc, lesquels avaient visité les travaux exécutés à Villaines. Détail des
objets en fer et en plomb, fournis pour la construction du château.
Procès-verbal des maîtres des oeuvres qui avaient visité les travaux. Détail
de nombreux travaux de construction faits au château. Frais pour conserver
le poisson, pour la venue du roi en Bourgogne. En 1391, quittance par
Perrenot Garnier, châtelain de Villaine ; son sceau porte une tour à trois
créneaux. Le 9 octobre 1396, de par la duchesse de Bourgogne, comtesse de
Flandre, aux gens des comptes de Monseigneur à Dijon. "Monseigneur nous a
tantost escript que le XVIIe jour de ce mois, beau neveu de Valois (futur
duc d'Orleans) partira pour aller en Hongrie, et qu'il passera par le pays
dudit Monseigneur, ou mondit seigneur le veult veoir, si comme il
appartient, et que très hastivement nous faisons faire provisions pour
ladite venue, à Chastillon, Aisey, Villaines et les autres lieux sur le
chemin en alant à Dijon, pour lesquelles provisions faire nous escripsons à
Jehan Daubenton". En mars 1400, Villaines, ou il y a foire, marché et
forteresse, à Monseigneur le duc. Le 13 avril 1400, prestation de serment de
Philippe Quarcaille, receveur de la châtellenie de Villaines. En 1410-1430,
"la duchesse fait envoyer à Villaines trois gros canons de fer appelés
Cenelle, Licte et Sa compagne".
En 1414-1416, compte de Jaquot de
Chappes, châtelain. Dépense pour établir le plancher de la salle de l’hôtel
neuf du château de Villaines. Réparations intérieures de la citerne du
château, qui perdait son eau. Reconstruction du volant du pont du château.
Le 27 avril 1431, lettre patente par laquelle le duc cède son château de
Villaines-en-Duesmois et dépendance jusqu'à une valeur de 300 livres de
revenu à Jacques, sire d'Amont, Cléry et Chapes, écuyer, tant en récompense
de service qu'en compensation de dégats de guerre. En 1474-1476, compte
rendu par la veuve et les héritiers de Jean Courret. Travaux exécutés pour
la sûreté du château : "on condamne des latrines comme fort dangereuses, à
cause du trou par lequel l’ennemi povoit entrer et l’on fait à la place une
bonne canonnière, garnie d’arrets nécessaires pour jouer de bastons à feu.
En la dite tour carrée, au portal y avoit neuf canonnières qui n’estoient
que fendues, et ny avoit nulz mirouers au dessoubz de la fente, dont l’on
eust sceu jouer de bastons à feu, parquoi, en chacune des dites canonnières
on fait un mirouer et des coulisses dedans euvre pour mectre des pièces de
bois pour faire arrestz pour les bastons à feu, dont l’on pourra jouer en
icelles canonnières". En 1478, messire de la Roche, capitaine des écossais,
tient Villaines-en-Duesmois par force.
Le 27 octobre 1483, Charles, roi
de France, confirme à Philippe de Hochberg, maréchal de Bourgogne, les dons
des seigneuries de Mipont, la Motte, Époisse, Montbard, Salmaise et
Villaines. Le 7 octobre 1590, donation passé au château de
Villaines-en-Duesmois (Jacques de Gand, écuyer, en est capitaine). Le 20
juillet 1709, le roi donne les châteaux d'Aisey et de Villaines-en-Duesmois
au sieur du Chesnay, commis de Messire de Pontchartain, secrétaire d'Etat.
Le 24 janvier 1710, le roi autorise le sieur du Chesnay à démolir les
châteaux d'Aisey et de Villaines-en-Duesmois. L'abbé Courtépée mentionnait
en 1774 : Villaines-en-Duesmois à 500 pas du lieu était l'ancien château des
ducs, ayant 90 chambres à feu, abreuvé par une fontaine encore appelée la
fontaine des Ducs. on voit les vestiges du chemin couvert dont l'issue était
dans les bois appartenant au roi. En 1794, tableau des ci-devants châteaux
situés dans l’étendue du district de Chatillon sur Seine. Villaine : Vieux
château en mazure appartenant au ci-devant domaine de la couronne dont il
faut achever la destruction. Joanne en 1869 : ruines d'un château, résidence
d'été des ducs de Bourgogne.
Isolé sur la rive droite du ruisseau de
Laignes, en face du village sis sur la rive gauche ; au nord de la motte de
Villaines. L'aspect primitif de ce château ducal est connu par les comptes
de châtellenie, et par deux gravures publiées par Maillard de Chambure en
1835 et Petit en 1909, montrant le château avant et pendant sa démolition.
C'était un bâtiment carré à quatre corps entourant une cour, cantonné de
tours rondes très saillantes. D'après les archives, la façade occidentale
était garnie d'une tour-porche recevant le pont-levis, défendue par neuf
archères modifiées pour canons en 1476. Sur les gravures, les bâtiments sont
aussi hauts que les tours et sont occupés par trois niveaux : un
rez-de-chaussée aveugle sous voûte et deux étages éclairés par des fenêtres
vers l'intérieur et l'extérieur. Dans l'angle nord-est, la chapelle était
éclairée par deux larges baies à remplage gothique. Vers 1833, les
démolisseurs ont fait disparaître la tour d'entrée et les quatre bâtiments,
laissant heureusement intactes et isolées les quatre tours rondes.
Celles-ci, bâties entre 1386 et 1392 en moyen appareil, sont défendues
chacune par trois créneaux d'artillerie (deux flanquants et un frontal) à
large plongée externe sous la corniche, par plusieurs archères hautes de
deux mètres, et à leur base par des batteries de cinq canonnières rondes à
fente de visée verticale, que R. Biton attribue à juste titre à des orgues
de guerre, et postérieurs à la maçonnerie générale des tours. Le château est
en outre entouré sur trois côtés par des fossés inondables et par
d'imposantes levées de terres uniques dans la région. R. Biton y voit les
palissades du XIIIe siècle ; on pourrait aussi les identifier comme des
remparts tardifs (XVIe siècle) destinés à protéger le château des tirs
tendus d'artillerie. Des sondages menés dans les fossés en 1980 par C. Sapin
et B. Saint-Jean-Vitus ont montré que les tours reposent sur des remblais de
démolitions datant vraisemblablement du règne d'Hugues IV, ce qui
témoignerait d'une reconstruction avec régularisation du plan au XIIIe
siècle. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château, à l'exclusion
de celles de l'aile moderne, la souche de cheminée du XIIIe siècle du
pavillon moderne, les deux ouvertures de l'ancienne écurie : inscription par
arrêté du 4 août 1970.
château Ducal de Villaines en Duesmois 21450 Villaines-en-Duesmois, dans
une des tours restaurées se tient une exposition sur la géologie : La pierre
et les hommes en Châtillonnais, (formation, extraction, utilisation).
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