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Le château, édifice guerrier, était
une imposante construction défensive. Le site est admirablement situé pour
cette fonction: un triangle rocheux entre deux vallées profondes, celle de
l'Argenton et celle de l'Ouère. Cette vocation de protection remonte
certainement à la préhistoire. La forteresse fut bien sûr modifiée au cours
des siècles pour répondre au progrès des armes. Avant sa ruine, elle
présentait de robustes murs d'enceinte de six pieds d'épaisseur, qui
servaient de chemin de ronde. Ils étaient renforcés de tours et cernés de
douves, maintenant comblées et plantées de marronniers. Du vaste corps de
bâtiment situé à l'est de l'ancienne cour d'honneur (où fut construite en
1848 une grande maison), il ne reste plus que la salle des gardes et
quelques murs. Au centre des fortifications se trouvent encore les deux
chapelles Saint-Georges, datant des XIe et XIIIe siècles. La première, une
église qui servait de chapelle au château, fut fondée en même temps que
l'église Saint-Gilles, en 1069, par le seigneur d'Argenton, Geoffroy de
Blois. La deuxième constitue l'agrandissement de la première et serait
l'œuvre du mémorialiste Philippe de Commynes, dont l'écusson se distingue
encore sur le puits. Au nord, par un labyrinthe et des jardins, on
descendait vers le pont Cadoré, fortifié par une poterne qui existe
toujours. Le château était fort bien armé et, pendant la guerre de Cent Ans,
parvint à résister aux Anglais qui avaient rehaussé le tumulus situé au nord
afin d'y installer des canons pour balayer les remparts. Il fut toutefois
entièrement incendié pendant les Guerres de Vendée. C'est la plus ancienne
des chapelles Saint-Georges qui contient le joyau d'Argenton-Château: une
fresque du XIe siècle, de style roman, avec une touche byzantine. Cette
fresque, maintenant classée, représente le Christ assis dans l'attitude du
docteur enseignant, entouré des évangélistes dans leurs représentations
symboliques, l'homme, le lion, le bœuf et l'aigle. Les couleurs en sont
remarquablement conservées. Le château est maintenant la propriété de M.
Charrier, qui laisse volontiers le Syndicat d'Initiative
organiser des visites guidées. (1)
Éléments protégés MH : la chapelle : classement par décret du 8 août 1929
château-fort d'Argenton, place Philippe de Commynes, 79150 Argentonnay, tél.
05 49 66 17 65, l'office de Tourisme organise régulièrement des visites du
château et de la chapelle Saint Georges.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement
Monsieur Patrick Bremaud pour la photo qu'il nous a adressée afin
d'illustrer cet historique.
source des photos par satellite :
https://www.google.fr/maps
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