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Construite au XIVe ou XVe siècle, la maison forte
jadis appelée la Tour de Breloux ne nous révèle plus que quelques vestiges
de sa forme d’origine. On peut raisonnablement penser à la disposition
classique de bâtiments enfermant une cour carrée, et flanqués de quatre
tours aux angles extérieurs. Un grand porche doublé d’une porte piétonne,
bien que d’une époque plus récente, murés mais toujours visibles, laissent
supposer un accès à la cour intérieure par un pont-levis enjambant des
douves sèches. Périodes de dégradations et de de restaurations se succèdent.
Habitée en 1649, la maison noble de la Tour de Breloux ne l’était plus à la
fin du XVIIe siècle, en raison de son mauvais état. On décide alors la
construction de la "Maison Neuve", actuel château de Breloux, sur le terrain
contigu. D’abord modeste, ce nouvel édifice fut agrandi et embelli, un
siècle plus tard. A la même époque, on restaurait l’ancien logis pour
l’utiliser en exploitation agricole. La Révolution de 1789 provoqua l’arrêt
des travaux et, en 1792, le propriétaire ayant rejoint l’armée des princes,
l’ensemble fut confisqué et vendu comme bien national. Les acquéreurs, sans
doute spéculateurs, revendirent aussitôt, six fois plus cher.
Le plus ancien seigneur de la Tour connu, Méry d’Availles, écuyer, vivait en
1550. On trouve ensuite une dame Jeanne de Grany, épouse d’Antoine de
Barbezières, dont la fille Elisabeth épousa Jean de Massougnes, en 1597. La
Tour resta pendant deux siècles propriété de la famille de Massougnes. En
1783, un noble niortais, Savignac des Roches, en devint acquéreur. Quelques
années plus tard, à la Révolution, Gaspard de Bardonnet l’acheta à prix d’or
pour la laisser ensuite à ses descendants, les Gaignard, puis les
Delouche-Desvallées. Ces derniers vendirent, en 1913, le château de Breloux
à Victor Morisson et, en 1914, l’ancienne demeure devenue ferme de la Tour à
MM. Guionnet et Girault. Pendant plusieurs siècles des rapports litigieux
existèrent entre la Tour et le prieuré de Breloux, à propos du droit de
seigneur dominant de la paroisse. Aucun ne voulait être le vassal de
l’autre. Le prieur contestait sans cesse les droits honorifiques du
seigneur, tel celui d’inhumation dans l’église, et le seigneur rechignait à
régler sa dette annuelle au prieur, à savoir trois boisseaux de froment,
deux de seigle et six livres en argent. Ce droit litigieux, en 1788, date du
dernier procès, appartenait en réalité à un troisième, le seigneur baron de
Saint-Maixent, qui n’était autre que le comte d’Artois, futur Charles X. (1)
château de Breloux, route de Cherveux, 79260 La Crèche, tel. 05 49 04 34
73, propose la location de chambres d'hôtes.
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