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Le château domine la petite vallée du Cerf, dont
proviendrait sans doute son nom. C’était une très importante forteresse avec
son pont-levis et ses douves dont le creusement a dû demander un travail
considérable. Protégée par 18 tours (certains chroniqueurs ont indiqué 28
mais il doit s’agir d’une erreur de transcription car l'auteur tient de son
aïeul maternel, qui habita ces lieux il y a environ un siècle, qu’il avait
lui-même retrouvé les vestiges de 16 d’entre elles), son enceinte avait
recueilli un grand nombre de boutiques de divers états venus s’abriter
derrière ses murs. Les châtelains du XIVe siècle sont les Champlays.
L’écusson de cette famille se trouve au-dessus de la porte d’un petit
édifice qui a dû servir d’oratoire. Par ailleurs le donjon possède un
élégant ballet (loggia) à colonnes toscanes et un escalier extérieur
couvert. Au XVe siècle, le manoir est la propriété des Granges dont un fils,
Eustache, est l’auteur en 1473 d’un acte de violence qui amena un changement
de seigneur. Il se prit de querelle avec Jean Maslon, écuyer, seigneur de la
Lionnière (la Chapelle-Gaudin) et il le tua. Condamné à être pendu le 2 mars
1474, mais non arrêté, il obtint sa grâce quand sa famille, après le procès,
abandonna Cervaux et ses dépendances aux Maslon pour se libérer des charges
auxquelles elle avait aussi été condamnée. Les Champlays reparaissent après
que Jeanne Maslon, fille du susnommé, eut cédée Cervaux à François en 1536.
Le fils de celui-ci, François II, seigneur de Cervaux, épousa en 1552 Jeanne
de Beaumont des Dorides. Secrétaire du roi, il reçoit en 1576 le droit de
fortifier le château qui avait été incendié l’année précédente lors des
Guerres de Religion. Ses héritiers furent contraints par leurs créanciers de
vendre le domaine qui en 1702 fut acheté par Marie Mauras, femme de Guy René
de la Ville de Férolles. Cette famille le conservera deux siècles jusqu’en
1901, date à laquelle il est acquis par la famille Hy d’Argenton-Château.
Revendu encore deux fois, il est maintenant en cours de restauration.
L'édifice se présente sous la forme d'un donjon carré, cantonné d'une tour
ronde et d'une tour carrée, arasées. Des canonnières côtoient des baies à
traverses et meneaux. Au devant du donjon XVe siècle, une loggia fermée par
un muret en moellons terminé par une assise de dalles en granit mouluré, est
ajourée de piles de section carrée et de colonnes doriques. A droite, cette
loggia est fermée par un ancien oratoire en pierre de taille. L'intérieur
conserve des cheminées des XVe et XVIe siècles. (1)
Éléments protégés MH : le logis en totalité : inscription par arrêté du 21
décembre 1988.
château de serveau 79250 Nueil-les-Aubiers, propriété privée, ne se
visite pas.
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