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De
l’ancienne forteresse de la Roche-Élie, seul subsiste aujourd’hui un beau
donjon quadrangulaire. On trouve trace de cette ancienne seigneurie dès
1312, sous le nom de Rocha Hélie, puis de Roche-Hélie en 1507, Roche-Eslie
en 1579, Roche d’Elie en 1740. Le premier seigneur connu fut Bertrand de
Confolent, écuyer, sieur de la Roche-Elie et de la Bouleur (paroisse de
Vaux-en-Couhé, Vienne) au XIVe siècle. Des Confolent, le domaine passa au
début du XVe siècle aux Torsay, dont l’un des membres, Jean, seigneur de
Lezay, de la Mothe-Saint-Héray et sénéchal du Poitou, se rendit acquéreur de
la Roche-Elie. Il légua le domaine à son frère Guillaume, peu avant son
décès survenu en 1427. En 1450, la terre de la Roche-Elie avait à nouveau
changé de mains et appartenait à Jeanne Fournigaud. Elle épousa en secondes
noces André de Conzay à qui elle apporta le château et les terres de la
Roche-Elie. Leur fille Jeanne devint dame de la Roche-Elie et épousa vers
1495 Pierre Roigne, écuyer, seigneur de Boisvert et de Vieilfonds. A leur
mort, le domaine passa probablement au frère de Pierre, Guichard Roigne,
dont la veuve Louise Thibault figurait comme possédant ce domaine en 1507.
Vers 1590, la Roche-Elie appartenait à Charles de Villedon, et quelques
années plus tard à Jean d'Aitz de Mesmy, légataire universel de Jeanne de la
Mothe-Fouquet, veuve de Charles de Villedon. Jean d’Aitz prit le titre de
seigneur de la Roche-Elie et épousa Judith de la Rochebeaucourt en 1599.
Son fils aîné, Jean, lui succéda. Les d'Aitz demeurèrent à la Roche-Elie
jusqu’aux années 1700. La terre de la Roche-Elie passa alors par voie de
succession aux Vilmorin, puis aux Goulard. Au moment de la Révolution,
François de la Faire était seigneur de la Roche-Elie. Il émigra en 1791. Ses
biens furent séquestrés et cette terre affermée le 19 février 1793, par bail
judiciaire, pour une période de trois ans, moyennant 900 livres. A
l’origine, le vieux château de la Roche-Elie était une forteresse de
structure massive. Aujourd’hui, tel qu’on peut l’admirer, le donjon a
entièrement perdu son système défensif et fut abaissé de deux étages en
vertu de la décision de Richelieu qui ne tolérait de forteresse que dans le
voisinage des frontières. Le donjon de la Roche-Elie, dernier vestige de cet
ancien "chastel", est probablement une construction du XIVe siècle, édifiée
sur un plan carré. À chaque angle, le donjon est renforcé de petites tours
quadrangulaires percées d’archères cruciformes. La porte d’entrée présente
un plein cintre. Une grande-écurie a été ajoutée aux dépendances dans le
premier quart du XIXe siècle. Les façades du logis ont été remaniées vers
1882. Le donjon et le pigeonnier ont été restaurés dans le quatrième quart
du XXe siècle. (1)
Éléments protégés MH : le donjon de la Roche-Elie : inscription par arrêté
du 7 janvier 1943.
château de la Roche Elie 79120 Messé, propriété privée, ne se visite pas.
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