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Le bourg de
Saint-Maxire avait une importance stratégique au Moyen-âge et au XVIe
siècle, notamment à cause de ses ponts. Construit sur les bords de Sèvre
Niortaise, à la fin du Moyen Age, le domaine d’Oriou relevait autrefois en
partie de Saint-Maxire et de l'élection de Fontenay-le-Comte. Il semble que
les premiers seigneurs connus d’Oriou furent les Laurens. En effet, l’état
civil de Niort fait mention, en 1579, du baptême de Bertrand Laurens, fils
de Jacob, seigneur d’Oriou. Puis en 1598, la seigneurie d’Oriou passa aux
mains de Jehan Berland, issu d’une famille de tradition juridique, dont le
père Bernard, licencié ès lois, fut procureur au siège de Niort, et le
grand-père Jacques Berland, échevin de cette même ville. A Jehan succéda son
fils Jean, au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Marié à Barbe
Picot, il eut deux filles dont l’une, Catherine, épousa Léon Jourdain,
chevalier, seigneur de Marsilly, le 21 février 1667, lui apportant ainsi les
terres et le château d’Oriou. Les Jourdain de Villiers (Léon Jourdain était
fils de Bertrand, seigneur de Villiers) conservèrent le domaine d’Oriou
jusque dans la première moitié du XIXe siècle, époque à laquelle ils le
vendirent au profit de M. Laurence. Ce dernier se sépara du château et des
terres d’Oriou peu de temps après. Ils échurent à Clémentin de la
Rochebrochard qui les transmit à son fils Louis. A la fin du XIXe siècle, il
mit en vente le domaine d’Oriou qui fut acquis par le docteur Auguste Tonnet.
Le château d’Oriou, entièrement ceint de douves sèches, a subi des
remaniements qui n’ont en rien atténué son charme. Sa façade principale,
d’une grande sobriété, est agrémentée à chaque extrémité d’une tourelle sur
cul-de-lampe. On peut remarquer, surmontant la porte d’entrée, un ancien
cadran solaire. La présence d’oculus vient souligner l’élégance de la
demeure. À l'arrière, une tour cylindrique, témoignage de l’ancienneté du
lieu, chevauche le bâtiment. Elle renferme un escalier. À deux pas de
celle-ci subsiste une tour massive de plan circulaire. Il en existait
autrefois une deuxième aujourd’hui disparue. Divers bâtiments de dépendances
ont été ajoutés au corps de logis. Malgré ses réfections du XIXe siècle, le
château a conservé son aspect de petite seigneurie rurale de la fin du XVIe
début XVIIe siècle. (1)
Éléments protégés MH : la tour nord, inscription par arrêté du 13 avril
1989.
château d'Oriou 79410 Saint-Maxire, propriété privée, ne se visite pas.
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