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On trouve trace de la seigneurie de l’Herbaudière
dès 1344, époque à laquelle un document fait mention de "Johanna Tamoigne de
Lairebaudière", paroisse de Saivres. Un siècle plus tard, en 1460,
Marguerite des Francs est dite veuve de Pierre Chauveau, écuyer, seigneur du
"Breuil-Mayrault et de Lerbaudère". Vint ensuite la famille de Neuport qui
marqua de son empreinte la terre de l’Herbaudière pendant près de deux
siècles. Le premier membre de cette famille à être sieur de l’Herbaudière
fut Jean de Neuport en 1493. Ils se succédèrent jusqu’en 1630, date de la
mort de Philippe de Neuport qui laissait deux filles. L’une, Renée, à qui
revint le domaine de l’Herbaudière, avait épousé en secondes noces Samuel
Guichard, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. La deuxième, Judith,
épousa Gédéon d’Auzy, seigneur de l’Etortière. L’Herbaudière relevait de la
châtellenie de Sainte-Néomaye à "hommage lige à 50 sols de devoir et 60 sols
de service".
L’Herbaudière comprenait alors, outre le château, deux métairies au hameau
de l’Herbaudière, le village de la Cailletière, la borderie de la Petite
Coutancière, des droits sur la Thibaudière, la métairie dite le Pinier, la
métairie noble de Courpeteau de Russay et la Barre-Sanglier (Saint-Lin),
plus la maison noble de la Fontaine et ses appartenances de clôtures,
jardins et prés communément appelés le Grand-Pré de l’Herbaudière. A la mort
de Renée de Neuport en 1635, le domaine revint à son fils Philippe Tutault
(né de son premier mariage avec Pierre Tutault, sieur de la Charpenterie et
de la Creuse). En 1738, Philippe Louis Tutault, fils du précédent, devenu
sieur de l’Herbaudière, décédait sans héritiers directs. La propriété échut
alors à Charles Guichard (petit-fils de Samuel et fils unique de Jacob).
Pendant la Révolution française, le château de l’Herbaudière fut confisqué
et vendu au profit de la Nation. Un fermier, Louis Vandier, l’acquit pour
68000 livres.
Le château actuel, construit en 1599, est l’œuvre de Philippe de Neuport qui
fit démolir l’ancien logis seigneurial et reconstruire une gentilhommière
dans les goûts de l’époque. Aussi retrouve-t-on ses armoiries, burelé d’or
et d’azur, en plusieurs endroits du château. L'ensemble du bâtiment forme un
quadrilatère de soixante mètres de longueur sur cinquante mètres de largeur.
Les communs sont flanqués d’une tour à chacun des angles. L’accès dans la
cour se fait par une porterie, possédant portes charretière et piétonne.
Cette entrée était autrefois surmontée de mâchicoulis ou de hourds comme en
témoignent les consoles qui la dominent. Le bâtiment central est flanqué sur
l’un de ses angles d’une tour cylindrique. La façade sur cour est beaucoup
plus soignée que celle sur jardin. Elle présente cinq travées de fenêtres
amples se terminant par autant de lucarnes frontonnées ornées de boules. La
porte d’entrée est surmontée d’un court entablement supportant une niche
avec statuette, encadrée de deux oculus. L'élévation sur jardin est austère
et sans décor. L'intérieur conserve des cheminées monumentales. Le salon est
décoré d'un papier peint panoramique figurant des scènes de chasse. Le
décor, rare, est typé de la fin du XVIe et début du XVIIe siècle.(1)
Éléments protégés MH : le logis, y compris le décor XIXe siècle du salon,
les communs et la cour: inscription par arrêté du 4 octobre 1994.
château de l'Herbaudière 79400 Saivres, propriété privée, ne se visite pas.
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