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A la limite de la Vendée et des Deux-Sèvres, la mine
d’uranium du Temple, exploitée depuis 1958, est venue troubler la quiétude
de la Commanderie, vieille de plus de huit siècles. Il s’agit d’un ancien
couvent installé par l’ordre des Templiers à la fin du XIIe siècle. Son nom
est alors Saint-Sauveur-des-Cordes, puis il devient Saint-Sauveur-du-Bois et
enfin en 1215 Saint-Sauveur-de-Mauléon. L’ordre des Templiers est supprimé
en 1312 et ses biens sont en grande partie confiés aux Hospitaliers de
Saint-Jean de-Jérusalem. La Commanderie devient alors la résidence des
commandeurs de cet ordre. Un document daté de 1438 fait état de
transformations apportées par ces derniers. En effet, Charles VII roi de
France, permet aux religieux de fortifier la Commanderie "à cause des
menaces des gens de guerre". Beaucoup plus tard, pendant la Révolution, le
domaine est vendu comme bien national à M. Chauvin, de Fontenay-le-Comte.
Acquis ensuite par les Tonnet, il est finalement rétrocédé, petit à petit,
aux propriétaires actuels qui l’exploitent depuis le milieu du XIXe siècle.
Encore majestueux dans leur dépouillement et leur simplicité, les bâtiments
de granit de la Commanderie se dressent en contrebas du cimetière
paroissial. Le corps de logis, au fond de la cour, offre encore au regard
une belle tour ronde qui réunit les deux ailes en angle droit de l’édifice.
Celle-ci renferme, derrière une porte en plein cintre, un bel escalier en
vis aux massives dalles de granit. Le rez-de-chaussée, composé de deux
grandes salles, a conservé des cheminées monumentales aux piliers sculptés
dont une est encore surmontée du blason des Templiers. En entrant dans la
cour à gauche, un vaste bâtiment abrite aujourd’hui une grange surmontée
d’un grenier à la charpente impressionnante, auquel on accède par un grand
escalier extérieur en pierres de taille. Il reste un troisième bâtiment, peu
visible puisqu’à demi-enterré, mais qui présente un intérêt certain. Il
s’agit du cellier à gauche du logis. On y pénètre par une porte basse. A
l’intérieur, trois arcs en doubleaux brisés supportent la voûte. Une
chapelle aujourd’hui disparue devait se situer à gauche de la grange et
s’ouvrait sur le cimetière. Mais, malgré sa beauté simple, la Commanderie
ressemble peu à la description faite dans un manuscrit en 1438: "elle est
garnie de plusieurs beaux hostelz, maisons et édiffices bien aissiez à
fortiffier (...) lesquelz à beaulx et notables fossez plains et environnez
d’eau". (1)
commanderie du Temple 79700 Mauléon, propriété privée, ne se visite pas.
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