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En 1552, Côme Clausse, notaire et secrétaire du Roi,
acquiert de la famille Lapite un logis seigneurial situé à Courances à
l'ouest de la forêt de Fontainebleau. A sa mort, en 1558, la terre est
attribuée à son fils cadet Pierre, secrétaire de la chambre des comptes,
puis à son petit-fils François, qui la cède en 1622 à Claude Gallard,
notaire et secrétaire du Roi. C'est sans doute lui qui fait construire un
château de plan "en H" élevé sur une plateforme quadrangulaire entourée de
douves, connu par des gravures d'Israël Henriet et Israël Sylvestre (1650).
Au XVIIIe siècle, le château est mis au goût du jour par Anne Catherine
Gallard, veuve de Nicolas Potier de Novion, qui ouvre la cour d'honneur en
démolissant le mur et le portique d'entrée, et par sa petite-fille, Léontine
Philippine de Novion et son mari Aymar de Nicolay qui modernisent le château
(1775-1777) en faisant ouvrir de nouvelles baies et en faisant ajouter un
vaste fronton sur chaque façade. En 1830, les Nicolay abandonnent le château
et est racheté en 1872 par le banquier berlinois et baron Samuel de Haber.
C'est pour lui que Gabriel Hippolyte Destailleur entreprend la restauration
du château dans le style Louis XIII. Une campagne de travaux, en 1873, fait
apparaître la brique sous le crépis, exhausse les combles des pavillons,
ajoute sur les toitures des ornements en zinc. L'escalier intérieur est
démoli et des degrés inspirés de celui du château de Fontainebleau sont
plaqués sur chacune des façades. Une nouvelle aile, à comble brisé, est
construite sur l'emplacement des cuisines pour abriter les appartements de
maître et reliée par une galerie à l'aile ancienne. Le parc, l'un des plus
beaux de France, a été commencé au XVIe siècle pour les Clausse et terminé
par les Gallard au XVIIe siècle. C'est de cette époque que datent l'allée
d'honneur entre deux canaux et la grande perspective dans l'axe du château,
avec ses canaux et ses bassins dont un long canal de 248 toises, des nappes
et une salle d'eau. Au XVIIIe siècle, la marquise de Novion ajoute le beau
miroir d'eau. En 1870, Destailleur le transforme en parc à l'anglaise. La
marquise de Ganay petite-fille du baron de Haber, fait rétablir un dessin à
la Française avec l'aide du paysagiste Achille Duchêne. Elle fait réaliser
le bassin du fer à cheval et la fontaine d'Aréthuse, surmontée d'une nymphe
en marbre sculptée en 1711 par Claude Poirier pour le parc de Marly (statue
acquise en 2005 par le Musée du Louvre). En 1930, elle crée un jardin
"anglo-japonais" (photos).
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château y compris les
deux escaliers extérieurs des communs et des deux pavillons en bordure des
douves, le parc ordonnancé et clos de murs avec ses pièces d'eau, y compris
les douves et l'ancien moulin à foulon, l'allée d'accès dans la perspective
de la façade de la cour d'honneur : classement par arrêté du 27 juin 1983.
(1)
château de Courances 91490 Courances, tél. 01 64 98 07 36,
ouvert au public de Pâques à la Toussaint, parc et château les après-midi
des week-ends et des jours fériés, le mercredi le parc est ouvert de 10h à
18h.
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