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Le site
porte au XVIe siècle le nom de domaine de Breban. En 1650, le premier plan
figuré de Draveil montre un corps de logis encadré de deux pavillons et
flanqué d'une aile, faisant face à une quadruple rangée d'ormes, et voisin
d'une ferme. Sur le plan de 1708, la situation et la superficie du domaine
restent inchangés, mais des bâtiments nouveaux ont agrandi le logis initial.
Le domaine appartient alors à François Lemaistre, conseiller au Parlement de
Paris, qui le 13 août 1720, le cède au fermier général Marin de La Haye.
Celui-ci achète encore diverses terres (fiefs de Marcenoux et des
religieuses de Saint-Louis de Poissy), portant ainsi l'ensemble à 53 ha d'un
seul tenant en 1750 (contre 12 ha en 1720). Le 14 avril 1750 Marin de La
Haye succède aux Dames de Poissy comme seigneur de Draveil ; son domaine
couvre alors les 2/3 du territoire communal. Dix ans plus tôt, vers 1740, il
fait reconstruire le château seigneurial, en réutilisant sans doute une
partie des anciennes maçonneries. Les nouveaux bâtiments sont distribués
autour de cinq cours et entourés de dépendances agricoles. Le parc est
remodelé pour renforcer la perspective qui descend vers la Seine. L'allée
d'honneur est plantée de tilleuls et prolongée jusqu'au Gué de la Folie,
autre propriété de Marin de La Haye. Entre 1779 et 1789, une grande partie
des communs qui encadrent la cour d'honneur et l'avant-cour sont démolis, la
vente des matériaux permettant aux héritiers de régler la succession de Mme
de La Haye. En 1821, le domaine est adjugé à William Courtenay, comte de
Devon, qui fait placer ses armes au-dessus de la grille de la cour
d'honneur. La famille du négociant Laveissière est propriétaire du château
de 1882 à 1911 ; une galerie en rez-de-chaussée couverte d'une terrasse est
construite entre les deux ailes de la façade est, ainsi qu'une nouvelle
orangerie en bordure de la cour d'honneur. En 1911 la société coopérative
Paris-Jardins achète le domaine pour y créer un lotissement d'habitations à
bon marché sur le modèle des cités-jardins anglaises. La direction des
travaux est confiée à l'architecte Jean Walter, qui dresse le plan
d'ensemble du lotissement, réparti en 311 lots. Le château devient alors le
siège des activités administratives, culturelles et sociales de
Paris-Jardins. En 1920 les Péjistes vendent à la commune l'allée des
Tilleuls plantée dans l'axe du château (actuelle av. Marcelin-Berthelot). En
1928, en vue d'élargir la route de Juvisy, le mur sud (en bordure du
boulevard du Général-de-Gaulle) est démoli sur une longueur de 470 m et
reconstruit à ses frais par la municipalité de Draveil, Paris-Jardins lui
cédant gratuitement la bande de terrain nécessaire. Entre 1926 et 1930, les
deux murs de la cour d'honneur et les communs subsistants sont détruits pour
permettre la création de nouveaux lots. En 1938 l'orangerie mise en location
est transformée en cinéma. Le premier étage du château abrite aujourd'hui
des logements réservés aux sociétaires âgés.
Le château est un édifice de plan rectangulaire formé de trois corps en U.
Le corps de bâtiment principal présente une composition tripartite, avec
avant-corps central et travées latérales en retrait. L'élévation de
l'avant-corps central est à trois niveaux couronnés d'un fronton
triangulaire percé d'un oculus, celle des travées latérales est à deux
niveaux, de même que celle des ailes en retour. L'avant-corps central est
couvert d'un toit en pavillon simple, tandis que les travées latérales sont
couvertes de toits brisés en pavillons, tout comme les ailes en retour. La
couverture est faite d'ardoises et les brisis s'ouvrent de lucarnes
trahissant un étage de comble. La cour antérieure initiale a disparu à la
suite de la construction d'une galerie en rez-de-chaussée couverte d'une
terrasse présentant une composition tripartite qui reprend la travée
centrale du corps de bâtiment principal. De part et d'autre de chaque aile
latérale a été ajouté un pavillon en rez-de-chaussée dont l'un est couvert
d'une terrasse et l'autre d'un toit en pavillon. La façade postérieure
donnant sur le parc présente un escalier à volée double à montée convergente
dont le palier fait terrasse. La grille qui clôt la cour d'honneur est
accostée de deux pavillons en rez-de-chaussée coiffés d'un comble brisé en
pavillon. (1)
château de Draveil ou de Paris-Jardins, boulevard
Henri-Barbusse, 91210 Draveil, propriété privée, première cité-jardin
française.
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