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La riante vallée de l'Epte était
dominée, au Moyen-âge, par de nombreuses forteresses féodales, dont la
présence s'explique par l'importance que cette rivière avait acquise du jour
où elle était devenue ligne frontière entre la Normandie et la France
proprement dite. Il n'existait alors que des gués pour franchir, entre
Gisors et Vernon, ce rubicon, cause et témoin de tant de luttes à main
armée; parmi ces gués, celui de Dangu semble avoir été le plus fréquenté.
Dangu était en quelque sorte le trait d'union principal entre les deux
Vexins, terres soeurs, alors patrimoines de maisons ennemies. Ce point
stratégique était commandé par un château-fort, dont la garde avait été
confiée par Guillaume le Conquérant à l'une des plus vaillantes maisons du
duché: celle des comtes de Brionne, déjà gardiens au même titre des châteaux
de Tillières-sur-Avre, Étrépagny et Neaufles. Guillaume Crespin, premier du
nom; ou plutôt du surnom, défendit avec succès Dangu contre Gautier le
Vieux, comte de Pontoise, qui réclamait la possession de tout le Vexin
normand jusqu'à l'Andelle; mais Crespin se laissa enlever, en 1088, la
forteresse par son homonyme, Guillaume, comte d'Évreux, fondateur du prieuré
de Noyon-sur-Andelle, lequel semble avoir eu dès lors dans la contrée des
intérêts qui nous sont inconnus. Le comte d'Evreux ne paraît pas avoir
conservé longtemps sa conquête, car, en 1090, le vicomte de Neaufles était
redevenu seigneur de Dangu. Les intérêts dont nous avons parlé plus haut
étaient assez directs pour que, six ans plus tard, Guillaume le Roux en vint
à charger Guillaume d'Evreux de recouvrer le Vexin, dont le roi de France
s'était emparé.
Parmi les seigneurs de Dangu, l'un des plus remuants fut Guillaume Crespin,
sixième du nom, qui prit possession du fief en 1254. Dans l'intervalle, le
château de Dangu avait été incendié par un Anglais, Robert de Candos, forcé
de l'abandonner au roi de France. Le domaine de Dangu paraît avoir été
distinct du château, lequel était tour à tour propriété royale ou ducale,
selon les chances des armes. Quoi qu'il en soit, l'existence de Guillaume VI
peut donner une idée des entreprises et des risques auxquels un grand baron
féodal s'exposait à la fin du XIIIe siècle. Au retour de la croisade où
périt saint Louis, Guillaume Crespin VI, qui avait accompagné en Afrique le
fils de Blanche de Castille, engagea un procès pour conserver, ou plutôt
acquérir lui et aux siens, le titre de connétable héréditaire de Normandie;
il se consola de son échec en cette occasion, par une élévation à des
dignités supérieures, entre autres elle de maréchal de France. Après lui, le
fief de Dangu tomba en quenouille en passant à sa petite-fille, laquelle en
hérita de Jean son oncle, frère de Guillaume. Jean Crespin, deuxième du nom,
est le fondateur présumé de l'église Saint-Jean de Dangu. Un mariage fit
passer Dangu aux mains de Jacques de Bourbon, seigneur d'Argies et de
Villaines. L'histoire du château actuel de Dangu, distincte de celle de la
châtellenie, ne commence qu'avec ce personnage. La tradition veut, en effet,
que ce soit lui qui ait abandonné l'ancien emplacement de la forteresse,
pour en construire une autre à l'endroit ou s'élève l'édifice qui subsiste
aujourd'hui. La tradition est battue en brèche sur ce point par de sérieuses
autorités: il y a d'abord Malte-Brun qui, dans sa Géographie de la France,
donne du château actuel de Dangu au XIIe siècle, une description, que M.
Louis Régnier, un jeune, redouté et révéré de bien des vieilles barbes dont
les assertions ont leur poids, n'hésite pas à qualifier de fantaisiste.
Cela étant, il y a de fortes présomptions pour qu'elle le soit. M. Régnier
pense cependant que Malte-Brun pourrait bien ne pas s'écarter de la vérité
quant aux dates, et que le vieux chastel aux trois mottes dut être abandonné
de bonne heure, vers le temps où Robert de Bellesme réorganisa la place,
sous les ordres et pour le compte de Guillaume le Roux. Pris et repris
plusieurs fois de part et d'autre, pendant les deux occupations anglaises,
Dangu vers 1444, passa dans la puissante maison de Ferrières, dont le
premier titulaire de ce nom s'en assura aussitôt la possession incontestée
six ans plus tard, en faisant l'acquisition des droits des représentants de
la maison de Crespin, par un traité passé avec l'un d'eux, Jean, rentré dans
le donjon, berceau et point de départ de la famille, au Bec-Crespin. La
puissante maison de Ferrières dit M. Régnier, dans son excellent travail sur
Dangu, posséda Dangu pendant la seconde moitié du XVe et la première moitié
du XVIe siècle. La partie du château élevée par les seigneurs de cette
famille avait été bâtie avec soin en pierres de taille. C'est le corps de
logis qui subsiste aujourd'hui, après une radicale transformation. Une
chapelle le terminait au nord, deux tourelles renfermant des escaliers
faisaient saillie vers le village, et des lucarnes ornées d'armoiries se
détachaient sur les combles ardoisés. Il s'appuyait par son extrémité
méridionale à une grosse tour carrée, débris de la forteresse. Cette tour
était en mauvais état en 1554, lorsque le connétable Anne de Montmorency
acquit la terre de Dangu, dont l'héritière du dernier des Ferrières, pressée
de créanciers, avait dû se dessaisir.
Le nouveau propriétaire, alors peut-être le seigneur le plus riche et le
plus puissant du royaume, ne manqua pas sans doute de faire exécuter au
château tous les travaux indispensables, et le nom de tour de Montmorency,
que porta dans la suite la tour carrée dont nous venons de parler, semble
indiquer qu'elle fut reconstruite ou tout au moins restaurée par ses soins.
Le connétable ne paraît pas, d'ailleurs, être venu souvent à Dangu. Ses
loisirs étaient rares, et toutes ses préférences le portaient à juste titre
vers Écouen, son œuvre propre, qui témoigne encore à un si haut degré de son
goût et de sa magnificence, et vers Chantilly, autour duquel on pouvait se
livrer à d'incomparables chasses. Lorsqu'il acheta Dangu, le logis au moins
aussi considérable que celui des Ferrières, qui s'étendait de la tour
centrale à la tour de Bourbon, placée a l'opposé de la chapelle, était en
colombage garni de briques très minces, suivant l'usage du temps, et
probablement aussi enrichi de sculptures. Un puits, surmonté d'une toiture
en charpente, animait la surface de l'immense cour, qui était encore fermé,
au nord et à l'ouest, par une partie de l'ancienne enceinte, dominant les
fossés et dissimulée derrière les écuries et le chenil. Ces dépendances ne
tardèrent pas, d'ailleurs, à être supprimées, car, en 1570, la veuve du
connétable, Madeleine de Savoie, fit construire deux autres écuries très
vastes dans la basse-cour en même temps qu'elle réduisait à trois pieds a
hauteur de la courtine. Vingt ans à peine après tout cet aménagement, une
destruction presque complète du château et de ses dépendances eut lieu à
l'occasion d'un bombardement ordonné par le duc du Maine, qui fit battre les
murs et les toits, par deux pièces d'artillerie expédiées de Gisors dans ce
but, et appuyées des troupes nécessaires.
Guillaume de Montmorency, cinquième fils du connétable, que la vengeance du
duc du Maine avait voulu frapper en cette occasion; ce seigneur mourut deux
années après, en 1592, et M. Louis Régnier pense qu'il toucha peu aux
édifices. Il faudrait alors faire remonter l'honneur d'avoir faire sortir
Dangu de ses cendres, car le feu s'était mis de la partie, au duc de Piney,
Henri de Luxembourg, prince de Tingry, qui avait épousé la fille de
Guillaume et n'en avait eu que des filles: Marguerite-Charlotte et
Marie-Liesse; elles devinrent horphelines avant d'avoir été "établies", et
reçurent pour tuteur le comte de Tresmes et le baron de Jailly. La première,
qui seule porta le titre de dame de Dangu, épousa le duc de
Clermont-Tonnerre; la seconde devint duchesse de Ventadour. Le roi Louis
XIII, lorsqu'il visita Dangu en 1635, n'aurait trouvé dans le château ni
l'une ni l'autre de ces dames, mais Elisabeth-Angélique de Vienne, veuve de
ce comte de Boutteville, de la branche de Montmorency-Fosseuse, dont
Richelieu avait fait tomber la tête en même temps que celle du baron de
Chapelles, pour crime de désobéissance au sujet de l'édit contre les duels.
On a rappelé, à propos de cette visite royale, l'anecdote d'après laquelle,
sur l'avis que le roi lui avait donné de sa prochaine visite à Dangu en
compagnie de Richelieu, Madame de Boutteville aurait répondu: "Le roi sera
reçu à Dangu avec les honneurs dus à la majesté d'un roi de France; mais
quant au cardinal, je ferai placer sous le pont-levis douze barils de poudre
auxquels je ferai mettre le feu quand il passera, afin de l'envoyer au ciel,
où il devrait être depuis longtemps". Richelieu se tint pour averti, mais sa
vengeance ne se fit guère attendre et, moins de cinq ans après, en 1640, il
pouvait venir à Dangu sans avoir à redouter un mauvais accueil, car Madame
de Bouteville avait cessé de pouvoir y prétendre à quelque autorité: la
duchesse de Clermont-Tonnerre et sa soeur, Madame de Ventadour, étaient
amenées à céder le château et les biens à un roturier dont le père avait été
fraîchement anobli: François Sublet, seigneur de Noyers, devenu, par la
faveur du cardinal, surintendant des bâtiments et secrétaire d'Etat.
Le contrat en question consistait en un acte d'échange aux termes duquel les
arrière-petites-filles du connétable, consentaient à recevoir en
compensation de Dangu, une terre en Saintonge appartenant à François Sublet.
A peine celui-ci fut-il installé que Louis XIII, ou plutôt Richelieu, fit
construire, aux frais du trésor royal la chaussée et le pont de Dangu. En
même temps le dessèchement des marais qui s'étendaient des deux côtés du
village vers Château-sur-Epte et Gisors, était mis à l'étude et confié à un
ingénieur hollandais, expert en ces sortes de travaux. François Sublet, pour
ménager les convenances et s'épargner certaines responsabilités éventuelles
avait seulement revêtu le mémoire dressé d'après ses ordres par l'ingénieur;
désigné vraisemblablement et mis a l'oeuvre par lui-même, d'une laconique
apostille d'approbation. François Sublet fut remercié de ses services, peu
de mois après la mort de Richelieu, dès que Louis XIII lui eut trouvé un
successeur; il se retira à Dangu où il mourut presque aussitôt. Son fils
prit possession du domaine, qu'il se vit arracher vingt ans après, en 1663,
à l'issue d'un procès en nullité poursuivi par les cessionnaires sous Anne
d'Autriche et Mazarin, qui bien que lui-même créature du cardinal de
Richelieu, n'usait pas de son crédit pour défendre ses congénères, odieux de
longue main à la rancunière princesse. La comtesse de Boutteville et son
fils, François-Henri, reprirent définitivement à Dangu la place de Guillaume
de Noyers. Le nouveau châtelain, par son mariage avec l'héritière de la
maison de Luxembourg, fille de Marguerite-Charlotte et de Charles-Henri de
Clermont-Tonnerre, acquit, outre la duché-pairie, le droit d'ajouter à son
nom celui des aïeux de sa femme, et sut, en compensation, ajouter
notablement à l'illustration de ce nom qu'il empruntait. Ce baron de Dangu,
fils d'un père décapité, n'est autre que le vainqueur de Fleurus, de
Steinkerque, de Nerwinde, qui mérita le surnom de Tapissier de Notre-Dame et
restera dans l'histoire le maréchal de Luxembourg.
François-Henri de Montmorency-Luxembourg mourut en 1695; sa mère lui
survécut, et rendit le dernier soupir l'année suivante, après un veuvage de
soixante-neuf années consécutives, écoulé presque tout entier à Dangu. Le
fils du maréchal, Charles-François-Frédéric, vendit le château et les biens,
le 8 juin 1714 à Louis-Guillaume Jubert, marquis de Bouville, intendant de
la généralité d'Orléans, dont le petit-fils céda le tout au prix d'un
million, en 1781, au baron de Breteuil, qui fut ambassadeur de France a
Vienne, puis ministre de la maison du roi, celui dont Chamfort a dit,
peut-être injustement, "que ce n'était pas même une espèce, mais un homme
au-dessous de tout, ou plutôt au-dessous de rien". Pendant le XVIIe et le
XVIIIe siècle, dit M. Louis Régnier au cours du beau travail cité plus haut,
le château paraît être resté intact. Vers la fin du règne de Louis XV,
l'entrée avait encore lieu à peu près en face de l'église Saint-Jean, à
mi-côte, dans une rue depuis supprimée et sous un pavillon aux armes des
Montmorency, précédé d'un pont de pierre qui avait remplacé l'ancien
pont-levis. On voyait alors, en face de soi, les bâtiments de la basse-cour
ou ferme, reconstruits presque tout entiers sous Charles IX. A droite, la
grosse tour carrée, dite tour de Montmorency, formait le milieu du vaste
hémicycle décrit par les bâtiments d'habitation, dans les hautes murailles
desquels s'ouvraient, selon un racontar que l'on retrouve à propos de toute
résidence seigneuriale un peu considérable, autant de fenêtres qu'il y a de
jours dans l'année. Le rez-de-chaussée de la tour de Montmorency constituait
le passage par lequel voitures, cavaliers et piétons pénétraient dans la
cour intérieure ou cour d'honneur.
Aux extrémités du château, s'élevaient, d'un côté, un bâtiment faisant
saillie, que Malte-Brun, nous ne savons pourquoi, appelle la Tour aux
Anglais, et au premier étage duquel était la chapelle, dédiée à saint
Pierre; de l'autre, la tour carrée, nommé Tour de Bourbon, sous laquelle il
fallait passer pour aller dans le parc. Le château, comme la basse-cour,
avait conservé ses fossés extérieurs excepté au droit de la tour de Bourbon,
où on les avait comblés pour permettre l'accès de plain-pied. En avant de la
cour d'honneur, vers le nord-ouest, où les fossés avaient été depuis
longtemps supprimés, s étendaient de vastes parterres protégés du côté de la
pente par des murs en terrasse, et, un peu plus loin, à l'ouest, de belles
allées de tilleuls entre-croisées appelées le boulingrin, derrière
lesquelles se cachait un grand potager longé par l'avenue qui, de la tour de
Bourbon, conduisait au parc. Puis venaient successivement, au delà de cette
avenue et vers le sud, un verger appelé la Provence à cause de son heureuse
exposition sur la déclivité du coteau, et, enfin, la haute butte, entourée
de fossés profonds, qui porte encore la chapelle de la Motte, séparée alors
de la basse-cour par la fauconnerie et du moulin. C'est vers le début du
premier Empire, époque néfaste pour les antiquités nationales autant et plus
peut-être que la Révolution elle-même, que M. de Talhouët, devenu
propriétaire de Dangu, fit démolir les parties les plus pittoresques, les
plus authentiques et les plus intéressantes du château, c'est-à-dire les
tours de Montmorency et de Bourbon avec les constructions qui les reliaient,
rasa la chapelle, et conserva seulement la partie élevée dans les dernières
années du XVe siècle par les seigneurs de Ferrières. La ferme voisine, dont
l'aspect parut nuire à l'ensemble, fut sacrifiée, les fossés comblés et la
terrasse actuelle, qui fait face à la vallée, nivelée avec les déblais. La
façade du côté du parc fut mutilée et défigurée, sous prétexte
d'enjolivements selon les intentions du même châtelain.
Aujourd'hui encore, vu de la vallée, le château de Dangu offre un coup
d'oeil imposant du plus pittoresque effet. Le paysage ravissant qui lui sert
de cadre et qu'il domine de toute l'élévation du site où il est assis et de
celle de ses hautes murailles sur lesquelles se profilent trois minces
tourelles, un peu frêles, mais d'une incontestable élégance, tout cela porte
une empreinte de majestueuse grandeur vraiment digne du passé historique de
la résidence. La chapelle de la Motte, dont il a été question plus haut, est
un joyau gothique du meilleur aloi. Elle fut fondée en 1496, sous le vocable
de Notre-Dame-de-Recouvrance, par Guillaume de Ferrières, lequel, désarçonné
et traîné par son cheval dans une chasse, avait fait vœu d'élever une
chapelle à la Vierge s'il se tirait sain et sauf de ce danger où il courait
les risques de mort. On y voyait autrefois le tombeau de ce seigneur, avec
une épitaphe qui, relatant ses titres et qualités, affirmait ses droits
comme fondateur de l'édifice et indiquait la date de sa mort, laquelle
remonte au 3 août de l'an 1500. La même erreur, commise par M. de Talhouët,
lors de la prétendue restauration de la façade du château, côté du parc, se
répéta en 1857, quand le propriétaire d'alors ne se contenta pas de réparer
et de consolider, mais voulut encore enjoliver la chapelle de la Motte. Ce
châtelain mal inspire était, comme on le sait, le comte Frédéric de
Lagrange, fondateur des haras voisins, l'éleveur célébré dont les triomphes
aux courses internationales ne se comptaient plus. La mère de M. Frédéric de
Lagrange, épouse du général de ce nom et fille de M. de Talhouët, était une
charmante femme, toute gracieuse et très spirituelle; elle a exercé, de la
coulisse, une certaine influence sur la littérature contemporaine, et c'est
d'elle qu'Alfred de Musset vante et décline les conseils; c'est elle qu'il
appelle sa marraine" dans quelques-uns de ses plus délicieux vers.
Nous avons raconté brièvement le plus grand nombre d'événements notables
accomplis à Dangu, et évoqué quelques-unes des ombres illustres dont le
souvenir continue à le hanter. Il semble être dans la destinée de cette
belle demeure d'abriter des personnages et de mettre en relief des noms dont
les titulaires successifs ont été mêlés activement aux convulsions de la
nation, ainsi qu'aux grandes luttes internationales; c'est encore le cas
avec le propriétaire à la fin du XIXe siècle, M. le comte Pozzo di Borgo,
dont le nom rappelle le souvenir d'un diplomate célèbre mêlé aux événements
les plus marquants du début de ce siècle. Il y avait à Dangu, jusqu'aux
dernières années du XVIIIe siècle, deux églises: Saint-Aubin, voisine et
comme abritée du château, était de beaucoup la plus ancienne et s'élevait
sur l'emplacement du cimetière; Saint-Jean est la seule qui survécut à la
tourmente révolutionnaire, certaines parties de cette dernière datent du
XIIe siècle. La Renaissance a tout transformé, mais le gros-œuvre garde
encore, dans ses dispositions générales, quelques vestiges de la forme
primitive. Une verrière a été restaurée, en 1886, par M. Duhamel-Marette, à
l'instigation et aux frais de M. le comte Pozzo di Borgo. Cette église, qui
n'a jamais été terminée porte l'empreinte de tous les styles. On ne retrouve
plus trace, dans l'église Saint-Jean, des tombeaux de Pierre de Ferrières et
d'Anne Basset, sa femme, ni de celui de la mère du maréchal de Luxembourg,
qui, très certainement, y furent inhumés; non plus que de la sépulture de
Guillaume de Montmorency, qui dormit peut-être, non loin de son image, les
premiers siècles de son dernier sommeil. Les tombeaux ont vraiment aussi
leurs destinées, selon le proverbe antique: ce qui ajoute encore aux vanités
de la vie et même à celle de la mort. (1)
Éléments protégés MH : l'ancien château, les perspectives nord-sud et ouest
qui l'accompagnent, ainsi que les sols des parcelles sur lesquelles ils se
situent : inscription par arrêté du 22 février 2005. (2)
château de Dangu, 36 rue Gladiateur, 27720 Dangu, tel. 02 32 55 30 45, le
château se met en fête pour célébrer vos mariages, 400 m² de réception
pouvant recevoir jusqu'à 250 personnes assises.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
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constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions
chaleureusement Monsieur Vincent Tournaire, du site
http://webtournaire.com/paramoteurparapente.htm
pour les photos qu'il nous a adressées pour illustrer cette page. (Attention
photos interdites à la publication)
A voir sur cette page "châteaux
de l'Eure" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
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