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Château de Penhoat en Saint-Frégant
 
 

         Les quatre cheminées trapues du château de Penhoat s’aperçoivent de loin, lorsque, quittant le chemin qui mène au bourg de Saint-Frégant, vous tournez sur la droite. Il en impose avec sa façade percée de trois fenêtres à fronton triangulaire et pourtant, aujourd’hui, le château n’est plus habité entièrement. Belle construction de l’époque Renaissance avec des lucarnes de pierre et un portail avec perron. Détail curieux, ce portail extérieur, muni de mâchicoulis et de meurtrières et aujourd’hui ruiné, s’ouvrait, non pas sur la cour principale, mais sur la cour adjacente à l’arrière façade. A l’intérieur, on trouve une belle cheminée et un non moins bel escalier droit à balustres de pierres. La chapelle a disparu, disparu aussi le colombier de Coat-Bian, jadis tout froufroutant d’ailes. Le premier acte concernant cette bâtisse est du 26 octobre 1440. En fait, il ne s’agit pas de l’actuel château, bâti seulement en 1580 par un sieur de Kersauzon et Marie Kergadiou, dame de Penhoat, mais d’une construction plus sommaire vendue par Messire Guillaume (Guille), Chevalier (Marc’hec), licencié en droit et canon, à Hervé de Châteaufur. Le manoir était alors en la paroisse de Saint Sezny (Guissény) dont Saint-Frégant était la trêve. En 1450, Guillaume de Kersauzon y réside, ayant obtenu le château par échange avec Guillaume Marchau. C’est celui-là même qui eut à souffrir de son turbulent voisin, Marc’hec, le Mandrin breton du XVIe siècle. Un certain jour, alors que le marché de Lesneven battait son plein, Marc’hec s’en prit à Guillaume de Kersauzon. A pleines mains, il lui saisit les cheveux "et le dit de Kersauzon prit le dit Marc’hec par le nez". Ce marché faillit être fatal à de Kersauzon, car poursuivi par la bande à Marc’hec, il ne dut finalement son salut qu’à l’hospitalité d’une maison amie.
En 1587, Marie de Kersauzon épouse Jean Kerliver, sieur de Kerliver en Hanvec et lui apporte, dans sa corbeille nuptiale, les terres de Kermodiern, Porsanlez, Kéraudren en Rosnoën, Quimerch, Cast, Argol et Hanvec. De ce mariage, elle eut un fils, François Kerliver. Demeurée veuve, elle épousa Gabriel Le Drennec qui lui donna une fille, Guillemette née en 1610. C’est au manoir de Penhoat que fut signé, le 8 août 1599, le contrat de mariage unissant René 1er de Penmarch à Jeanne de Sansay, nièce du fameux La Magnane, et ceci devant une assistance choisie. Jusqu’en 1605, la famille de Kersauzon restera en possession du château. On y trouve en effet, François de Kersauzon (1506), Vincent de Kersauzon (31 mai 1602), François de Kersauzon, son fils (1605), lequel eut pour tuteur Vincent Parcevaux. Par le mariage de Guillemette Le Drennec, mentionnée ci-dessus, avec François de Poulpry (1620), conseiller du Roi, le manoir va passer à la famille de Poulpry. Guillemette, qui préféra résider au manoir de Trébodennic, resta veuve et vivait toujours en 1662. Son fils, François, portant le titre de marquis, possède Penhoat en 1673, mais aussi Kéravel en Saint-Sauveur. À ce moment, Penhoat apparaît comme étant une résidence agréable, entourée d’un bois de haute futaie, Coat Huella, avec son moulin à eau, couvert d’ardoises, sa chapelle, ses écuries couvertes d’ardoises également, ses étables et granges, couvertes de "gled", ses colombiers et sa métairie noble, avec aussi comme dépendances, le manoir de Lesven Coatdres, tenu par Christophe Balcon et celui de Saint-Frégant.
Jusqu'en 1784, l’ensemble appartient toujours à la famille de Poulpry. En 1689, Gabriel-Françcois de Poulpry, ayant comme curateur escuyer Christophe de L’Estang, en 1715, François de Poulpry et en 1731, dame Guillemette de Poulpry, comtesse de Courcy. Le 14 août 1736, celle-ci possédait toujours le château et on ne sait pas comment il passa à la famille de Bonsens des Epinets. Toujours est-il qu’en 1750, Charles-Adrien de Bonsens des EÉpinets y réside, le laissant trois ans plus tard à sa veuve, Nicole Dumoustier. Cela se confirme par le fait que haute et puissante demoiselle Françoise-Guillemette, marquise de Poulpry, unique héritière de haut et puissant Louis-Marie, marquis de Poulpry, lieutenant général des Armées du Roi, n’est plus que châtelaine de Bleuvry, dame de Mesguen, Kéravel, Coatlestrémeur et non plus de Penhoat. En 1782, et pendant toute la Révolution, le château sera propriété de Jean-Honoré de Trogoff de Kerleffy qui devient amiral et contribua à livrer le port de Toulon aux Anglais. Au début du XIXe siècle, Penhoat donnait asile à la famille de Chef du Bois en la personne de Alexandre-Théophile Le Bescond de Chef du Bois, receveur particulier des Finances, époux de dame Marie-Thérèse Guezno de Botsey. Né à Châteaulin, il décédait à Lesneven, le 5 septembre 1818, laissant trois filles, Sophie-Marie, décédée à Lesneven, Théophile-Alexandrine, morte elle aussi à Lesneven, et Laurence-Marie-Thérèse, décédée le 11 avril 1834. Cette dernière laissait pour héritièrs César-Alexandre de Bourayne, officier de marine qui reçut une métairie, revendue à Maître Picaud, notaire à Plougastel-Daoulas. Louis de Bourayne, avocat à Brest, à qui échut la seconde métairie. Théodore Mayand, de Tours, qui reçut le manoir et avait épousé Caroline de Bourayne, née à Brest, le 2 juillet 1851. Enfin, le journal L'Union, du 1er août 1866, publiait la note suivante "Par décision du 28 juillet 1866, M. Robiou de La Vrignois, inspecteur général du génie maritime, est nommé membre titulaire du Conseil de l’Amirauté. La famille Robiou de La Vrignais est propriétaire du château de Penhoat comme représentant l’Amirale de Trogoff Kerseffry, née de L'Honoré. (1)

château de Penhoat 29260 Saint-Frégant, propriété privée, ne se visite pas.


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(1)
  Source : Manoirs de Basse-Bretagne par Alain Le Grand et Georges-Michel Thomas, Editions de la Cité Brest, 1973.

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