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Château de Caveirac
 
 

 Autrefois égal en renommée au château de la Mosson, le somptueux château de Caveirac ne coûta pas moins de 1.635.000 livres à Jacques Boisson, riche banquier Nîmois. Le parc, dessiné par Le Nôtre, couvrait 35 hectares, et ses fontaines et pièces d'eau étaient alimentées par un imposant réservoir de 38.000 mètres cubes,qui existe encore. Ce parc a disparu, planté en vignes et traversé par une route qui a coupé la grande fontaine axiale; mais le parterre existe toujours, avec son tracé primitif, sa vasque, quelques vases, et même plusieurs arbres qui datent des premières plantations, avec son mur de clôture de cinq mètres de hauteur. Le château était à l'échelle du parc, avec 118 pièces d'habitation et 365 fenêtres extérieures; en dépit de quelques morcellements, il subsiste dans son intégralité. La seigneurie de Caveirac, qui avait appartenu en 1557 à noble Jean deCaries, dont les filles épousèrent Pierre de Robert et Antoine de Montolieu, fut vendue vers 1650 ou 1654 à Jacques Boisson, banquier de Nîmes, assez riche pour acheter en 1660 la seigneurie du Luc, en 1665 celles d'Arque et Vaqueirolle et en I671 une maison à Nîmes. Les gros travaux du château étaient terminés en 1666 : Jacques Boisson compte alors 3.550 livres au serrurier Maurice Sollier auteur des belles ferronneries de la rampe du grand escalier. En 1682, Jacques Boisson marie sa fille Olympe à Louis de Gênas de Durfort. sa fille Anne à Louis de Bachi d'Aubais, et les dote chacune de 100.000 livres ; mais sa fortune avait fondu dans ces vastes entreprises, et Jacques meurt ruiné en 1696, âgé de 78 ans, laissant un petit-fils Charles qui, élevé par son oncle Isaac Boisson, mourut capitaine de dragons, au service du roi, âgé de 25 ans, en 1703. Antre temps, le château avait été vendu à Pierre de Sartre, de Montpellier, Trésorier de la Bourse, et revendu en 1713 à Raymond Novy, receveur des tailles de Nîmes. La famille Novy, aussi propriétaire du bel hôtel rue fresque à Nîmes, conserva Caveirac jusqu'en 1826 et apporta quelques embellissements intérieur (cheminées de marbre). En 1846, Émile Froasard vantait la beauté des marbres et des cheminées du château, dont quelques-unes existent encore. L'acquisition par la Commune de la plus grande partie du bâtiment principal, et tout récemment du parterre adjacent, paraît devoir assurer désormais la bonne conservation de ces parties de l'édifice.
En plan, le château dessine un U, composé d'un bâtiment principal, long de 42 mètres et de deux aile, perpendiculaires à ce bâtiment, et longues chacune de 72 mètres. La cour intérieure, devenue place publique, est traversée, dans sa longueur, par la route de Caveirac à Clarensac, laquelle passe sous le porche médian du bâtiment principal. L'ancienne entrée de cette cour est marquée par deux logis de gardien, suivis de dépendances, tandis que la partie réservée aux maîtres est cantonnée par quatre tours carrées. La façade nord-ouest s'ouvrait sur le célèbre parc de 35 hectares, aujourd'hui complanté en vignes, avec, dans l'axe, une allée (remplacée par la route) qui aboutissait à une grande fontaine, distante de 500 mètres du château. Mutilée par le passage de la route, cette fontaine a tout de même conservé les traces de ses décors latéraux: vasques à volutes et coquilles. Les jeux d'eau du parc étaient alimentés par un réservoir, bâti sur un mamelon voisin, et accumulant l'eau d'une source dont le débit se tarit en été. Du côté sud-ouest du château, s'étend un parterre clos par des murs continus de cinq mètres de hauteur, renforcés par des chaînes à refends.
La façade nord-ouest, sur le parc, s'étend sur une longueur totale de 42 mètres, comprenant deux tours carrées d'angle. La façade du bâtiment central s'élève de deux étages sur rez-de-chaussée. A la base, quatre portes en anse de panier, à encadrements moulurés, encadrent un passage central, dont les entrées ont été agrandies pour livrer passage à la route. Ces portes latérales ne sont pas exactement symétriques. Dans le même alignement vertical, des fenêtres à meneaux croisés s'ouvrent au premier étage, tandis que le deuxième étage, moins important, n'est éclairé que par des baies carrées, à meneaux verticaux. Les divisions horizontales sont marquées par deux bandeaux, l'un au niveau du sol d'étage, l'autre au niveau des alléges; ces bandeaux se retournent et se continuent aux deux tours d'angle. Ces deux tours, primitivement identiques, font saillie chacune sur le mur de façade, et leurs façades sur le parc, sont éclairées par une croisée de meneaux à chaque étage, dans l'axe. Mais la tour du Nord a perdu sa couverture en pavillon (qui existait encore en 1903), et a été rabaissée pour recevoir une couverture en tulles à canal, raccordée à celle du bâtiment central et suivant les mêmes pentes. La tour de l'ouest est intacte, avec son toit en pavillon, couvert de tuiles plates colorées, dessinant des chevrons et des losanges. Contre cette tour, s'amorce le mur de clôture du parterre. La tour du Nord, au contraire, est isolée des dépendances qui, de ce côté, se réduisent à un bâtiment à usage probable d'oranger.
La façade sud-ouest, sur le parterre, est flanquée de deux tours, la tour de l'ouest déjà décrite, avec son toit en pavillon, et la tour du Sud. La couverture primitive de la tour Sud (existant en 1903) a été réparée et modifiée, en tuiles à canal; la pente a été diminuée aux dépens du faîtage, sans modification des niveaux de rive. Chacune de ces tours est éclairée, vers le parterre, par une seule fenêtre, à meneaux croisés, par étage. Ces fenêtres ne sont pas axées, en raison de la place occupée, à l'intérieur, par les grandes cheminées, dont on voit d'ailleurs les souches sur le toit. Le mur de façade inclus entre ces deux tours est exactement semblable à celui du nord-ouest, avec toutefois cette particularité que les menuiseries des fenêtres y sont presque intégralement conservées. C'est de ce côté, avec vue sur le parterre, que se trouvaient les plus belles pièces de réception. La façade sud-est, sur la cour intérieure, présente les mêmes doubles bandeaux et les mêmes croisées de meneaux que celle du nord-ouest, avec les seules différences suivantes: au milieu du premier étage, la baie est une porte-fenêtre, en plein cintre, donnant sur un grand balcon (ferronnerie simple, probablement refaite); à la base, il n'y a pas de portes en arc, vraies ou factices, mais trois croisées de meneaux (dont deux murées) et une porte rectangulaire, sans apparat, donnant accès au grand escalier.
La partie de l'aile sud-ouest qui est attenante au bâtiment central est actuellement occupée par le Bureau de Poste, et doit prochainement être remise aux Services Municipaux. Elle comporte quatre baies par étage, avec les bandeaux déjà décrits, et une porte d'entrée à refends, surmontée d'un fronton triangulaire. Cette aile principale aboutit à la tour carrée du sud, sans décrochement de façade. Au-delà, vers l'entrée sud-est de la grande cour, cette aile se continuait par une simple galerie, au garde-corps plein décoré de tableaux; ce mur, coupé de place en place par des refends, était orné d'arcades décoratives, cachées pour la plupart par des constructions plus modernes, et dont certaines formaient passages, entre la cour intérieure et les dépendances du domaine. Parmi ces constructions adventices, certaines paraissent anciennes, comme cette terrasse à balustres. Cette terrasse a d'ailleurs sa réplique, pas exactement symétrique, à l'aile opposée. A son extrémité sud-est, l'aile se raccorde au logis des gardiens. Les deux ailes ne sont pas exactement symétriques: celle du nord-est est pas dans l'alignement de la tour carrée de l'est, mais fait saillie de trois mètres en sorte qu'elle comporte cinq croisées de meneaux par étage, plus une fenêtre latérale, la partie la plus proche du bâtiment central est particulièrement bien conservée, avec notamment sa porte d'entrée à fronton, et une cheminée de marbre, avec ses glaces d'époque, encastrées. La tour de l'est, corne celle de l'angle ouest, a conservé sa toiture en pavillon, à tuiles plates colorées. Au-delà, vers le sud-est de la cour, s'étend, comme du côté opposé une galerie, au garde-corps orné de tableaux, avec, à la base, un grand arc décoratif dans une travée sur deux. Cette galerie rejoint, par un arc de cercle, la conciergerie; de ce côté, cette partie de la construction est restée entièrement dégagée.

Éléments protégés MH : le cabinet peint situé au premier étage de l'aile ouest : classement par arrêté du 23 décembre 1998. Le château, à l'exception de la partie classée, avec les communs, le jardin ouest, le jardin est avec son mur de clôture et l'orangerie : inscription par arrêté du 23 décembre 1998.

château de Caveirac 30820 Caveirac, propriété de la commune, hôtel de ville.

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(1)        source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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