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L'origine des Maniban est des plus plébéiennes. Sortis
du village de Mauléon, dans le Bas-Armagnac, leur premier nom est La Bassa
ou de La Bossa. C'est sous cette dénomination que nous les trouvons durant
la première moitié du XVIe siècle, et c'est comme bourgeois et souvent même
comme marchands qu'ils sont désignés dans les actes, assez rares du reste,
de cette poque. Le 11 janvier 1489, Jean de La Filère, originaire de
Mauléon, dans la baronnie d'Armagnac, fait vente à discret homme Michel de
La Bassa, prêtre, habitant de Mauléon, lequel est représenté par son frère
Guillaume de La Bassa, d'une partie de forge, "avec des bateaux, des
enclumes, des bois, des marteaux et autres artifices nécessaires, pour la
somme d'un écu, comptant 18 sols par écu". Lancés dans les affaires, on les
voit au milieu de ce siècle intenter de nombreux procès aux petites gens
d'Eauze et de Mauléon. C'est à la date du 3 août 1544, un Jean de Labassa,
dit de Maniban, qui instrumente contre un certain Bernard Dartigues,
marchand de la ville d'Eauze. Puis, sept ans après, le 13 août 1554, le même
Jean de Labassa, dit Maniban, seigneur de Lusson, se prend de querelle avec
Antoine Dupuy, marchand d'Eauze. Le juge mage ordonne que ledit La Bassa
jurera sur les reliques et l'autel de saint Frix, de Bassoues, "après quoi
il sera ouï sur la cause". Le 6 juin 1558, le 23 mai 1559 et le 18 novembre
1563, ce sont trois nouveaux procès devant le sénéchal d'Armagnac, intentés
par un Pierre de La Bassa de Maniban, seigneur de La Cauzanne, près Mauléon,
contre plusieurs marchands de La Bastide d'Armagnac. Autre procès, le 22
novembre 1561, entre Bone, veuve de feu Jean de Maniban, se présentant comme
"mère et légitime administreresse des biens dudit feu Maniban", et Jeanne
Peyraube à propos d'injures échangées entre ses deux femmes.
Ces quelques indications suffisent pour nous révéler l'origine fort modeste
des Maniban, ce qui ne les empêche pas de devenir, en très peu de temps,
successivement seigneurs des terres de La Cauzanne, de Lusson, toutes deux
autour de Mauléon, et aussi de celle de Maniban, située au sud de cette
petite ville, et dont ils prirent le nom au lieu et place de celui de La
Bassa. Ils obtinrent même, dit-on, vers cette époque, des lettres
d'anoblissement. C'est vers 1560 qu'un seigneur de Maniban, Pierre, dit
Lachesnaye des Bois sans autres indications, éleva considérablement sa
maison, en épousant une noble héritière du Haut-Armagnac, Françoise de
Bousty, dame du Busca et d'Ampeils, et qu'il devint ainsi le chef de la
famille qui va nous occuper. Sis entre les villes de Valence à l'est, de
Gondrin à l'ouest, et au nord des deux petits villages de Mouchan et de
Cassaigne, le domaine très considérable du Busca s'étend sur les plus hauts
contreforts de la rive droite de l'Osse, et il n'est séparé du château de
Masencôme, à l'est, que par deux kilomètres à peine. Dès le début du XVIe
siècle, nous le voyons habité par la famille de Bousty, dont un des membres
exerce la profession de médecin. Le 29 mars 1539, honorable homme, Messire
Nicolas de Bousty, seigneur du Busca, docteur en médecine, achète une pièce
de terre située en la juridiction de Gondrin, près de Villeneuve. Le même,
qualifié toujours de seigneur du lieu du Busca et d'Ampeils, du titre de
docteur en médecine, donne, le 29 mars 1546, procuration à Jehan Sarégis
pour le représenter dans l'administration de ses biens et le règlement de
ses affaires. Nicolas de Bousty meurt en laissant deux enfants: l'un,
François de Bousty, lui succède comme seigneur du Busca et d'Ampeils.
L'autre, une fille, Françoise de Bousty, épouse, vers cette année 1560, le
seigneur de Maniban, en a un fils, Jean, et devient bientôt veuve. Nous la
voyons, en effet, dès 1574, gérer et administrer, avec une rare habileté et
une fermeté peu commune pour une femme, les biens de son enfant mineur. Jean
de Maniban dut naître vers 1566. Occupant dans la hiérarchie sociale de
l'époque un rang plus distingué que la famille bourgeoise des Maniban, les
de Bousty,seigneurs de riches et importants domaines, tinrent à honneur,
dans leur nouvelle alliance, à ne pas déroger; et c'est à leur influence, à
leurs relations, à la considération dont ils jouissaient déjà que les
Maniban durent leur première élévation. On ne saurait trop admirer en même
temps avec quel soin jaloux Françoise de Bousty surveilla l'éducation de son
fils mineur. Le 3 août 1594, Jean de Maniban, seigneur de Maniban, de Lusson,
de Larroque-Fourcès et autres lieux, fut reçu conseiller au grand conseil du
Roi. L'année suivante, il fut nommé lieutenant-généralen la sénéchaussée de
Bordeaux. Jean de Maniban n'avait pas encore trente ans. Le 3 mars 1603, le
roi le nomma maître des requêtes ordinaires de son hôtel, fonctions qu'il
exerça conjointement avec les précédentes. Il avait épousé quelques années
auparavant, le 6 mai 1595, Jeannede Ram, fille de Thomas de Ram, lieu tenant
général en la sénéchaussée de Bordeaux. Jean de Maniban demeura dans la
capitale de la Guyenne jusqu'en 1614, se partageant entre ses diverses et
délicates fonctions. Il ne dédaignait pas néanmoins d'aller chaque année
surveiller ses domaines de l'Armagnac qu'il agrandissait à vue d'oeil. Nous
le voyons, en effet, dès l'année 1600, donner en afferme chaque fois de
nouvelles terres autour de la seigneurie du Busca, et notamment celles de
Labit, de Lebé, juridiction de Bonas, de Mesplès au Castéra, de la Courtade
en Beaucaire, la taverne, le mazel, acheter, le 5 février 1608, pour 600
livres tournois, la moitié de la métairie de Mora, sise dans la juridiction
de La Roque, etc, et devenir ainsi un des plus puissants propriétaires
fonciers du Haut-Armagnac.
Jean de Maniban dut mourir vers 1630. Son corps fut inhumé dans la chapelle
du château du Busca, il laissait quatre enfants: Thomas, qui suit; Guy, qui
épousa en 1634 Marie de Lavie, dont il eut un fils, Alphonse, qui lui
succéda dans sa charge, et il mourut en 1689; Nicolas de Ram, du nom de sa
mère Jeanne de Ram; puis François Lancelot. Quand apparaît Thomas de Maniban
sur la scène imposante du Parlement de Toulouse, ce dernier, par la dignité
du caractère de la plupart de ses membres, leur indépendance, leurs
lumières, leur pieux respect des traditions, joue un rôle à part dans
l'histoire de la magistrature française au XVIIe siècle. Pour si agitée
qu'ait été la vie publique deThomas de Maniban, elle ne l'empêcha pas de
s'occuper de ses affaires privées, ni de perdre de vue le soin de ses
intérêts domestiques. Le célèbre avocat-général sut faire marcher de pair
aussi bien les affaires du Parlement que les siennes propres, et il ne
négligea aucune occasion d'agrandir ses propriétés et d'augmenter la fortune
de sa maison. L'année 1646 est celle où son nom disparaît des annales du
Parlement de Toulouse. Il avait à ce moment cinquante ans à peine. Se
retira-t-il, tout à fait désabusé des compétitions humaines, dans ses terres
du Haut Armagnac, jusqu'en l'année 1652, où la mort vint le frapper? Nous le
croirions plutôt, son nom se retrouvant sans cesse alors dans les nombreux
contrats, baux d'afferme et actes divers qu'il passa devant les différents
notaires établis sur ses multiples domaines. La belle résidence du Busca, où
il se plaisait tant d'ailleurs, et le somptueux château qu'il y fit
construire, semblent bien faire supposer qu'il voulut jouir en paix de ses
derniers moments et laisser à son fils, en même temps que la réputation d'un
des magistrats les plus illustres de son siècle, un superbe domaine, digne
de son nom et de sa haute situation.
La seigneurie du Busca occupait une grande partie du vaste territoire situé
entre la rivière de l'Osse à l'ouest, les bourgs de Mouchan et de Cassagne
au nord, le fief de Masencôme à l'est, et les villages d'Ampeils, de La
Gardère et de Roques au midi. Le château primitif, dont nul plan
malheureusement ne nous a conservé la forme et qu'habitaient les de Bousty,
s'élevait au centre de ce vaste quadrilatère, perché sur une des collines
les plus hautes de la région. C'est là que vint résider le premier seigneur
de Maniban, à la suite de son mariage avec Françoise de Bousty. Mais
bientôt, il se crut obligé de transformerdu tout au tout une demeure, sans
nul doute, sombre, étroite et rappelant les mauvais jours des temps féodaux.
Il la fit démolir de fond en comble, ne conservant au midi que quelques pans
de mur que l'on retrouve encore; et, sur son emplacement, il fit élever le
majestueux édifice qui subsiste encore aujourd'hui en son entier. Le château
du Busca est un des spécimens les mieux conservés de l'architecture civile
de la première moitié du XVIIe siècle. Bâti dans le style sévère et compassé
de cette époque, de dimensions démesurément grandes, si bien que l'adage
patois le concernant, "Aou castet dé Maniban Y a'stant de frinestos qué dé
jours en l'an", s'est perpétué jusqu'à nos jours, n'offrant aucune
délicatesse d'art, pas plus dans les frontons des façades que dans les
moulures des meneaux, des portes, des cheminées, et généralement dans tout
ce que les artistes de la Renaissance se plaisaient tant à décorer quelques
années auparavant, laissant au premier abord une impression de tristesse et
de froid, il ne manque, comme le siècle qui l'a vu naître, ni de grandeur,
ni de majesté.
Le château du Busca forme un vaste parallélogramme de 80 mètres de long sur
50 mètres de profondeur, y compris les cours et les communs, coupé à ses
deux extrémités en équerre par deux ailes latérales s'avançant vers l'est,
d'une longueur de 25 mètres. Seule subsiste l'aile de gauche, celle de
droite ou du midi, plus étroite, ayant été détruite au commencement du XXe
siècle. D'après la tradition, elle renfermait au rez-de-chaussée la serre,
et au premier étage, dans toute sa longueur, la salle du jeu de paume. Sur
le devant de la façade principale, qui est orientée vers l'est, se détache
le pavillon d'honneur, surmonté d'un fronton, sur lequel se voient gravées,
en belles pierres de taille, les armes des Maniban, qui sont: de gueules à
deux bourdons d'or passés en sautoir, cantonnés en chef d'un croissant
d'argent et d'un feu follet ou larme dans les autres cantons, le tout
surmonté d'une couronne de marquis et, au dessus, d'un mortier de magistrat,
supporté par deux lions. Cette façade, qui ne présente rien autre
d'artistique, digne d'être relevé, donne sur de vastes jardins autrefois
dessinés à la façon de Le Nôtre, et où se remarquaient le parterre et le
labyrinthe. La grande porte d'honneur, haute, sévère, majestueuse comme tout
le reste du bâtiment, est percée sur le côté gauche de la façade ouest.
C'est de ce côté que se trouve la principale entrée du château. Une vaste
cour, partagée aujourd'hui en deux parties par un mur qui autre fois
n'existait pas, précède cette porte, sur une largeur de 40 mètres et une
profondeur de 36 mètres. Entourée de murs et plantée d'arbres magnifiques,
un portail monumental, fait de grosses pierres en bossage selon la mode du
temps et encore debout, y donnait accès. Sur le fronton à pans qui le
couronne se lit le millésime de 1649, date de l'achèvement du château du
Busca.
La porte d'honneur, aux pieds-droits majestueux, s'ouvre sur le grand
vestibule, une des pièces les plus remarquables du château. Un splendide
escalier de pierre, à deux paliers égaux de onze marches chacun et coupés à
angle droit, vaste, spacieux, digne de figurer dans les palais royaux, en
occupe toute la partie gauche. Ses degrés sont accompagnés d'une très belle
rampe en fer forgé. Il s'arrête au premier étage, et se termine par une
galerie soutenue par quatre superbes colonnes, à chapiteaux ioniques, en
marbre blanc des Pyrénées et accoudées deux à deux. Trois larges fenêtres
l'éclairent au levant. Une corniche des plus gracieuses repose sur ces
quatre colonnes, derrière lesquelles s'ouvre la porte de la salle d'honneur,
dont le fronton reproduit également le millésime de 1649. La grande salle du
château du Busca, salle d'honneur ou salle d'armes, d'une élévation peu
commune, et surmontée d'une voûte en calotte tronquée, occupe tout le dessus
des deux pièces du rez-de-chaussée. Elle est ajourée par deux grandes
fenêtres à meneaux s'ouvrant du côté du nord. Quoique peu ornée dans ses
détails architectoniques, elle laisse encore une impression de grandeur et
de majesté, bien en rapport avec la puissance de ses derniers seigneurs. A
droite de la cage d'escalier, et au rez-de-chaussée, s'ouvre une vaste
salle, dite encore salle des gardes, qui précédait la principale cuisine du
château. Une autre cuisine, un peu moins importante, mais néanmoins très
vaste et, comme la première, ornée d'une imposante cheminée, existait et
existe encore aujourd'hui dans l'aile gauche, destinée à desservir cette
partie du château. Les dépendances de la cuisine, décharges, cellier, etc,
se trouvaientà la suite, cette dernière pièce fermée par quatre arcades
surbaissées, très curieuses, renfermant un énorme puits. Nous ne dirons rien
des autres salles du rez-de-chaussée, soit du corps principal, soit de
l'aile gauche, toutes destinées aux usages familiers de la maison, si ce
n'est qu'elles s'ouvraient chacune sur un vaste couloir, derrière le
pavillon central, qui jadis, du côté du jardin, et ajouré par de nombreuses
portes fenêtres, contournait tout le château.
Une des parties les plus intéressantes du château du Busca, après son
escalier et sa salle d'honneur, était sa chapelle, aujourd'hui
malheureusement transformée en remise et en écurie. Elle occupait la presque
totalité de l'aile qui ferme, à droite, la grande cour d'honneur. Une très
jolie porte, dans le goût du XVIIe siècle, et encore bien conservée, y
donnait accès. D'une longueur de 17 mètres sur 7 de large à l'intérieur,
elle se composait d'une seule nef, à trois travées en croisées d'ogives,
terminée par un chevet plat contre lequel était dressé l'autel, surmonté
d'un bel écusson ou étaient sculptées les armes des Maniban. Au pied de cet
autel, et conformément au testament du constructeur du château, Thomas de
Maniban, qui reçut ainsi sa pleine et entière exécution, se trouvait son
tombeau, adossé à celui de son père Jean. Il était recouvert par une
magnifique pierre tombale, sur laquelle étaient gravées les armes de la
famille. Lorsque,il y a une trentaine d'années, le propriétaire de cette
partie du château, qui, on le sait, est coupé en deux fractions depuis la
première moitié du XXe siècle, eut la mauvaise idée de transformer pour son
service personnel cette jolie chapelle, vierge encore de toute profanation
depuis sa construction, les deux tombes de Jean et de Thomas de Maniban
furent ouvertes, leurs ossements enlevés et portés au cimetière de Masencôme,
et la pierre tombale, qui les recouvrait, brisée en plusieurs morceaux. Il
reste encore quelques uns de ces précieux débris, déposés tout près, contre
le mur extérieur et sur lesquels on peut voir, sur un premier écusson, les
armes des Maniban, dans une couronne de feuillage; et sur un autre, aux 1 et
4 une fleur, et au 2 un oiseau, le tout entouré de rinceaux et de moulures,
très finement sculptées.
Derrière l'ancien autel de la chapelle existe encore un escalier de pierre,
utile pour desservir cette partie droite du château, et qui aboutissait aux
grands appartements du premier étage, chambres à coucher, chambre des
Nègres, appelée en souvenir de domestiques nègres qui étaient au service du
dernier seigneur de Maniban, et enfin à la belle salle à manger, qui
occupait tout le dessus de la cuisine et de la salle des gardes, et qui
offrait également d'imposantes proportions. Des deux côtés de la cour
s'élevaient de vastes communs, qui ont encore conservé leur destination
première. Signalons sommairement, à droite, à côté de la cour, un vaste
hangard, et derrière, deux immenses décharges, voûtées en berceau, qui
pouvaient être des étables, des granges ou des celliers; à gauche le cellier
particulier à la maison; toujours voûtée, l'écurie; également voûtée en
berceau, la remise; enfin un chai ou final monumental, dont la charpente
était soutenue par huit gros piliers. Là ne s'arrêtaient pas les dépendances
de ce vaste château. Un peu en dehors, au nord-ouest, se voit encore une
construction basse de forme, dont la porte est surmontée d'un mascaron.
C'était la brûlerie, les vins blancs renommés de l'Armagnac étant, dès le
milieu du XVIIe siècle, livrés à la distillation. Enfin, au midi, à trois
cents mètres environ du château, et sur le vieux chemin qui le reliait avec
la vallée de l'Osse, un gros amas de constructions, dont il reste à peine
quelques traces, et qui, d'après la légende, était dénommé le Tourne-Bride,
destiné, comme son nom l'indique, à loger les chevaux et les voitures des
étrangers. Ainsi que nous l'avons déjà dit, le château du Busca, tel que
nous venons de le décrire, fut achevé en 1649, du vivant même de Thomas de
Maniban.
A la fin du XVIIIe siècle la Révolution marchait à grands pas. Le domaine du
Busca, fut acquis en partie, avec le château, dépendances et appartenances,
le 11 pluviose an XI (31 janvier 1803), par M. Jean-Robert Rizon, docteur en
médecine de Condom. De son mariage avec demoiselle Augustine Capot de
Feuillide, le docteur Rizon eut deux filles. L'aînée, Elisa, épousa M.
Adrien Laroche. La seconde, Julia-Marie-Thérèse,se maria avec M. Bazin,
vice-président du tribunal d'Auch. A la mort de leur père, les deux soeurs
se partagèrent la terre du Busca. Le château lui-même fut divisé en deux
lots, et un mur de clôture, du plus mauvais effet, qui subsiste encore
aujourd'hui, vint scinder la cour d'honneur en deux parties à peu près
égales. L'aile septentrionale avec la cage d'escalier et la grande salle,
échurent à Mme Bazin, tandis que l'autre côté, renfermant la chapelle et les
communs, resta à la famille Laroche. Héritier de sa mère, M. Hermann Bazin,
ancien conseiller à la Cour d'appel de Montpellier, est demeuré propriétaire
de la plus belle et de la plus intéressante partie du château du Busca.
Magistrat distingué, esprit fin et délicat, il à su conserver à sa résidence
d'été le cachet d'ampleur et de majesté que lui avaient donné ses premiers
seigneurs. Le vestibule, le grand escalier d'honneur, la vaste salle d'armes
se voient encore tels que les avaient ordonnés Thomas de Maniban, et, après
lui, son petit fils le premier Président. Entre les mains du dernier
détenteur nous avons la certitude qu'ils ne péricliteront pas. (1)
Éléments protégés MH : le pigeonnier : inscription par arrêté du 27 juin
1967 ; les façades et les toitures ; l'escalier d'honneur avec son vestibule
; l'ancienne salle d'armes ; la chapelle : classement par arrêté du 19 avril
1972. (2)
château du Busca Maniban 32310 Mansencôme, tél. 05 62 28 40 38, ouvert au
public du 1er avril au 1er novembre du lundi au samedi de 14h à 18h sauf
jours fériés ou sur rendez-vous, toute l'année. Dégustation et vente
d'armagnac au château, visite des chais sur demande.
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dans ce département. |
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