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Château de La Grave à Bourg
 
 

      La famille noble de Belhade, connue en Bourgeais depuis le XVe siècle, serait entrée en possession de la terre de la Grave par le mariage en 1756 du chevalier de Belhade avec Catherine Graves, d'après les recherches généalogiques de Jacques Lisse. La maison se composait alors d'un simple corps en rez-de-chaussée. Le "domaine de la Grave" est vendu parmi d'autres biens à la période révolutionnaire par Catherine Belhade, mère des émigrés François-Décime et François Belhade, ce dernier récupérant le bien au début du XIXe siècle. Le plan cadastral de 1821 montre à un carrefour de chemins un ensemble de bâtiments, certains juxtaposés et d'autres séparés, divisés en plusieurs petites parcelles et entre deux propriétaires, les Belhade et les Martineau. Possédé au milieu du XIXe siècle par Pierre Élie Noël, puis en 1855 par André Justin Promis, négociant à Bordeaux, le domaine est vendu en 1862 par Pierre Rateau, domicilié à Saint-Jean-de-Blagnac. Composé d'une maison de maître et de divers bâtiments d'exploitation, de terres, vignes, prairies et de bois, ainsi que d'une pièce d'eau et d'un lavoir, il est acquis en 1868 par Guillaume Sully Rambaud, négociant à Bourg. Un cru est mentionné à la Grave dès l'édition de 1868 de Bordeaux et ses vins, en possession de Sully Rambaud, pour une production de trente à cinquante tonneaux.
Parallèlement à une intense campagne d'acquisition de biens alentours (dont une partie de l'ancienne maison noble de Poyanne), la demeure est reconstruite et les dépendances sont agrandies et modernisées dès cette époque: le registre de la matrice cadastrale signale la construction de la maison adossée à l'ancien cuvier en 1872 et probablement du chai attenant, puis des démolitions en 1874 et une importante reconstruction l'année suivante. Le domaine apparaît sous le nom de Château-La-Grave dès l'édition de 1874 du Féret, alors que la production s'élève à 80 tonneaux d'un premier cru bourgeois. En 1897, les derniers bâtiments encore détenus par la famille Martineau à la Grave sont acquis par Sully Rambeau, afin de dégager le château des constructions adventices. Il décède l'année suivante, époque où sa fille, Jeanne Marie Wenck, est mentionnée à la tête du domaine avec une production de 120 tonneaux. La propriété est rachetée en 1910 par Constant Bassereau, originaire de la Roche-sur-Yon (Vendée), qui continue à augmenter la production du vignoble, pour la porter à plus de 150 tonneaux de vins rouges et de blancs en 1922. A sa suite, son fils Robert Edmond Bassereau, ingénieur agronome, et ses successeurs, maintiennent et développent le domaine. Un nouveau bâtiment d'exploitation a été construit dans le jardin en 1979 et le cuvier est agrandi en 1999.
Le château, environné de vignes, occupe un point élevé sur le versant est d'un coteau du nord de la commune. Un mur de clôture, avec portail dans l'axe d'une allée privée, assure la fermeture de la propriété au sud. Le corps de logis est précédé d'une terrasse avec balustrade à l'ouest, les bâtiments d'exploitation étant distribués à l'est. Un jardin arboré occupe la partie sud de l'enclos. La demeure de plan rectangulaire comporte un étage et des combles aménagés, originellement destinés à l'hébergement des domestiques. Tour, tourelles, toit aux formes élancées et mouvementées lui confèrent un aspect néo-gothique et néo-renaissance, caractère renforcé par la modénature des baies et par le blasonnement apposé en divers endroits. Le logis est divisé en deux parties: un corps principal au sud, traversé d'un large couloir central de distribution; un corps secondaire au nord comprenant les anciennes cuisines au rez-de-chaussée, desservi par un couloir perpendiculaire. La façade asymétrique à l'est reflète cette organisation interne. La diversité de la mise en œuvre des matériaux, moellon enduit ou pierre de taille, témoigne de l'histoire architecturale et des remaniements de la bâtisse: la niche à pignon découvert surmontant la travée d'entrée en façade, l'avant-corps quadrangulaire couvert en terrasse au nord, la tour hors-œuvre à mâchicoulis et le pignon fleuronné de l'élévation ouest, les tourelles en encorbellement sur les angles sud-ouest et sud-est appartiennent notamment à la campagne de restauration, de même que les croisées à meneau à rouleau d'archivolte ou les fenêtres en accolade. Un passage à couvrement à redents à l'angle nord-est assure la liaison avec les bâtiments viticoles. Le cuvier de plan rectangulaire est ouvert à l'ouest par une porte en anse de panier ; une ouverture donnant autrefois sur l'extérieur, également en anse de panier, est visible au sud, dans une extension récente du cuvier. Il est équipé de cuves en ciment. Un bâtiment en rez-de-chaussée surélevé et comble à surcroît, abritant un bureau, est adossé au cuvier du côté est. Le chai à barriques est juxtaposé au nord en appentis. Ce long bâtiment, prolongé aujourd'hui par une salle de dégustation, délimite une cour étroite à l'est. (1)

château de La Grave 33710 Bourg, tel. 05 57 68 41 49, domaine viticole, vente dégustation de 10h à 18h du Lundi au Samedi. Propose des chambres d'hôtes au château; ouvert de Mai à Octobre.


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source des photos : https://www.google.fr/maps

   
 
 


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  source de l'historique : https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/dossier/chateau/53eba6c1-45b6-4e4b-aabc-c5eceb8f09c2

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