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Les
origines de la seigneurie d’Issan restent floues : l’abbé Baurein tente à la
fin du XVIIIe siècle de les restituer. Selon lui, la seigneurie d’Issan est
issue du démantèlement de la châtellenie de Blanquefort à la fin du XVIe ou
au début du XVIIe siècle par Jacques Durfort de Duras. Il énumère les
seigneuries qui en relevaient, notamment la maison noble de Cantenac, qui
est érigée en "forteresse" par son seigneur avec l’autorisation du roi
d’Angleterre, Édouard Ier, en 1283-1284. Au XVe siècle, on trouve la mention
de la Mothe de Cantenac, puis au XVIe siècle du château de Cantenac. La
seigneurie de Théobon, dont le château est mentionné dans un titre du 30
novembre 1561, est associée en 1609 avec les maisons nobles de la Bastide et
de la Ville (à Labarde). Toujours selon Baurein, "ces seigneuries ne
tardèrent pas à passer au pouvoir de M. d’Essenault, qui épousa Marguerite
de Lalanne et qui ayant fait construire le château d’Issan en Cantenac, fit
disparaître celui de Théobon, qui fût sans doute démoli". De ce témoignage,
il faut retenir le rôle de Pierre d'Essenault, mais bien distinguer et
dissocier l'histoire d'Issan de celle de Théobon (le château mentionné par
Baurein est sans doute celui de Théobon en Lot-et-Garonne). La famille d'Essenault
est originaire du Périgord : dans la première moitié du XVIe siècle, Pierre
Ier d'Essenault est lieutenant général au présidial de Limoges et avocat au
parlement de Bordeaux. De son mariage avec Françoise Benoist naît Jean, qui
obtient la charge de conseiller au parlement de Bordeaux et fait un beau
mariage en épousant le 20 août 1578 Marie de Nesmond, fille du président au
parlement François de Nesmond. Pour affermir son assise sociale à Bordeaux,
il ne manque à Jean d’Essenault qu’à détenir des seigneuries importantes
dans les environs. Profitant des besoins récurrents en liquidités de Jacques
de Durfort, baron de Duras, il acquiert de lui la seigneurie de Landerouhat
en Bazadais en 1596 et, le 31 septembre 1604, la moitié de la baronnie
d’Issan pour la somme considérable de 90 000 livres.
La transaction a été faite, en réalité, à Jean d’Essenault et à son
beau-frère, Jean de Thibault, chacun pour une moitié de la baronnie d’Issan.
Après la mort de Jean survenue en 1605, son fils aîné Pierre II hérite de sa
charge de conseiller au parlement et de la moitié de la seigneurie d’Issan.
Dans un premier temps, il semble se désintéresser de la terre d’Issan et
s’en dessaisit presque aussitôt en la vendant à sa mère, sans doute afin de
disposer de liquidités. Ainsi, en 1606, et jusqu’en 1610, c’est Marie de
Nesmond qui est détentrice de la moitié de la seigneurie d’Issan. La
situation change radicalement à partir du 4 février 1610 : Pierre II d’Essenault
contracte un excellent mariage avec Marguerite de Lalanne, fille de Lancelot
de Lalanne, chevalier, conseiller du roi en son conseil d’État et président
au parlement de Bordeaux, et de Finette de Pontac. A cette occasion, Marie
de Nesmond donne à son fils et à son épouse la moitié de la seigneurie
d’Issan, dont la juridiction s’étend sur les paroisses de La Barde, Cantenac
et Margaux, et tout ce qu’elle peut posséder sur la baronnie de Gageac,
ainsi qu’une maison meublée sise rue du Parlement à Bordeaux, mitoyenne
d’une autre maison lui appartenant et mise en location, et derrière laquelle
se trouve une autre petite maison, dite Demons, lui appartenant également.
Le 3 juin 1610, Pierre II achète à Jean de Thibault, son oncle, l'autre
moitié de la baronnie d'Issan. En 1611, il engage des travaux pour rebâtir
l'hôtel de la rue du Parlement à Bordeaux, faisant appel à deux
maîtres-maçons, Roc Jouhet et Pierre Roche. Quant au château d'Issan, il est
sans doute construit entre 1621 et 1626. Un inventaire y est dressé le 4
janvier 1627, après la mort de Pierre II en décembre 1626. Les travaux ont
pu être réalisés par le maître-maçon Gilles Favereau qui intervient peu
avant pour le chantier voisin au château Lamothe-Margaux. Le savant plan
d'ensemble du domaine, les références à de grands édifices parisiens ou à
des traités d'architecture, les comparaisons avec des constructions
bordelaises, tendraient à attribuer la conception et la construction du
château à l'architecte Henri Roche. Par ailleurs, le château d'Issan prend
en partie modèle sur le prestigieux château de Cadillac construit pour le
duc d'Epernon.
Le domaine et le château d'Issan sont donc des constructions du début du
XVIIe siècle, homogènes, et aucun vestige antérieur (motte castrale,
château-fort ruiné, logis seigneurial ou bâtiment agricole) n'a pu être mis
en évidence. Si des bâtiments existaient avant les travaux, Pierre II d’Essenault,
Marguerite de Lalanne et leur architecte ont préféré faire place nette pour
créer a novo. Après le décès de Pierre II, son épouse, Marguerite de Lalanne,
parachève la constitution du domaine. A partir de 1630, elle conclut de
nombreux achats de terres ; elle fait construire un vaste mur d'enclos dont
la construction est manifestement bien avancée à la fin de l’année 1644. La
dame de Lalanne a alors déjà engagé la somme de 6 000 livres tournois. pour
enceindre son bien de muraille mais les travaux sont interrompus par une
querelle avec le curé de Cantenac. Le conflit semble être résolu en avril
1645 et le mur achevé à cette date. Elle meurt sans doute en 1652. Leur fils
aîné François Sarran d’Essenault, marié à Jacquette de Lauretan, poursuit la
politique d’achats de ses parents, tout en percevant les revenus liés à la
baronnie d’Issan. En 1703, François Sarran II, fils du précédent, acquiert
d’Henri François de Foix de Candale, duc et pair de France, la terre et
baronnie de Castelnau pour la belle somme de 110 000 livres. Il devient
ainsi marquis de Castelnau, baron d’Issan et Labarde en Médoc, de Gageac en
Périgord et autres lieux. Marié à Pétronille de Largeteau, il décède sans
doute en 1714. Sa mort sans descendance et la difficile succession qui en
découle entraînent la partition du domaine. Il lègue à son épouse Pétronille
de Largeteau un tiers de la terre et baronnie d’Issan, tandis que les deux
autres tiers reviennent à sa sœur Marie d’Essenault, mariée depuis 1674 à
Joseph Henri de Foix Candale. En 1719, Léon de Foix Candale revendique, en
tant que donataire de sa mère Marie d’Essenault, les deux tiers de la
baronnie. Pétronille de Largeteau, veuve et sans descendance, rédige son
testament le 14 septembre 1722 et transmet le tiers d’Issan à Léonard III d’Essenault,
issu de la branche collatérale des barons de Cadillac. Le 20 juin 1723, un
inventaire des titres, papiers, meubles et meublants du château, est réalisé
à la demande de Magdelaine d’Alesmes, mère et tutrice de Léonard III d’Essenault,
désigné héritier universel de Pétronille. Ces démarches aboutissent à la
réalisation d'un plan en 1728 pour un partage effectif des bâtiments et du
domaine, entériné par un acte du 28 mars 1729. Cent ans après sa
construction, l’édifice est dans son état quasiment d’origine, avec
notamment "le grand degré", la "chambre haute qui est dans le pavillon qui
est sur le grand degré", la "galerie qui a vue sur le grand parterre et sur
le bois".
Léonard III d’Essenault décède sans descendance directe ; le tiers du
château d’Issan est alors dévolu à Pétronille d’Essenault de Saint-Romain,
mariée à Joseph de Castelnau, conseiller au parlement de Bordeaux. Dès lors,
le domaine est divisé entre deux lignages : les Castelnau d’Essenault et les
Foix Candale. Les tractations se poursuivent au cours du XVIIIe siècle pour
administrer cette co-seigneurie et organiser la cohabitation. Depuis le
partage de 1729, le château a subi quelques aménagements afin de rendre
indépendante chacune des deux parties et de créer des pièces
supplémentaires, l’opération la plus notable étant le recoupement de la
galerie par une cloison. Mais c’est l’aile ouest qui paraît avoir subi le
plus de modifications. À la Révolution, Léonard Antoine de Castelnau d’Essenault
et François Henri de Foix Candale émigrent et voient leurs biens séquestrés.
Les deux familles parviennent à récupérer leurs biens à l’issue de ces
années troublées. Toutefois, les successions qui interviennent n’améliorent
pas leur situation financière. Léonard Antoine de Castelnau d’Essenault
meurt à Paris le 4 août 1821, tandis que François Henry de Foix Candale
décède le 6 février 1822 en son château de Candalle à Doazit. L’un et
l’autre ayant contracté de nombreuses dettes, leurs héritiers se voient
contraints de vendre une partie de leurs biens. Quelques années après la
Révolution, le domaine d’Issan est réuni en deux temps par Jean-Baptiste
Joseph Marie Justin Duluc. Le 24 juin 1824, il achète tout d’abord la part
des sœurs de Foix Candale, soit un peu plus de 45 ha dont 22 ha de vignes
pour la somme de 113 000 francs. Alors que l’autre partie du château demeure
entre les mains de la famille Castelnau d’Essenault, Justin Duluc engage
sans attendre des travaux confiés aux architectes Hyacinthe Laclotte et
Raymond Rieutord. Il s’agit de construire un bâtiment de service dans la
cour sud et d’aménager une clôture avec claire-voie et portails d’entrée.
Ces projets sont sans doute ajournés, tandis que l’année suivante Justin
Duluc complète son acquisition avec celle des biens des Castelnau d’Essenault,
lors d’une vente judiciaire le 2 juillet 1825, pour la somme de 260 000
francs. En 1835, le "château de Candalle appartenant à Mr Duluc " figure
dans l’Album vignicole publié par Gustave de Galard, faisant ainsi partie
des plus belles propriétés du Médoc. Des modifications sont apportées au
château, notamment sur la façade sud où la porte d'accès est remaniée ; de
cette époque date peut-être également l'arasement du pavillon à l'impériale
qui coiffait la cage d'escalier. Entre 1826 et 1851, l’aile ouest du château
a manifestement été amputée et reconstruite. Cette reconstruction est
réalisée dans le respect de l’architecture d’origine avec la volonté de
conserver une unité stylistique. Justin Duluc remanie aussi très
certainement le châtelet d’entrée : en 1851, "l’impériale" mentionnée dans
le partage du début du 18e siècle a été remplacée par "une terrasse entourée
d’un parapet en pierres qui en forme le couronnement". Enfin, on lui doit
probablement le déplacement du portail monumental initialement situé au
nord, en bordure du chemin menant au port, qui se trouve aujourd'hui à
l'ouest, isolé dans les vignes. Dès 1847, Justin Duluc, confronté à des
difficultés financières, cherche à vendre la propriété. En 1851, il est
contraint à la vente judiciaire : le château est saisi en juin-juillet 1850
et acheté par le négociant Charles Gaston Joachim Blanchy. Le domaine compte
alors 96 hectares dont 40 hectares de vigne. Charles Blanchy, qui meurt le
28 mai 1853, n’en profite que peu de temps et n’assiste pas à la
consécration d’Issan comme troisième cru dans le classement des vins de
1855. Ses héritiers font dresser un Atlas du domaine en 1856, puis se
partagent ses biens lors d’une vente par licitation, le 26 mars 1859.
Quelques années plus tard, en 1866, le domaine est vendu à Gustave Emmanuel
Roy. Négociant parisien, il est à la tête de l’entreprise familiale Gustave
Roy et Cie. C’est avec ses beaux-frères, Casimir et Georges Berger, qu’il
prospecte dans le Médoc à la recherche d’une propriété viticole dans
laquelle investir. Il a l’occasion de visiter Issan et en fait l’acquisition
pour la somme de 490 000 francs. Casimir Berger achète quant à lui la
propriété de Brane-Cantenac. En quelques années, Gustave Emmanuel Roy
modernise Issan, le transformant en un domaine modèle. Il engage des travaux
dans le château pour pouvoir y habiter. Il fait surtout intervenir
l'architecte Ernest Minvielle pour construire de nouveaux bâtiments
viticoles. La production de vin est alors florissante et le domaine se
compose de 96 ha dont 42 en vignes. Dans un contexte d’effondrement des
revenus des domaines viticoles, Gustave Roy crée en 1906 la Société viticole
du château d’Issan, à laquelle il associe son fils Ferdinand. Il décède le
20 décembre 1912. En 1920, le domaine est acquis par la Société Anonyme
Immobilière des Grands Crus Classés de France, puis le 1er avril 1925, la
Société civile agricole du Château d’Issan est constituée par Émile Grange,
ingénieur agronome, et sa fille Anne Marie. En juillet 1945, la famille
Grange cède le domaine à Emmanuel Cruse dont les héritiers sont encore
propriétaires de nos jours. Le château d'Issan a fait l'objet d'une étude
monographique publiée en 2019, dont les éléments ci-dessus sont issus.
L'histoire et l'analyse du château y sont développées. Le château d'Issan
est un parfait exemple d'une "maison aux champs" commandant un domaine
viticole, bâtie au début du XVIIe siècle pour un conseiller au parlement de
Bordeaux.
Le château, de plan rectangulaire s’élève, isolé, au centre de la
plate-forme. Il est composé de deux corps de logis disposés en équerre au
nord et à l’est, reliés entre eux par le pavillon de l’escalier principal.
Un troisième corps, plus étroit en profondeur, forme l'aile gauche (il a été
raccourci et remanié ; il était à l'origine aussi long que le corps
oriental). Bâti en moellon enduit pour les murs et en pierre de taille pour
les parties vives (chaînes d’angle, fenêtres et portes, bandeaux…), les
corps de logis présentent un étage carré coiffé d’un toit à faible pente
couvert de tuiles creuses masqué par un surcroît des murs. L’ensemble est
cantonné de pavillons aux angles, dotés d’un niveau supplémentaire éclairé
par des lucarnes passantes et coiffés d’un toit en pavillon couvert
d’ardoises. Les pavillons nord-est et sud-est sont flanqués d’une tourelle
sur cul-de-lampe, qui abrite un petit escalier en vis desservant la pièce du
comble. À droite de l’entrée sud, un petit pavillon supplémentaire est placé
dans l’angle rentrant que forment le pavillon au coin et l’extrémité de
l'aile est (l'aile ouest présentait la même configuration avant sa
transformation). Le pavillon d’escalier est couvert par un toit à faible
pente en tuile avec balustrade, remplaçant le toit à l'impériale d'origine.
La façade principale du château était la façade nord. Le pavillon d’escalier
y forme un avant-corps très saillant ; la porte, au centre, est la plus
décorée du château. De part et d’autre du pavillon d’escalier, les
ouvertures sont organisées de façon symétrique ; les surcroîts qui masquent
les toits sont couronnés par de grands frontons triangulaires agrémentés
d’édicules et de sphères. Enfin, les deux pavillons d’angle, plus hauts et
plus saillants que l’avant-corps et les corps de logis qu’ils flanquent,
encadrent la composition. Le pavillon nord-est abrite la chapelle du château
accessible par une porte ornée d'une croix. Les fenêtres, à l'origine des
croisées à traverse et meneau, sont couronnées de frontons tantôt cintrés,
tantôt triangulaires, et traitées avec une allège à table lisse et consoles
pendantes ; on retrouve ce motif au-dessus du fronton triangulaire de la
grande fenêtre du premier étage, ce qui indique que le pavillon d'escalier
comprenait deux lucarnes passantes (au nord et au sud) ouvertes dans un toit
à l'impériale, aujourd'hui disparu.
Côté sud, les corps de logis forment une cour en U, autrefois fermée par un
mur de clôture. Les façades étaient traitées de manière plus sobre,
puisqu'il ne s'agissait pas de l'entrée principale du château. Des
aménagements apportés au XIXe siècle en ont modifié l'aspect : la porte
d'entrée a ainsi été remaniée (comprise dans une grande arcade) et l'aile
ouest avec le pavillon sud-ouest a été reconstruite. Rappelons que le
pavillon d'escalier était couronné d'une chambre haute et couvert d'un toit
à l'impériale. La tourelle en encorbellement greffée à l'angle des corps de
logis nord et est en permettait l'accès. Les façades est et ouest étaient
traitées de manière identique ; elles diffèrent aujourd'hui. La façade est
était ainsi surmontée d'un surcroît ; l'aile ouest a été particulièrement
modifiée, raccourcie et dégagée de la tourelle d'angle qui permettait
d'accéder au niveau de comble du pavillon nord-ouest. Les fenêtres en
plein-cintre du premier étage sont également des ouvertures réalisées au 19e
siècle, les percements du rez-de-chaussée ont aussi été remaniés. Le
pavillon sud-ouest, s'il reprend le même dessin pour les fenêtres, est
construit en pierre de taille très régulière présentant des joints très
fins, autant d'indices d'une construction plus récente. L'entrée principale
du château se trouve aujourd'hui au sud : on pénètre dans la cage d'un
escalier à deux volées droites suspendues tournant à gauche autour d’un
grand jour central. Il remplace un escalier rampe-sur-rampe en pierre auquel
on accédait par la porte nord. L'escalier actuel est composé de marches et
d'un limon en bois dotés d’un garde-corps en fer à entrelacs et col de
cygne, d'une main-courante en bois et d'un départ de rampe à balustre en
cuivre doré. Ce ne sont pas les seules modifications apportées à
l'organisation du château. De la distribution d'origine sont conservées
essentiellement la grande salle et l'antichambre du premier étage avec leurs
cheminées monumentales sculptées. La chapelle du château est au
rez-de-chaussée du pavillon d’angle nord-est. On y accède uniquement par
l'extérieur. L'aile ouest s'organisait avec une galerie à l'étage, donnant
sur les jardins.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château, les deux
cheminées situées au premier étage du château, l'une dans la salle de
Justice (anciennement salle des Gardes), l'autre dans la salle à manger
(anciennement chambre d'honneur) : inscription par arrêté du 16 juin 1970.
(1)
château d'Issan 33460 Cantenac, tel. 05 57 88 35 91, propriété viticole,
visite du lundi au vendredi de 9h à 16h.
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