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La maison noble de Lugaignac ou Luganhac a
appartenu, jusqu'au XIVe siècle inclusivement, à une famille de ce nom. Dans
le XVe siècle, elle était possédée par les Pellagrue, et passa au pouvoir de
la maison du Puch par le mariage de Pellegrin de Puch, damoiseau, de la
ville de Sauveterre, avec demoiselle Jeanne de Pellagrue, fille de noble
Pierre de Pellagrue, écuyer, et de Jeanne de Valenx. Le contrat de mariage
est du 25 août 1474, signé Roaudi. Pellegrin mourut devant Gravelines, et
laissa ses deux enfants sous la tutelle de Jean de Pellagrue, chevalier,
seigneur d'Eymet, leur oncle. Jean de Pellagrue est qualifié leur curateur
dans un titre du 26 août 1499. Dans le rôle du ban et arrière-ban de la
sénéchaussée de Bazadais, du 23 mai 1557, on voit que Videau du Puch,
écuyer, était seigneur de la maison noble de Luganhac, juridiction de
Pellegrue. Des de Puch Lugaignac vint aux Destrac ou d'Esterac, et sans
aucun doute par mariage. La maison de Destrac de Lugaignac, dit M. de
Bourrousse de Laffore, porte le nom de Puch en vertu d'une substitution.
Jean de P ch, écuyer, qualifié coseigneur de Lugaignac, fils de N. Destrac
et de Phelippe de Puch, épousa, au milieu du XVIIe siècle, Françoise de
Pichard, fille de noble Pierre de Pichard, écuyer, sieur de Senton,
capitaine de Castelmoron et de Gironde. Il testa en mai 1590, dans la maison
noble de Lugaignac. Au commencement du XVIIIe siècle, messire Benjamin de
Puch Destrac, capitaine de cavalerie, était seigneur de Lugaignac. Son fils
Daniel lui succéda. Le 22 décembre 1772, il épousa Marie Barbe de Cazenove.
Ce château appartient encore à la même famille.
Le château de Lugaignac s'élève à 1100 mètres au sud de Pellegrue, sur les
coteaux qui bordent un des affluents de la Durèze. C'est un simple corps de
logis terminé aux deux extrémités par un grand mur, surmonté d'un pignon
aigu orné de crochets formés de feuilles frisées. Au XVIIIe siècle, on a
appuyé un grand pavillon contre la partie orientale. De grandes fenêtres à
meneaux cruciformes répandent une lumière abondante dans les appartements.
On montait dans les étages supérieurs par un escalier renfermé dans une tour
octogone en saillie sur le milieu de la façade septentrionale du corps de
logis, tournée vers la cour, qui était autrefois enveloppée de
constructions. Sur une antique cheminée du principal corps de bâtiment, on
voit les armes de Puch, qui portent fascé d'or et de gueules de six pièces.
Ces mêmes armes, jointes à celles de Pellagrue, d'azur à la grue d'argent,
et à celles Destrac, écartelé d'or et de gueules, se retrouvent sur
l'imposte en fer forgé d'une porte s'ouvrant sur le jardin, au sud du
château de Lugagnac. (1)
château de Lugagnac 33790 Pellegrue, tel. 05 56 61
30 60, propriété viticole.
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