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La partie la plus ancienne du château se situe au
nord du rocher sur lequel il est bâti et comprend le donjon carré et le
logis qui lui est accolé, datant du milieu du XIIe siècle (le donjon
existait déjà au XIe siècle et certains auteurs voient en lui un vestige du
premier château), château appelé à cette époque le Ribeaupierre ne prit le
nom de Saint-Ulrich qu'au XVe siècle, adoptant le toponyme du saint patron
de la chapelle. Il appartenait à l'évêque de Bâle qui le donna en fief aux
sires de Ribeaupierre, qui en restèrent les seigneurs jusqu'à la révolution.
Au début du XIIIe siècle, un second logis fut élevé au sud du rocher, côté
ouest. A cette époque fut bâti un troisième logis à l'est du rocher, dont
l'étage noble abrite une salle percée de fenêtres jumelées qui fut appelée
la salle des chevaliers. L'étage supérieur de ce bâtiment a disparu. Accolé
à ce logis, la chapelle dédiée à Saint Ulrich, dzte de la première moitié du
XIIIe siècle: seuls ses murs sont conservés, percés d'une porte et de
fenêtres et la base de l'autel. Au XVe siècle, l'entrée à deux portes
successives, munies de ponts-levis compléta l'organisation de la défense. Au
milieu du XVIe siècle, une courtine située à l'ouest, permit de réunir les
murs du logis roman à ceux du logis du XIIIe siècle. Elle a conservé des
hours du chemin de ronde ainsi qu'une bouche à feu bidirectionnelle. Au sud,
une cour plus basse fut aménagée pour abriter une meule et des dépendances.
Lors de la construction d'un château inférieur situé plus près de la ville,
au XVIe siècle, Saint-Ulrich cessa d'être la résidence des Ribeaupierre et
ne fut plus habité régulièrement, mais fut bien entretenu jusqu'à la guerre
de Trente Ans. Après cette époque, il tomba en ruine. Classé Monument
Historique en 1841, il fut peu à peu consolidé et c'est surtout au XXe
siècle que des travaux de restauration importants furent entrepris, surtout
après l'effondrement de l'arc de décharge est du logis roman en 1972. Le
château fort de Saint Ulrich, édifié sur un rocher, est composé de plusieurs
bâtiments accolés d'époques différentes. Au nord, le donjon carré, qui
correspond à la partie la plus ancienne du château est construit en grès
rose appareillé à bossages, percé d'une porte au niveau intermédiaire. Une
cour le sépare du logis roman, dont les murs est et sud appareillés en grès
rose sont le mieux conservés, percés de fenêtres aux linteaux sculptés d'un
arbre stylisé. La courtine ouest, encore très élevée, rattache cet ensemble
au second logis aux murs très élevés. En contrebas vers l'est se trouvent la
chapelle, dont le mur ouest est percé d'une porte en plein cintre à intrados
à pans coupés. Le mur-pignon sud est percé de deux fenêtres jumelées en
plein cintre, ornées de demi-sphères sur le chambranle. Dans le pignon une
fenêtre en arc brisé trilobée et deux fenêtres au chambranle orné de
demi-sphères en relief. Dans la chapelle, vestiges d'un autel en pierre.
Accolé à la chapelle vers l'est, le troisième logis abrite un sous-sol et la
salle des chevaliers qui occupe toute la surface de l'étage. Elle est
éclairée par sept doubles fenêtres en plein cintre sur le mur gouttereau et
deux sur le mur pignon nord, aux tympans ajourés. Au sud, une cour en
contrebas abritait des dépendances autrefois.
Éléments protégés MH : les ruines du château de Saint Ulrich : classement
par arrêté du 1er octobre 1841 et par J.O. du 16 février 1930.
château fort de Saint Ulrich 68150 Ribeauvillé, visite des
extérieurs uniquement, vestiges.
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Philippe Malpertu du site:
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