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En 1571, le domaine
appartenait au président au Parlement Antoine de Malras. Sa famille resta
propriétaire du domaine jusqu'au XVIIIe siècle. Mais le château doit son nom
actuel à Jean Monlon, qui acheta les terres avant la Révolution. Le cadastre
de 1829 présente une demeure qui, dans ses plans, est assez similaire à la
bâtisse actuelle : un corps de bâtiment rectangulaire flanqué de deux tours
carrées sur la façade principale. Il appartient alors à Alphonse Saurimont,
professeur de philosophie. Il est ardu de déterminer lequel de ces deux
derniers propriétaires est à l'origine de la construction. Au XIXe siècle,
le château passe entre les mains de la famille Doumenc, puis de l'abbé
Julien, et enfin de la famille Marrot dont le tombeau est toujours visible
dans l'ancien parc du château. Bernard Marrot, conseiller général de la
Haute-Garonne et maire adjoint de Toulouse, put jouir de sa propriété de la
fin du XIXe siècle à 1920, date à laquelle il le légua à l'Institut Agricole
de Toulouse. Il est donc possible que les remaniements du château soient dus
à ce dernier. En effet, les toits à pans brisés en ardoise du corps de
bâtiment principal, les fenêtres de lucarnes à crossettes ainsi que les
oculi coiffés de volutes évoquent le décor d'architecture de la fin XIXe
début XXe siècle. L'aménagement de l'escalier extérieur couvert par une
marquise a probablement été réalisé à cette époque. Lorsqu'il légua sa
propriété à l'Institut Agricole, elle s'étendait sur quarante hectares. Elle
fut transformée en ferme modèle pour l'apprentissage des élèves et des
visiteurs. En 1929, le domaine comprenait entres autres une laiterie,
beurrerie, fromagerie, étable, porcherie, basse-cour, vignes, prairies,
arbres fruitiers.
La seconde Guerre Mondiale endommagea beaucoup Monlon, ce que ne
manquèrent pas de remarquer les membres d'une association de défense du
patrimoine local les "Toulousains de Toulouse" en visite à Monlon en 1946.
Malgré tout, ils relevèrent la beauté du salon cambodgien de la demeure et
la splendeur du parc, qui "montre que notre terre est toujours généreuse et
que Toulouse, dans ses environs immédiats, sait garder le charme qui groupe
autour d'elle tous ses enfants" (l'Auta, octobre 1946). En 1948, l'Institut
Agricole devient l'ENSAT (Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie de
Toulouse). En 1967, la propriété est amputée de quatre hectares pour
permettre la construction de l'usine d'incinération d'ordures ménagères du
Mirail. En 1992, le domaine est vendu à la ville, qui en utilisa une partie
pour installer des bâtiments municipaux. La municipalité revendit le château
de Monlong à des particuliers en 1995. Une clause du contrat de vente
stipulait la remise en valeur du château et de son environnement. Lors de
cette vente, les terres de Monlon ne s'étendaient plus que sur 6000 m². La
construction de lotissements vint encore en réduire l'étendue. C'est
également dans l 'ancien parc de Monlong compris entre la route de Seysses
et le chemin de Lestang, qu'ont été mis au jour des vestiges antique (un
aqueduc romain qui alimentait la ville de Tolosa ainsi qu'une villa romaine)
par l'abbé Baccrabère à la fin des années 1970. Le château de Monlong se
présente sous la forme d'un bâtiment de plan rectangulaire flanqué de deux
tours carrées sur sa façade principale. Il comprend un rez-de-chaussée
surélevé, très sobre, éclairé par des fenêtres segmentaires disposées de
part et d'autre d'un porche surélevé, plus travaillé. Les tours et le porche
sont délimités par des pilastres doriques. Un entablement couronne cette
élévation. La partie centrale du bâtiment se développe sur deux niveaux. Un
escalier droit permet d'accéder à un palier ceint de balustrades. Cette
terrasse est abritée par une marquise supportée par des colonnes
métalliques, présentant un décor stylisé fin et élégant. Une lucarne-fronton
encadrée de pilastres ioniques couronne ce niveau. L'étage de combles est
formé par un toit en ardoise à longs pans brisés. Il est éclairé par des
fenêtres à crossettes avec une allège ornée de balustres, qui sont alternées
avec des oculi coiffés de volutes. Les tours sont percées au second niveau
de baies en plein-cintre. Elles sont coiffées de flèches élancées couvertes
d'ardoise qui rompent avec l'horizontalité du bâtiment et lui confèrent un
aspect majestueux, qui lui valut certainement son titre de château. Des
pilastres doriques ornent le rez-de-chaussée. La lucarne-fronton est
agrémentée de pilastres ioniques. Le porche présente un décor végétal
stylisé en ferronnerie.
château de Monlong, 25 chemin de Lestang, 31000 Toulouse, propriété privée,
ne se visite pas.
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