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Pons de Montlaur, dans un acte
passé vers 1188 à Arlempdes, donne à la chartreuse de Bonnefoy tous ses
droits à l’intérieur des limites de la chartreuse. En 1244, Héracle de
Montlaur donne à la chartreuse de Bonnefoy une certaine quantité de grain à
prendre sur son grenier du château d’Arlempdes. Héracle de Montlaur envoie
ses fils rendre hommage en 1248 au roi pour les châteaux de Burzet et d’Aizac.
Acte passé à Arlempdes. En 1267, le castrum d’Arlempdes figure dans les
possessions de l’Église du Puy confirmées par le pape Clément IV. Hommage d’Héracle
de Montlaur en 1269 à l’évêque du Puy pour le château et le mandement
d’Arlempdes. Hommage renouvelé par lui et ses successeurs en 1274, 1277,
1309, 1328. Pons de Montlaur vend en 1281 à Pierre de Montarcher, prieur de
Saint-Paul-de-Tartas, le fief de Tartas. L’acte est passé dans le cimetière
d’Arlempdes. En 1312, Pons de Veyrassac est bayle des châteaux d’Arlempdes,
Mayres et Ucel pour Guy de Montlaur.
Le château d’Arlempdes est un vaste et complexe ensemble castral dominant,
sur un énorme rocher basaltique haut d’une centaine de mètres, une boucle de
la Loire. Les vestiges visibles appartiennent pour l’essentiel au dernier
siècle du Moyen Âge et au début de l’Époque Moderne. Les travaux du XVe et
du XVIe siècles ainsi que les nombreuses restaurations contemporaines
rendent très difficiles la perception de l’état premier du site. Le plan du
château, qui s’étend sur une surface d’environ un hectare, est tout à fait
irrégulier. Il a été conditionné par la forme du rocher sur lequel il est
assis. Le château est divisé en deux parties distinctes séparées par un mur
aujourd’hui arasé et un léger dénivelé. Au centre de cet ensemble s’élèvent
les vestiges d’un petit donjon circulaire. Celui-ci apparaît comme un des
éléments les plus anciens du château. Une basse-fosse, aveugle à l’origine,
et un niveau d’étage sont, actuellement, seuls conservés. L’accès se faisait
au premier étage au sud. Les piédroits et le seuil, appareillés en scories
volcaniques rouges, d’une porte surmontée d’un arc en plein cintre sont
encore en place. Dans son ensemble, ce donjon, qui ne présente aucun élément
de confort, apparaît malgré ses voûtes (dont la chronologie reste à
déterminer) comme une construction très fruste, absolument non logeable. Il
est à dater vraisemblablement du premier tiers du XIIIe siècle. Il a donc pu
être précédé d’un donjon quadrangulaire, situé immédiatement à l’ouest de la
chapelle, qui abrite depuis le XVIe siècle des cuisines. Ce bâtiment ayant
été extrêmement remanié, il n’est pas possible d’être très affirmatif quant
à son ancienneté et à sa fonction première, bien que sa situation
topographique, sur l’un des points les plus hauts du site et à proximité de
la chapelle romane, plaide en faveur d’une telle hypothèse. On aurait ainsi
un premier ensemble castral autour de la chapelle et d’un donjon
quadrangulaire puis la construction, dans un second temps, d’un donjon
circulaire venant remplacer ou compléter, selon un schéma connu par
ailleurs, le donjon préexistant.
Au sud-ouest du donjon circulaire s’étend un vaste terre-plein rectangulaire
enclos, légèrement surélevé et libre en apparence de toute construction.
Toutefois, le mur pignon d’un bâtiment antérieur semble avoir été intégré
dans la tour semi-circulaire de l’angle sud-ouest lors de la construction
des courtines et des sondages réalisés en 1992 auraient révélé l’existence
d’un bâtiment adossé au mur ouest. Christian Corvisier date la construction
des courtines de ce secteur des années 1200. Cela nous paraît très précoce,
eu égard au petit module des châteaux que l’on construit dans la région à la
fin du XIIe et au début du XIIIe siècle. En outre, ce secteur paraît être à
l’extérieur de l’enceinte supposée du XIIIe siècle. Les nombreuses
restaurations des tours et des courtines occidentales au XVIe et au XXe
siècles ont fait disparaître les éléments datants, mais ce type de grande
basse-cour refuge évoque plutôt la fin du XIVe siècle et les travaux de la
Guerre de Cent Ans. (1)
Éléments protégés MH : les restes du château d'Arlempdes : inscription par
arrêté du 27 février 1926.
château-fort d'Arlempdes
43490 Arlempdes, propriété d'une association, vestiges, visites libres,
tickets et clef à demander à l'hôtel du Manoir. Visites guidées du 1er
juillet au 31 août de 14h à 18h, de mars à octobre sur rendez vous. Elevé au
sommet d’un piton volcanique le bourg d'Arlempdes est classé parmi les plus
beaux villages de France.
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