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Ce fut dans les prés de
Saint-Germain, en 993, que les Consuls d’Aquitaine taillèrent en pièces les
bandes qui avaient usurpé les biens de leur oncle Guy d’Anjou, évêque du
Puy. En 1164, le Pape Alexandre III accorda à l’évêque du Puy la juridiction
sur l’église et le lieu de Saint Germain. En 1219, Bertrand de Cayres,
voulant se venger de l’excommunication dont il avait été frappé pour les
dommages qu’il avait causés aux biens de l’évêque, assassina dans le village
de Saint Germain Robert de Mehun, l’un des successeurs de Guy d’Anjou. En
1272, Pierre, seigneur de Saint Germain, subit les violences de Mathieu de
Blavozy, d’un fils de Bertrand de Rochebaron, Chanoines de l’Abbaye de Doue,
de Guillaume de Brives, curé de Saint Germain, et de Bertrand et Béraud de
Gorce qui avaient envahi le village, et y avaient tué quatre ou cinq
habitants. Le pré dit des fourches, non loin du village, était jadis le
théâtre des exécutions. A cette famille de Saint-Germain appartenait un
grand personnage ecclésiastique, Guy de Saint-Germain, évêque du Mont Cassin
qui substitua, en 1341, aux héritiers qui portaient son nom, Guy de Glavenas
et Artoge de Lardeyrol. Au XIVe siècle, les De Glavenas, seigneurs de
Lardeyrol, l’étaient également de Saint Germain. Leurs tombeaux se
trouvaient dans l’église de l’Abbaye de Doue qui faisait partie de la
paroisse de Saint Germain. Dès le début du XVIe siècle, la famille de
Poinsac apparaît à Saint-Germain : en 1519, François de la Tour, Vicomte de
Turenne, Baron de Bouzols, cède à Jean de Poinsac la seigneurie de Saint
Germain Laprade et tous les droits qui y étaient attachés. En 1579, le
château de Saint Germain est vendu à Gabriel de Morgues, Bailli de Solignac.
Comme beaucoup d’autres châteaux du Velay, celui de Saint-Germain eut à
souffrir des ravages des guerres civiles du XVIe siècle. Claude de Morgues,
son seigneur, qui, obéissant tout d’abord à l’injonction de De Chastes,
gouverneur du Velay pour le Roi, avait mis son manoir sous l’obéissance
royale, se ravisa ensuite et embrassa la cause de la Ligue. Le 11 février
1590, il vit son château brûlé par les royalistes profitant de la faiblesse
de la garnison. Usant de représailles, les Ligueurs marchèrent sur la Coste
qu’ils incendièrent... A la fois maison forte et construction classique, la
majeure partie de la maison remonte au début du XVe siècle. Par la suite,
elle a été remise au goût du jour à plusieurs époques, en particulier aux
XVIIe et XIXe siècles avec l'adjonction d'une aile et la remise en état du
décor intérieur. Ce dernier est varié, avec des portes et des cheminées de
la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle, quelques plafonds de la même
époque et quelques décors datant de la Restauration dont un papier peint
d'époque Charles X. Cet édifice constitue un témoignage des petites
seigneuries rurales du pays Vellave.
Éléments protégés MH : le portail d'entrée ; les façades et les toitures ;
la cuisine avec sa cheminée au sous-sol ; le grand salon avec son décor et
la salle à manger avec son décor de toiles peintes au premier étage :
inscription par arrêté du 22 mars 1983.
château de
Saint Germain Laprade 43700 Saint-Germain-Laprade, propriété privée, ne se
visite pas.
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