|
Château édifié entre 1640 et
1648, 1642 date portée sur le linteau de la porte du grand salon, date
probable de la construction. Vers 1730, construction de diverses
dépendances, par Jean Devalet et François Bechade, maîtres maçons. Achat du
château, en octobre 1776, par Léonard Bourdeau. Le 12 mai 1777 procès-verbal
d'état des lieux : aujourd'hui douzième mai mil-cept-cent-soixanye-dix sept,
à cinq heures de matin, à Limoges, étude et par devant nous Joseph Fournier,
Conseiller du Roy, Commissaire Général aux saisies réelles du Limousin,
doyen des notaires du dit Limoges, présents les témoins bas nommés, est
comparu Messire Léonard Bourdeau, écuyer, seigneur Dumas, demeurant audit
Limoges, rue Cruchedor, paroisse Saint Pierre. Lequel nous a exposé que par
le contrat de vente des fiefs, seigneuries, et domaines de Lajudie,
Villoutreix, Las Ribieras, Chauterdie, Lepuytren, la Brégère et bourg de
Saint-Martin-le-Vieux, a luy consenty par Monsieur Jean-François de
Villoutreix chevalier, seigneur de Lajudie, et Baron de Brignac, le huit
octobre dernier devant nous soussigné, et contrôlé, il y a été stipulé qu'il
serait loisible au seigneur acquéreur de faire constater s'il le jugeait à
propos l'état des lieux par un procès-verbal devant tel notaire, et sur le
rapport de tel expert, qu'il voudrait appeller et choisir, le seigneur
vendeur présent, ou a ce voir faire duement eppellé.Que pour se conformer à
cette clause, il en aurait prévenu le seigneur baron de Brignac pour
assister et être présent si bon lui semblait à la faction du dit procès
verbal qu'entend faire dresser le seigneur comparant, à quoi il aurait
verbalement répondu ne pouvoir assister en personne au procès verbal, mais
qu'il avait chargé le Sieur Pierre Ségué bourgeois au lieu de Lapoyte,
paroisse Saint-Martin-le-Vieux de le représenter dans cette opération et à
ces fins lui à donné sa procuration expresse, devant nous notaire
soussigné". "Accompagné du seigneur Dumas, du sieur Ségué, et du sieur
Founier, serions partis de la présente ville et transportés audit château de
Lajudie, avons parcourru tous les appartements bas et haut, ensemble tous
les bâtiments de la réserve, et domaine dudit lieu, et le tout visité et
examiné par ledit sieur Fournier, le degré dudit château en pierre de
taille, chaque marche de plusieurs pièces, prenant de la cuisine et cave
jusqu'au pallier du second étage, lequel pallier, ainsi que celui du premier
sont à pierres brutes. La couverture dudit château et des tours est à tuille
platte. Le dix expert ayant mesuré avec une toise de six pieds ledit
château, en dehors d'iceluy, il s'est trouvé de la longueur sur Sa façade de
soixante-douze pieds six pouces, compris l'épaisseur des murs, et de
quarante pieds de largeur, profondeur, compris les deux tours quarrées qui
sont par le derrière dudit château, et saillantes du corps du logis d'icelui
de sept pieds six pouces, celle du côté du couchant de la largeur de seize
pieds deux pouces, compris les murs, et celle du côté du levant de la
longueur de vingt-neuf pieds sur seize pieds deux pouces de largeur : qu'a
chaque coin du devant dit château il y a une petite tourette à cul de lampe,
formant des cabinets aux chambres du second". "Pareillement ledit expert
nous a fait remarquer et aux parties, que les murs dudit château et tours,
malgré qu'ils ayent été recrépis et reffarcis en plusieurs endroits, il y
parait encore plusieurs lézardes, tant du coté du levant que de celui du
couchant ; que même quelques parties desdits murs sont hors d'applomb et
faisant bosse ; que même quelques parties desdits murs sont hors d'applomb
et faisant bosse ; que le plancher de la salle est en nombreuses d'ailleurs
presque usé par vétuseté, n'étant même dans son niveau, le milieu à cause de
la voûte de la cave se trouvant plus élevé de quatre à cinq pouces que les
deux cotés. Que le plancher de la chambre sur la cuisine et de celle à plein
pied dans la tour sont également en mombreuses, et usés comme celui de la
salle ; que les croisées de la salle et de la chambre sur la cuisine, tout
comme celles du derrière dudit château, le tout au premier, sont toutes
grillées en fer et que celles de ladite salle et chambre sur la cuisine sont
à double vitrage en grands et petite carreaux, avec des petits volets en
dedans usés. Que le vitrage de touttes les croisées des autres chambres est
à petits carreaux en plomb, dont les chassis et volets sont usés. Que les
portes de toutes les chambres sont vielles, ainsi que leurs ferrements. Que
le portail d'entrée de la cour et la petite porte à coté sont usés, même
étant pourris par le bas. Que les murs dudit portail sont lézardés et font
bosse de coté de la cour ; le degré massif cy dessus est hors d'applomb et
doit être refait. Que le portail d'entrée du jardin, hors la susditte cour
sur lequel portail est un petit colombier couvert à tuille courbe, le tout
mauvais, et ledit jardin simplement fermé d'haye sans aucun compartiment et
la majeure partie du terrain converty en terre labourable". Convention
faite le 2 janvier 1778 avec le nommé Etienne Ponel de Méderol faisant tout
pour lui que pour François, Jean-Baptiste et autres ses associés pour faire
un jardin entouré d'un canal sur deux côtés et de combler un ancien canal
sur la terrasse du château et de faire le tout conformément au détail
suivant: "ils s'obligent de faire le dit jardin de trente sept toises quatre
pieds de longueur sur dix huit de largeur le tout dans oeuvre, de faire les
remblais de la hauteur savoir à l'encognure du coté du levant près le canal
de dix pieds et demy compris laffessement des terres qui est de deux pouces
par pied, de mettre le bord du jardin de niveau sur la longueur du canal et
de lui donner trois pieds de pente sur la largeur de sorte qu'il se trouvera
Plus élevée des dit trois pieds au pied du mur. En terrasse, de déblayer les
parties trop élevées, et de remblayer celles qui seront trop basses, de
défoncer les allées pour en oter la bonne terre et de la remplir de tuf, de
défoncer les platebandes de deux pieds et demy à trois pieds en dessous du
niveau du jardin. Toutes les terres qui seront nécessaires pour cet effet
seront prises dans l'emplacement de l'ancien jardin st au dessous de la haye
du coté du château, ils observeront de mettre la bonne terre sur le nouveau
jardin sur environ deux pieds et deny à trois pieds de hauteur et le tuf ou
mauvaise terre au dessous. Toutes les dites terres cy dessus seront prises
dans l'enceinte des rigoles qui ont été tracées devant nous, laquelle
enceinte est destinée pour y batir des granges, étables et écuries, en telle
sorte que ce terrain sera uni et mis de niveau à environ sept pieds au
dessous du terrain naturel, ce qui doit produire suivant le nivellement qui
en a été fait par le Sieur Brousseau architecte, quatre cent vingt quatre
toises cubes qui doivent être transportée dans le dit jardin ou pour la
chaussée du canal. S'obligent sussy les entrepreneurs de combler l'ancien
canal qui se trouve sur la terrasse du château, de prendre pour cet effet
les terres qu'il faut oter pour unir la cour de derrière le château. Il
s'oblige de les faire d'icy au mois de Juillet prochain moyennant le prix et
somme de seize cent livres, de lui fournir en sus trois pic, trois brouettes
et deux charetons à bras, la soupe et le coucher à septe hommes y compris le
maître, de leur payer au fure et à mesure de l'avancement des dits ouvrages
jusqu'à la concurrance des deux tiers et le dernier tiers leur sera après
l'entière perfection et réception des dits ouvrages. Fait à Lajudie en
présence de M. Brousseau le deux Janvier 1778". A la fin du XVIIIe
siècle, les Bourdeau de la Judie étaient des négociants de draps.
Construction de nouveaux communs dont les calculs de nivellement ont été
effectués par l'architecte Brousseau. Création d'une deuxième terrasse au
sud et d'un jardin à la française. En 1817, vente du château aux frères Gay.
Adjonction d'un pavillon central, à un niveau devant la porte de la façade
est. Travaux de 1895 à 1912 pour André Bourdeau de La Judie, nouveau
propriétaire, et dirigés par l'architecte Lenormand. Démolition de
l'échauguette sud-est remplacée par une tour ronde et de l'échauguette
nord-est remplacée par un pavillon formant galerie. Construction d'un
pavillon à quatre niveaux. Escalier intérieur reconstruit en pierre.
Remaniement du jardin traité à l'anglaise. Réfection des toitures en 1974.
Le château de la Judie est composé d'un corps central, flanqué à l'est de
deux tours ronde et rectangulaire et d'un avant corps central; accosté à
l'ouest de deux pavillons latéraux à deux travées; distribution intérieure
par un escalier en pierre à mur noyau ensemble de la couverture en ardoise;
au nord ouest ensemble des bâtiments agricoles s'organisant autour d'une
cour rectangulaire et couverts en tuiles creuses. Le jardin à l'Anglaise
existant en 1850 a été remplacé par le jardin à la Française actuel. De ce
jardin à l'anglaise subsistent des essences d'arbres rares comme un cyprès
chauve et séquoia.
château de la Judie 87700
Saint-Martin-le-Vieux, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant un historique
détaillé et des photos pour illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de Haute-Vienne" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|