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Selon la légende, le château de
Faverges était sans doute une construction en bois. Les premiers
propriétaires de ce lieu fortifié sont connus à partir du début du XIIe
siècle avec, d'après les érudits locaux, une mention de "Berlion du château
fort qu'on appelle Faverges". Plus tard, en 1173, un autre Berlion et Ponce
de Faverges sont témoins d'un acte signé entre le roi d'Angleterre et le
comte de Savoie. Guilfred de Faverges est témoin d'une donation à la
chartreuse de Vallon en 1209, et dans une donation à la chartreuse du
Reposoir l'année suivante. En 1212, avec son frère Berlion, il renonce, en
faveur de l'évêque de Maurienne, à tous les revenus de sa famille dans ce
diocèse. Un siècle plus tard, le château de Faverges est passé entre les
mains des Comtes de Genève. En 1316, le Comte de Genève Guillaume III et son
frère Rodolphe vendent le château de Faverges au Comte de Savoie Amédée V le
Grand. En 1318, Amédée V octroie les franchises de Faverges. Promulgué le 29
septembre 1318, ce texte institue trois foires annuelles. La cité est aussi
connue pour ses forges qui permettent à Faverges d'être à la tête d'un
mandement regroupant les paroisses de Marlens, Cons, Saint-Ferréol, Giez et
Doussard. En 1501, le duc de Savoie Philibert le Beau vend le château de
Faverges au prince François de Luxembourg-Martigues, mais cette vente est
annulée par la chambre des comptes. En 1506, le duc Charles III parvient à
vendre le château aux Luxembourg-Martigues. La paroisse passe dans l'apanage
du Genevois en faveur de Philippe de Savoie en 1514, qui parvient à
récupérer le château.
Le duc Emmanuel-Philibert cède à son tour la propriété à Louis Millet qui
devient baron de Faverges en 1572 .Charles Emmanuel Millet, marquis de
Faverges, fait reconstruire le château. Pendant la Révolution française, le
bien n'est pas nationalisé car la famille Millet ne quitte pas le site. Au
début du XIXe siècle, Agathe Millet de Faverges, épouse du comte di
Fontanetta, vend le château à l'industriel lyonnais Jean-Pierre Duport,
créateur de la manufacture de coton d'Annecy. Son fils, Jean-Dominique,
créateur de la manufacture de Pont-Canavese, récupère ses actifs, dont la
manufacture de coton de Faverges. Installée dans le château, cette dernière
prospère grâce au baron Nicolas Blanc, époux de Marguerite Duport. Ce
dernier transforme l'atelier de coton en usine de soieries (mousseline). La
fille du baron Blanc, Marguerite Blanc, garde en gérance l'usine avant que
le site ne soit cédé par sa fille à la société lyonnaise Gourd, Croiset et
Dubost, qui continue l'industrie de la soie. En 1902, la soierie du château
de Faverges est vendue à la société Stünzi qui l'exploite jusqu'en 1914. Le
château est aménagé en hôpital militaire, notamment pour les troupes belges,
durant les deux guerres mondiales. En 1922, le château devient un internat
pour les ouvrières des soieries, avec proposition de services (bibliothèque,
salle de jeux...). En 1980, la commune de Faverges devient la propriétaire
du site et le réhabilite en logements sociaux, centre de vacances et maison
familiale. Le château est actuellement un lieu dédié à l'accueil
d'événements (mariages, séminaires...) avec hébergements sur place. (1)
Éléments protégés MH : le donjon ; le sol de la cour et les murs de
soutènement : inscription par arrêté du 19 novembre 1991.
château de Faverges 74210 Faverges, tel, 04 50 44 67 01,
propriété de la commune, ouverte toute l'année pour réceptions, séminaires,
mariages, chambres pour familles et groupes de tous ages.
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concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement M.
Andrea Calabretta pour les photos qu'il nous a adressées afin d'illustrer
cette page.
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jour dans ce département. |
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