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Il a sûrement existé des édifices antérieurs,
puisque la seigneurie du Molant est bien attesté au XIVe siècle. Elle
possédait un droit de haute-justice. Le Molant appartenait aux Lévesque en
1388 et 1427, aux d'Ust en 1513, et passa aux du Boberil en 1562 par le
mariage de Françoise d'Ust, dame du Molant, avec Vincent du Boberil. Par la
suite, la plupart des seigneurs du Boberil firent leur résidence du manoir
du Molant. Le procès-verbal d'adjudication du domaine du Molant comme bien
national en 1793 mentionne dans sa description "à côté du vivier, une grande
cour comprenant en partie l'emplacement de l'ancien château". Le
procès-verbal de 1793 mentionne à la place de l'orangerie un colombier, qui
apparaît sur le plan de 1784. Il existait également une chapelle antérieure.
Il y avait certainement des communs antérieurs, puisque la charpente et
quelques percements remontent à la fin du Moyen-Age. Les plans de 1784 et
1824 montrent, au nord de la cour, un autre bâtiment parallèle, de même plan
rectangulaire, mais plus allongé.
Le château et ses dépendances, chapelle et orangerie forment un très bel
ensemble de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. La construction homogène
présente une authenticité que peu d'édifices analogues ont conservée.
L'architecture et le décor sont restés tels qu'ils ont été conçus et mis en
oeuvre pour la famille du Boberil. René-Henry du Boberil était le fils de
René-Marie du Boberil, reçu en 1729 conseiller au Parlement de Bretagne, et
de Jeanne-Emilie Pinot de la Gaudinaye. Né en 1730, il était encore en vie
en 1788 et mourut sans doute peu après, car au moment de la Révolution, son
domaine appartenait à son fils René-Joseph du Boberil. Celui-ci émigra et le
domaine fut vendu comme bien national en 1793, mais racheté par sa soeur,
Madame de Kergu. René-Henry du Boberil servit dans les chevau-légers de la
garde du roi; il épousa d'abord Victoire Levacher de la Chaize, puis
Charlotte Valette de Champfleury. Les plans ont été dessinés par Louis de
Brilhac en 1774 et 1775. Louis de Brilhac, dit le Chevalier de Brilhac,
Commandeur de Saint-Jean et de Sainte-Catherine de Nantes et du temple
Maupertuis, était issu d'une ancienne famille noble originaire de Touraine,
dont une branche s'établit en Bretagne par suite de la nomination de Pierre
de Brilhac comme premier Président du Parlement de Bretagne en 1703,
probablement son frère.
L'ensemble est composé d'un château de plan rectangulaire avec façades
symétriques et avant-corps central. Le décor modeste est néanmoins
authentique. Le château contient également un très bel escalier en fer forgé
daté de 1786. Une chapelle a deux clochetons qui possède une abside à trois
pans construite en 1779, une orangerie et des vestiges d'une ancienne
chapelle L'environnement de qualité a été également bien conservé: jardin,
allée, bois. Les encadrements des baies du château sont en pierre de taille
de granite. Quelques encadrements en pierre de taille de calcaire. Un étage
de soubassement, un étage carré, un étage de comble. Avant corps central a
deux travées, fronton triangulaire en façade avant. Fronton courbe en façade
arrière. Toiture à longs pans brisés et croupe. Chapelle à vaisseau unique,
chevet à pans coupés. Orangerie: arcade en plein cintre avec fronton
triangulaire.
Éléments protégés MH : le château et ses dépendances (chapelle, orangerie,
communs), ainsi que le parterre devant le château : classement par arrêté du
9 septembre 1993. (1)
château du Molant 35310
Bréal-sous-Montfort, propriété privée, visite des extérieurs uniquement.
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