Château de la Salette de Cucé à
Cesson-Sévigné |
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A la fin de l'Empire
romain Cesson est évangélisé et la paroisse dépend de l'abbaye bénédictine
de Saint-Melaine de Rennes. La première mention sûre provient du cartulaire
de cette abbaye qui en confirme la possession en 1152. En aval du premier
pont, le moulin du bourg est mentionné dès le XIIIe siècle. Il a été donné à
l'abbaye Saint-Georges de Rennes en 1491 par la duchesse Anne de Bretagne en
dédommagement du préjudice fait à cette abbaye lors de la construction de la
deuxième enceinte de fortifications de Rennes. Présence près du moulin d'un
hôpital qui avait été fondé au XVIe siècle par les seigneurs de Cucé. Des
maisons médiévales du centre bourg, il ne reste plus que quelques vestiges,
une habitation, Cours de la Vilaine, avec une tour hors oeuvre témoigne
modestement de cette période. Du XVIe siècle remonte la construction des
manoirs de Bourgchevreuil et de la Chalotais qui forment aujourd'hui les
bâtiments historiques du coeur de Cesson. Ils ont été habités par de
puissantes familles. François Bonnier est le premier propriétaire connu du
manoir de Bourgchevreuil, il est en 1620 conseiller au Parlement de
Bretagne. Au milieu du XVIIIe siècle le manoir de la Chalotais appartient à
Sébastien de Caradeuc, procureur général au Parlement de Bretagne, connu
pour son opposition forte au pouvoir royal.
Cucé (Cuceium) avait un droit de haute justice et une fuie ; c'était dès le
XIIe siècle, un fief important, qui fut érigé en châtellenie en 1570 et en
marquisat en 1644. Il appartenait aux seigneurs de ce nom en 1260 et 1346.
Il passa par alliance aux de Montbourcher qui le possédait en 1427. Vendu en
1458 aux Bourgneuf, il passa par succession aux Rogier comtes de Villeneuve
en 1660 et fut vendu en 1679 aux de Boisgeslin vicomtes de Mesneuf . C'est
cette puissante famille qui sera à l'origine de la reconstruction du
château. Commencé dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle par l'architecte
Philippe Binet pour le cardinal Raymond de Boisgelin, archevêque d'Aix, fils
et petit-fils de membres du Parlement de Bretagne, le château est terminé un
siècle plus tard, vers 1867 pour la famille Conen de Saint-Luc qui lui donne
sa silhouette actuelle.
Le château est une construction imposante de treize travées en façade est
articulée de plusieurs corps à toiture indépendante. L'avant corps central à
pans coupés surmonté d'un dôme est encadré de deux pavillons, eux-mêmes
cantonnés de tours carrées recouvertes d'une toiture à longs pans brisés. La
surélévation de l'étage et les toitures peuvent être attribuables à la
campagne de travaux menée par les Conen de Saint-Luc. La silhouette du
château du XVIIIe siècle dessinée par Philippe Binet pouvait s'apparenter à
celle du château de Laillé dont il est également l'architecte. Les
fondations du château du XVIIIe siècle sont en parties reprises sur
d'anciens murs. La tour carrée nord dont le parement extérieur est en pierre
de taille de granite est peut-être le vestige d'un ancien donjon ou d'une
tour d'enceinte. Le chartrier est une petite construction de plan massé
recouverte d'une toiture en pavillon est flanqué d'une tourelle demi hors
oeuvre en façade est. Elle a servi de bâtiment d'archives puis de logement
de jardinier. Les percements sont datables des XVIIIe et XIXe siècles.
L'orangerie de plan massé est recouverte d'une toiture à longs pans brisés
faisait pendant à la chapelle qui a été détruite. Elle est contemporaine du
château de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Les métairies : bâtiments
sud dits la Salette de Cucé; le logis est un bâtiment situé au sud de la
cour est soigné autant dans sa façade sud que dans sa façade nord. Les
lucarnes dont les piédroits sont bagués indiquent une datation proche de
1600. La salle basse a conservé une cheminée monumentale sans décor. Un
escalier dans oeuvre, en vis en bois a également été maintenu et dessert
encore l'étage de comble. Les deux arcades visibles en façade nord indiquent
qu'une des deux pièces du rez-de-chaussée a vraisemblablement servie de
dépendances. Les parties agricoles de l'exploitation sont quant à elles
plus récentes et datent de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle.
Un four à pain surmonté d'un colombier est enfoui aujourd'hui dans la
végétation. Bâtiments nord : la métairie située au nord possède des parties
agricoles anciennes dont l'aile qui borde la cour du château. Des ouvertures
à chanfreins et grilles indiquent une datation proche du XVIe siècle. Le
logis de la ferme quant à lui semble du XIX19e siècle. Un nouveau logis dans
le style pavillon de chasse avec toiture débordante et lambrequin a été
édifié au début du XXe siècle. La maison des pères de la Salette : après
1890, Cucé devient la propriété de la famille Langlois. Cette dernière loue
le domaine aux pères de la Salette en 1939 qui y établissent une école de
missionnaires dont ils deviendront les propriétaires après la guerre. De
cette période date le nouveau bâtiment situé dans le prolongement du
château. Le chêne béni : une légende indique que de l'argenterie et des
bijoux auraient été enterré au pied de cet arbre pendant la Révolution.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château : inscription
par arrêté du 23 novembre 1970. (1)
château de la
Salette de Cucé 35510 Cesson-Sévigné, propriété privée, ne se visite pas.
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