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Château de Saint Brice ou La Motte à Saint-Brice-en-Coglès
 
 

        Communément appelé le château de la Motte, le château de Saint-Brice était anciennement fortifié avec sa motte féodale qui subsiste encore au bord de la Loisance, sur sa rive gauche, derrière les anciennes maisons de fermes, un peu au-dessus de l'ancien moulin. Le château de Saint-Brice relevait de la baronnie de Fougères ; c'était une châtellenie d'ancienneté qui fut érigée en baronnie en 1566 et en marquisat en 1664. Il exerçait un droit de haute justice. Le château appartenait en 1151 aux seigneurs de Saint-Brice, passa par alliance en 1387 aux Des Prez, par succession en 1420 aux de Scepeaux, et fut confisqué sur eux par Anne de Bretagne et donné aux de Montauban ; rendu aux de Scepeaux, il fut vendu par eux en 1513 aux de Montauban, passa par alliance en 1516 aux de Volvire seigneurs de Ruffec, par alliance en 1674 aux Guérin seigneurs de Parigné, par alliance en 1785 aux Tuffin marquis de la Rouairie, puis vers 1786 aux Le Loup comtes de Chasseloir. Il est passé par succession des De la Touche-Limousinière aux De Poulpiquet du Halgouët. Il fut pillé en juin 1795. Le château était en ruines dès 1580. En effet, un aveu de la seigneurie de Saint-Brice datant de la première moitié du XVIe siècle, émanant d'un seigneur Ruffec de Volvire, décrit le manoir et anciennes maisons du lieu et domaine de la Motte de Saint-Brice. Le château est une vieille forteresse qui est dite en ruines et inhabitée. Une chapelle fondée de trois messes par semaine en l'honneur de sainte Catherine sert de sépulture aux seigneurs. Cet ancien manoir était fortifié de douves et environné d'un étang. Il possédait un colombier et un moulin.
A la fin du XVIe siècle, Philippe de Volvire entreprit la reconstruction du château de Saint-Brice. Là où les armoiries furent martelées à la révolution sur la façade intérieure de la porte d'entrée, du côté de la cour carrée, on voit à leur emplacement le collier de Saint-Michel qui les entourait. Cet élément montre que la porte d'entrée est l'oeuvre de Philippe de Volvire, chevalier de Saint-Michel, il l'a conçue comme une élégante porte fortifiée : flanquée de deux petites tourelles, elle possède un porche en anse de panier, une porte piétonne en plein cintre et elle est munie, au niveau inférieur, de canonnières rectangulaires évasées pour les tirs d'arquebuses ou de canons ; elle était en outre accompagnée d'une herse, de douves et d'un pont-levis. C'était un ouvrage avant tout conçu pour la défense en cette période troublée des guerres de religion. La succession échue à son fils Jacques qui poursuivit la construction du château, mais la paix civile étant revenue avec l'avènement du roi Henri IV, la nécessité d'une résidence fortifiée ne se justifiait plus. C'est alors que fut édifiée la partie du logis à la porte surmontée d'un joli fronton, à gauche de la façade actuelle.
A l'intérieur, il y avait autrefois une poutre qui avait une décoration peinte, portant la date d'une des dernières années du XVIe siècle. Au début du XXe siècle, le nouveau propriétaire Maître Jacques Dufaux entreprît plusieurs modifications aux bâtiments : il enleva les deux lucarnes qui se trouvaient au-dessus de la porte d'entrée du perron, et les balustrades qui, sur la façade de l'orangerie, s'alignaient au bord de la toiture, de chaque côté d'une fenêtre, et aussi celles qui, dans la cour, entouraient le bassin. Il démolit toute la partie centrale du bâtiment qui, du côté de l'étang, est aspecté au nord. Il fit classer le parc et restaura la toiture de la chapelle ; à l'intérieur de celle-ci, il mit à l'abri un gisant du XIVe ou du XVe siècle représentant une dame en demi-relief qui repose sous une arcade en ogive. Dans le bois au fond du parc, la grotte Notre-Dame de Lourdes qui fut bénite le dimanche 23 mars 1879 au cours d'une procession générale, et qui était fréquentée par des pèlerins à qui le cardinal Place avait accordé 300 jours d'indulgence s'ils récitaient trois Ave Maria conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous, existe toujours. Le parc conserve des tulipiers qui ont vraisemblablement été rapportés d'Amérique par Charles Armand Tuffin de la Rouairie vers la fin du XVIIIe siècle, des hêtres rouges, araucaria et autres essences de plantation fort ancienne. La Croix Madame se dresse en face du château, sur le bord de la route. Elle est datée de 1677 et ornée de cabochons.
Le château forme trois côtés d'un carré et est flanqué de quatre pavillons à toits élevés. Il possède de belles gerbières, des corniches modillonnées et d'intéressantes têtes de cheminées. On y voit encore un perron et une orangerie, mais le bassin à balustres a disparu, ainsi qu'une longue balustrade devant l'étang. Le perron à balustres marque l'entrée du château. La façade sud du château donne sur le parc, sur les bois et la rivière. Une des portes est surmontée d'un joli fronton. Le pavillon d'entrée du château, sur lequel on retrouve les mêmes oculi qu'au Rocher-Portail, date sans doute des premières années du XVIIe siècle. Protégée autrefois par une herse et deux pont-levis, l'entrée est percée dans un bâtiment en grand appareil, flanqué de deux petites tourelles carrées et sommé d'un toit élevé que soutient une corniche modillonnée. Son porche en anse de panier possède une porte piétonne en plein cintre. Dans la cour intérieure, les communs font face au logis principal. Le logis est composé au rez-de-chaussée, sur la façade ouest, d'une cuisine et de la grande salle, sur laquelle ouvre l'une des portes extérieures sommée d'un oeil-de-boeuf décoré Renaissance, suivie en entresol d'une grande chambre avec grande cheminée, dépendances et retrait en tourelle, et en retour (sur la façade sud) une grande cuisine avec une grande cheminée et une laverie. Les caves sont en façade nord. Au premier étage, en façade ouest, on trouve la salle à manger avec office, la grande bibliothèque avec parquet Versailles et salon avec parquet en étoile, ces pièces avec boiseries et bibliothèques du XIXe siècle, cheminées Louis XV, Louis XVI et glaces du XIXe siècle. Au salon aboutit l'escalier d'honneur extérieur décoré de balustres ; en retour sur la façade ouest, il y a deux chambres et sur la façade nord une chambre avec retrait en tourelle. Au second étage, en façade ouest, se trouvent trois chambres en façade sud, une chambre avec lambris et petit boudoir, boiseries époque Louis XV, et en façade nord une chambre avec retrait en tourelle. Le logis a de beaux frontons de fenêtres au niveau de la toiture qui éclairent le comble.
Le château comprend en outre fermant la cour d'honneur, un pavillon carré (à usage de porte fortifiée) flanqué d'un côté d'un pavillon de gardien, de l'autre de remises et en retour d'écuries (avec stalles en chêne) et l'orangerie. Au centre de la cour d'honneur, se situe un bassin entouré de balustres semblables à celles de l'escalier d'honneur ; d'autres balustres semblables ferment le quatrième côté (en bordure du bief) et décorent le ponceau qui enjambe ce dernier ; d'autres semblables décorent enfin le haut de l'orangerie ainsi qu'une source au nord, et ferment le passage de la cour d'honneur sur le parc. La chapelle Sainte-Catherine est mentionnée dès 1428. Elle possède un beau portail du XVIIe siècle et un campanile en ardoise ; près de sa porte se trouve une pierre tombale de femme en demi-relief du XVe siècle. On y montre un calice du XVIIe siècle. Au XVIe siècle, elle était fondée de trois messes par semaine en l'honneur de Dieu et de Madame Sainte Catherine ; ces messes se disaient les lundis, mercredis et vendredis, et le chapelain avait pour dotation la terre de la Géhandière. Mais en 1672 Anne de Volvire, marquis de Saint-Brice, augmenta cette fondation de deux autres messes, les dimanches et samedis, et donna au chapelain sa terre de la Chaigne, en Saint-Brice. L'ordinaire approuva ces actes le 18 août 1672. La chapellenie du château de Saint-Brice, en 1790, chargée de cinq messes par semaine, valait 412 livres, mais le chapelain devait entretenir la chapelle et les maisons dont il jouissait. En 1775, Louis Le Loup de Chasseloir, seigneur de Châteauthébaud, épousa dans cette chapelle Thérèse Guérin de la Grasserie, fille du marquis de Saint-Brice.

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et des communs ; la chapelle ; la motte féodale : inscription par arrêté du 31 octobre 1975.

château de Saint Brice ou de La Motte 35460 Saint-Brice-en-Coglès, situé au  lieu-dit la Motte, propriété privée, ne se visite pas, nous remercions chaleureusement le propriétaire pour l'accueil d’une extrême gentillesse lors de notre passage..

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      source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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