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L’ancien manoir appartenait à la
famille de Cornillé en 1373. Le manoir de la Bichetière, en 1427, avait pour
propriétaire Jehan de Cornillé et en 1513, Pierre de Cornillé. Cette famille
tirait son nom de la paroisse de Cornillé dont elle avait possédé la
seigneurie à l'origine. Nous trouvons la copie de la fondation de la
chapelle de la Bichetière en 1659: "Le quatrième jour de janvier mil six
cent cinquante neuf a comparu Messire Guillaume Artur seigneur de la Motte,
la Bischestière et Conseiller du Roy et maîstre ordinaire de ses comptes en
bretaigne résidant en son manoir de la Bischetière paroisse de Cornillé,
évesché de Rennes estant de présent en centre ville de Rennes logé rue
St-Georges faisant tant pour pour Guy que pour dame Jeanne Guillaudeu son
épouse aux fins de sa procuration spéciale à leffect cy après qu’il nous à
apparue et mise en main datée du premier jour des présents mois et an signée
desdits seigneur et dame de la Motte et de J. Souvestre et G. Souvestre des
juridictions des Rochers et de Fouesnel en St-Didier… lequel aurait avec la
permission de Monseigneur l'llustrissime et Révérendissime évesque de Rennes
fait bastir une chapelle proche sondit Manoir Seigneuriral de la Bischetière
en ladite paroisse de Cornillé.…. construction accompagnée d'une fondation
de chapellenie dont ils prétendent le desservir par un prêtre qui devra être
résidant à Cornillé… fondation dotée de 60 livres tournois de rente
annuelle. pour ce, hypothèque sur tous les biens meubles et immeubles
desdits fondateurs et spécialement la métairie de la Porte de la Bichetière.
Fondation suivie de l'approbation du Vicaire général a condition toutefois
que ladite chapellenie sera desservie conformément aux statuts et
ordonnances de ce diocèse et sans rien préjudicier aux droitz de ladite
paroisse de Cornillé au service ordinaire de laquelle le chapelain de la
dite chapellenie se rangera aux festes et dimanches sous la conduitte du
recteur auquels jours de festes et dimanches les voisins ne pourront
entendre la messe en lad. chapelle sans l’expresse permission dudit recteur
a peine d'interdiction de ladite chapelle".
Le château a été construit en 1860 par l'architecte rennais Jacques Mellet,
en contrehaut du site ancien pour Waldeck Le Moine de la Borderie, père de
l'historien breton. Petit édifice de plan massé avec redents, pans coupés et
coins d’angle, caractéristique du style de Jacques Mellet. La façade
d'entrée comporte sur sa travée d’axe un fin décor dans l’esprit de la
première Renaissance sur le thème des travaux des champs et de la chasse.
Au-dessus d’un cartouche à cuirs découpés portant les initiales WB du
commanditaire Waldeck de La Borderie, une biche au repos en demi-relief
devant un bois, allusion au nom du château, reprend un motif fréquent dans
l’iconographie aristocratique de la fin du Moyen Age. L'intérieur a conservé
sa distribution avec cage d'escalier demi-hors oeuvre dans l'axe du
vestibule d'entrée; au fond, salon avec parquet d'assemblage et salle à
manger ornée de trophées peints. La façade nord, actuellement dénaturée par
un bâtiment moderne donne sur un parterre à la française terminé par trois
corps de communs séparés, disposés en arc de cercle, à cheval sur le mur
séparant le parc de la ferme, le bâtiment central dont la forme polygonale
reprend en réduction celle du château lui-même comporte, à l’étage, une
salle de billard et une bibliothèque, refuge de l’ancien maître des lieux,
Waldeck de La Borderie, agronome distingué. Depuis ce lieu, au centre du
domaine, ce dernier pouvait contrôler l’activité de la ferme et l’entretien
du potager, toujours dans l'axe, plus au nord. Les deux bâtiments de communs
formant pendant au pavillon central ont conservé un intéressant décor
bestiaire en médaillons de terre cuite peinte: chevaux et chiens sur l’un,
bovins et ovins sur l’autre.
Pour conclure, ce petit château à redents, pans coupés et tours d'angle,
construit en 1860 pour Waldeck de La Borderie, frère de l'historien vitréen
Arthur Le Moine de La Borderie, est caractéristique du style de Jacques
Mellet. La façade d'entrée présente sur sa travée d’axe un fin décor dans
l'esprit de la première Renaissance sur le thème des travaux des champs et
de la chasse. Au-dessus d’un cartouche portant les initiales du
commanditaire, une biche au repos en demni-relief, allusion au nom du
château, reprend un motif fréquent dans l’iconographie aristocratique de la
fin du Moyen Âge. La façade nord, donne sur un parterre à la française
terminé par trois corps de bâtiments séparés, disposés en arc de cercle, à
cheval sur le mur séparant le parc de la ferme. Le corps de bâtiment
central, comporte, à l'étage, une salle de billard et une bibliothèque,
refuge de l’ancien maître des lieux. Au centre du domaine, ce dernier
pouvait suivre l’activité de la ferme et l’entretien du potager, dans l'axe,
plus au nord. De part et d'autre les communs ont conservé un intéressant
décor bestiaire en médaillons de terre cuite peinte: chevaux et chiens sur
l’un, bovins et ovins sur l’autre. Dans la salle à manger du château un
décor de trophées peints en trompe-l'œil illustre les thèmes de la pêche et
de la chasse. En bas du parc, la chapelle de l’ancien manoir, de plan centré
à pans coupés, à été fondée en 1659. Madame de Sévigné reprit cette forme en
1671 pour sa résidence proche des Rochers, de même les Hay au Châtelet à
Balazé. Curieusement le texte de la fondation stipulait que les voisins du
manoir ne pouvaient, les jours de fête, y entendre la messe sans la
permission expresse du recteur de Cornillé. (1)
château de la Bichetière 35500 Cornillé, propriété privée, ne se visite pas.
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