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L'origine du château de Tréguil remonte selon
certaines sources au moins au XIIIe siècle : il était alors la propriété des
comtes de Montfort, et faisait partie des défenses de cette ville. Mentionné
en 1427, il appartient à cette date à Jean Marquer qui le possède encore en
1513. Acheté en 1642 par André Bazin, conseiller au Parlement de Bretagne,
il fut érigé en vicomté en 1644 et exerçait à Montfort un droit de haute
justice. En 1666, il est acquis au seigneur de la Busnelaye, premier
président à la chambre des Comptes de Bretagne, famille encore existante et
apparentée aux Cintré. En 1715, Tréguil est racheté par Joseph Huchet de
Cintré, qui acquiert en même temps les droits de haute, basse et moyenne
justice sur tout l'enclos de Montfort, depuis Coulon. Incendié durant la
Révolution Française, il a été reconstruit vers 1820 pour Georges Huchet de
Cintré. Le plan du château précédent demeure inconnu. L'architecte reprend
en 1820, une partie plus ancienne qui est accolée à la façade arrière Est.
Ce pavillon flanqué d'une tour carrée peut remonter au XVIe siècle, il
abrite en rez-de-chaussée la cuisine actuelle du château. L'escalier en bois
à balustres qui dessert l'étage semble également un remploi du XVIIe siècle.
Mentionnée en 1682, la chapelle a été reprise au XIXe siècle (vers 1860)
façade et décor intérieur. A cette époque, elle est dédiée à l'Immaculée
Conception. Elle abrite aujourd'hui les défunts de la famille dont Louis
Huchet de Cintré et son épouse Antoinette Derval.
Les bâtiments qui s'organisent autour de la cour carrée forment un ensemble
hétérogène recomposé au XVIIe siècle. Au nord, le pavillon nord-ouest est
vraisemblablement le plus ancien, il abrite un escalier en vis, en bois et
une cheminée dont la datation peut remonter au XIVe ou au XVe siècle.
Transformé au XVIIe siècle, le rez-de-chaussée sert d'écuries. Les communs
attenants également transformés au XVIIe siècle possèdent deux très belles
lucarnes au décor renaissance. Au sud, l'aile est cantonnée de deux
pavillons datables du XVIIe siècle. Dans cette partie est mentionnée en 1832
une usine de filature de laine et de tissus. A l'est, le logis de la ferme
est composé d'un bâtiment en rez-de-chaussée surmonté d'un étage de comble
recouvert d'une toiture à longs pans brisés. Si le fonds est ancien et peut
remonter au XVIIe siècle, des aménagements ont été faits aux époques
ultérieures. Le comble aurait servi d'hôpital provisoire pendant la guerre
de 1870. A l'ouest, le mur d'enclos est percé par une porte cochère et une
porte piétonnière. Les armes qui y figurent sont de la famille Jédouin de la
Dobiais. L'environnement bien sauvegardé mérite d'être ici souligné. Le
château de Tréguil et ses dépendances forment un ensemble architectural de
grande qualité. (1)
château de Tréguil 35750 Iffendic, propriété privée, ne se visite pas.
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