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Le premier seigneur connu du Breil
semble être Jean du Breil, écuyer de la Compagnie du Sire de Montfort, son
suzerain, en 1351, alors qu'un de ses parents servait dans la compagnie du
Sire de Derval. Ils étaient l'un et l'autre du parti de Charles de Blois,
prétendant au duché de Bretagne. A la même époque, parut également Rolland
du Breil, écuyer de la Compagnie du connétable Bertrand Du Guesclin. Il se
fit remarquer à Caen en 1370 et à Bourges en 1371. Son fils Colin du Breil,
écuyer (intendant) de l'hôtel de Jean IV duc de Bretagne, ratifia le 20
avril 1381 le célèbre traité de Guérande qui mit fin à la guerre de
succession de Bretagne en 1365. Il fut "renommé pour avoir tenu vaillamment
le party des enfants de Charles de Blois". En 1427, le manoir du Breil
appartenait à Thomas du Breil qui possédait également la terre noble de la
Ville-Homet (sans doute l'Aumel). De 1450 à 1460, Rolland du Breil s'opposa
à Charles de Cahideuc au sujet de droits honorifiques de l'église
paroissiale d'Iffendic. A la suite de ce procès, dont on ignore quelle fut
la sentence, furent construites les deux chapelles seigneuriales,
littéralement couvertes de blasons, dépendant des terres du Breil et de
Cahideuc et subsistant encore dans l'église d'Iffendic. Françoise Frotet
vendit, le 6 août 1664, les manoirs, terres, fiefs et seigneurie du Breil,
pour 87000 livres à Guy du Pont, seigneur d'Eschevilly, conseiller au
Parlement de Bretagne et à François Becdelièvre, seigneur de la Busnelaye et
premier Président à la Chambre des Comptes de Bretagne.
Monsieur de la Busnelaye acheta en même temps la vicomté de Tréguil. Il
avait payé le tout 135000 livres. Depuis lors et jusqu'en 1789, ces deux
seigneuries demeurèrent en mêmes mains sans être unies toutefois. Dès 1699,
le Breil et Tréguil furent revendus à Joseph Huchet de Cintré. Le domaine
proche de la seigneurie comprenait, outre le manoir et ses dépendances
telles que cour, chapelle, colombier, jardins, vergers, bois et rabines,
l'ancien manoir et la métairie de la Barre, les métairies de la Porte du
Breil, de Launay, du Verger, de la Ville Herviette et de la Garenne ainsi
que le moulin à eau du Breil sur la rivière du Meu. Le tout formait une
juridiction avec haute justice, exercée dans un auditoire dans le bourg d'Iffendic
"au devant de l'église paroissiale". Sur le chapiteau de cet auditoire, on
voyait en 1676 et 1679 deux écussons sculptés portant les armes du Breil
"d'argent au sautoir de gueules". Dans la nuit du 27 au 28 juin 1903 le
château du Breuil fut la proie des flammes. Du Breil, il ne demeure
aujourd'hui que quelques pans de murailles puisqu'un de ses plus beaux
vestiges, le portail d'entrée, datant du XVIe siècle, composé d'un porche et
d'une porte piétonne, sur laquelle on distinguait les armes d'alliance des
Gédouin, a été "déménagé" en 1992. (1)
château du Breuil
35750 Iffendic, propriété privée, ne se visite pas, vestiges visibles de
l'extérieur.
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