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Le manoir de Monvoisin (ou "Mauvoisin"), anciennement
appelé "Verrière-Mauvoisin", est situé sur la commune du Rheu, au nord du
bourg, à l’ouest du château de la Freslonnière. Il tirerait son nom de son
premier propriétaire, Jean Le Bart, surnommé "Mauvoisin" ou "Mauvais voisin"
par son tempérament hargneux. Il appartenait à la famille Mauvoisin de 1427
à 1513 puis passa par alliance à la famille de Freslon en 1585. Ensuite, il
fut vendu à la famille Solier en 1734. En 1756, il passa par contrat de
mariage à la famille Bechenec, puis aux Tanouarn à la fin du XIXe siècle qui
agrandissent le corps de logis sud et le dote d'une tourelle d'escalier et
construisent une orangerie sur la propriété. Orain mentionne, en 1882, un
"joli château de construction récente, à M. de Tanouarn" dont la serre
communique avec le salon. La métairie date également du XIXe siècle. Le
château appartient au XXe siècle à M. du Boisbaudry, maire du Rheu.
Ce site comprend un manoir et une ancienne métairie dont l’entrée est
signalée par un pigeonnier. La propriété est agrémentée d’un environnement
paysager riche et l’ensemble de la parcelle est enserré par des haies
bocagères. Entre l’actuel logis et la métairie, un ensemble de bâtiments a
été détruit récemment. Le corps principal, orienté nord-ouest - sud-est, se
compose de deux ensembles d’époques différentes. Ils sont construits en
terre selon la technique de la bauge élevé sur un soubassement de moellons
de schiste. L’ensemble des bâtiments est recouvert d’un enduit. Un premier
volume construit au XVIIe siècle étendu au XIXe siècle, remplace un ancien
manoir qui existait en 1350. Le premier volume du XVIIe siècle, au nord, est
un bâtiment de plan massé rectangulaire. Il comprend un rez-de-chaussée et
un étage carré surmonté d’un toit à deux pans présentant une forte pente et
un coyau. Ce bâtiment semble avoir été remanié au 19e siècle par l’ajout et
les modifications d’ouvertures. Les façades sont rythmées par trois travées
caractérisées par une certaine hétérogénéité dans les formes et les
dimensions des ouvertures. Sur la façade sud-est, certaines baies sont en
arc plein cintre et d’autres en anse de panier. En outre, la face nord-ouest
comprend en travée centrale une porte ogivale gothique et une seconde entrée
a été ajoutée au XIXe siècle sur la travée de droite.
Une souche de cheminée en brique est adossée au mur gouttereau est, tandis
qu’une autre se situe sur le mur pignon nord-est. Ce bâtiment comprenait une
cuisine avec une grande cheminée en granite et une porte chanfreinée. Une
tour d’escalier hors-oeuvre de plan carré marque la jonction avec
l’extension du XIXe siècle située au sud-ouest. Percée de baies étroites sur
chacune de ses faces, la tour est couverte d’une toiture en pavillon
soutenue par des corbelets ouvragés. Au sud-ouest, un second bâtiment a été
ajouté dans l’alignement de ce premier édifice. De plan quadrangulaire,
cette extension se démarque du précédent volume par sa hauteur plus élevée.
Elle se compose d’un rez-de-chaussée, d’un étage carré et d’un étage de
comble. Trois travées régulières animent les façades à l’exception de celle
située au sud-est qui n’en comprend que deux. Les deux premiers niveaux
d’élévation sont percés de baies en anse de panier tandis que l’étage de
comble est éclairé de trois lucarnes sculptées réparties sur les façades
sud-ouest et sud-est. Travaillées en calcaire, elles sont surmontées d’un
fronton en plein cintre et flanquées d’ailerons. L’ensemble est couvert
d’une toiture en croupe. Au XIXe siècle, une orangerie construite en briques
est ajoutée sur la façade sud-est du corps de logis du XVIIe siècle. Adossée
à ce bâtiment, elle adopte un plan trapézoïdal. Elle est percée de cinq
ouvertures surmontées d’un imposte vitré plein cintre. Au XXe siècle, deux
vérandas ont été adjointes à chacun des corps de bâtiments.
Au nord-ouest du manoir est implantée une ancienne métairie du XVIIe siècle,
agrandie au XIXe siècle. Les bâtiments, construits en terre, forment une
cour rectangulaire. Il comprend plusieurs annexes agricoles présentes sur le
cadastre napoléonien de 1829. Au nord du site, un petit bâtiment abritait un
ancien four à pain, dont il ne reste que le fournil. A proximité se situe un
hangar à côté duquel se trouvent les ruines d’une ancienne grange. Plus
loin, se tient une grange couverte à deux pans et présentant un coyau. La
nouvelle métairie, construite en terre au XIXe siècle, se compose de trois
volumes. Au centre se distingue le logis flanqué de part et d’autre de
parties agricoles. Cette habitation est composée de deux niveaux d'élévation
et d’un grenier. La façade principale comporte trois travées, la porte se
situant sur la partie centrale. Des baies en plein cintre sont encadrées de
brique, un matériau qui se développe au Rheu au XIXe siècle. Les combles
sont percés d’une gerbière alignée dans la travée centrale. La façade
nord-est est faiblement percée. L’ensemble des bâtiments est surmonté d’une
toiture à croupe et dispose d’un léger coyotage. Deux souches de cheminées
sont présentes sur chacun des pignons du logis. Certaines dépendances
étaient agrémentées d’un décor, par exemple, une girouette ornait encore le
pignon d’une des dépendances du château en 1974, qui n’est plus en place
aujourd’hui. Un important incendie a touché le manoir, détruisant
l’essentiel de la toiture du corps principal en juillet 2016. (1)
château de Monvoisin 35680 Le Rheu, propriété privée, ne se visite pas.
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