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Launay appartenait en 1398 aux seigneurs de ce
nom, qui le tenaient en juveigneurie des seigneurs du Plessis de Melesse; il
passa par alliance aux de Vitré en 1477, puis par alliance aux du Han,
seigneurs de la Mettrie en 1495 et fut vendu par eux en 1694 aux Guillaud,
sieurs de la Louvelaye, qui le vendirent la même années aux Picquet,
seigneurs de la Motte; ceux ci vendirent la terre aux Carmes déchaussés de
Rennes en 1732, avec le fond et l'emplacement seul du manoir, en conservant
la propriété des matériaux et en s'engageant à démolir sous 20 ans ; Les
Carmes le possédaient encore en 1789. Launay fut nommé Launay du Han aux
XVIe et XVIIe siècles, du nom de ses propriétaires, et Launay Picquet au
début du XVIIIe siècle. Il fut érigé en châtellenie en 1650, il avait un
droit de quintaine et un droit de haute justice, ses fourches patibulaires à
quatre piliers se dressaient sur la Lande de Cruère au nord du bourg. Du
château, il ne subsiste aujourd'hui que des dépendances, des écuries, des
remises et une orangerie.
Les écuries mesurent 24 mètres de longueur, elles sont à l'est de la cour.
En leur centre se trouve un grand portail concave en pierres appareillées,
surmonté d'un fronton arrondi que remplissait récemment encore un
remarquable haut-relief figurant trois chevaux au galop vus de face et
accostés d'accessoires d'écurie; ces accessoires (étrille, brosse, peigne)
étaient suspendus à deux rubans attachés à des anneaux; le portail renferme
une porte plus petite avec un fronton triangulaire. Quatre fenêtres sommées
de petites consoles sont percées dans le mur. Le toit présente deux lucarnes
à œils-de-bœuf. Une plate-forme en terre permet d'accéder directement par
derrière dans les greniers pour y loger les fourrages. Les remises, à
l'ouest de la cour, sont analogues aux écuries; elles ont 36 mètres de
longueur avec les deux ailes peu saillantes qui les accostent; ces ailes ont
des toits séparés et comprennent chacune deux grandes arcades en anse de
panier qui sont actuellement bouchées; les toits sont percés de petites
lucarnes à œils-de-bœuf. L'intérieur contient une grande salle à poutres
moulurées, de jolis vantaux de portes et un pavage composé de dalles en
marbre noir dessinant des carrés de un mètre environ remplis de briques.
L'orangerie est au sud-ouest des remises: deux grandes portes d'entrée
possèdent des clefs de voûte à feuilles d'acanthe. Entre la cour et le
château s'étendait un jardin qui garde les vestiges de deux bassins. Deux
étangs aujourd'hui desséchés se trouvaient au sud du château: l'un d'eux
baignait sa plate-forme; cette plate-forme se terminait en une demi-lune
encore existante que précédait un escalier en pierre. On voit aussi de ce
côté, à l'entrée de l'une des avenues, une autre demi-lune plantée d'Iffs et
appelée le Jardin d'Amour: elle possédait autrefois une charmille. Le parc
se terminait en un grand demi-cercle. On montre au sud des étangs la
fontaine Saint-Armand, à laquelle on se rend parfois en procession pour
demander de la pluie. Le château comprenait en 1694 deux cours précédées de
tours et de tourelles, de grandes douves, un pont-levis, une fuie, un mail,
des avenues, un grand jardin à trois terrasses, des étangs et une chapelle.
La fuie s'élevait sur la pièce de la Touche-Armand; la chapelle renfermait
une galerie appelée Galerie des Peintures. (1)
château de Launay du Han
35520 Montreuil-le-Gast, propriété privée, ne se visite pas, vestiges.
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