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Le village de Mainténiac est cité dès 1086 dans le cartulaire de Redon: "terram
sitam in villa quae vocature Mentiniac, super Semenonis fluvium". L'hostel
de Mainténiac est cité dans la plus ancienne réformation de la noblesse que
nous possédions: en 1427, "Guillaume Guillou, avocat et pour ce nom
contribuant pour son hostel de Mainténiac”. Il n'est pas cité en 1SI3. Nous
ne possédons pas de renseignements sur la construction du château de
Mainténiac, nous savons seulement qu'en 1584 c'est un Jean Challot qui est
sieur de Mainténiac. Puis la seigneurie passe aux mains de François Chéreil
inhumé en 1637, puis de son fils François né en 1623. Celui-ci fait
construire la chapelle en 1671. En 1681 le prieur de Pléchâtel, Claude de
Quernegué, rend aveu au Roi et précise: ".…duquel prieuré relèvent entre
autre noble homme François Chérel sieur de Mainténiac pour les maisons et
métairie dudit lieu…". Laurent Chéreil, fils de celui-ci, né entre 1690 et
1698 en hérite. Puis la seigneurie passa par alliance à Jean-Marie Robinault,
époux de Matimrine-Rose Chéreil. Celui-ci mourut en 1743. En 1751, se veuve
déclara différents biens nobles dont "le lieu de Mainténiac consistant en un
grand corps de logis, chambres, greniers, cuisine, office, cave, greniers,
cour close, chapelle, colombier, pourprix, avec un autre corps de logix
séparé avec enbas, chambres, greniers, écuries, granges". En 1756, Jeanne
Robinault épousa Jacques Desclos de la Mollière, ils n'eurent pas d'enfant.
À la Révolution le château ne fut pas vendu comme bien national.
Le lieu-dit de Mainténiac (ferme et château) est situé à trois kilonètres à
l'Est du bourg de Pléchâtel, dans une boucle de la rivière "Le Semon", sur
sa rive gauche, à 200 mètres à l'ouest de son cours. On y accède soit à
partir de Pléchâtel par la D84, puis, à deux kilomètres du bourg par un
chemin qui dessert également les villages de "Lendelle” et du "Bois Tenay",
soit à partir de Poligné par la D 47 (Poligné - Bourg des Comptes) , puis à
un kilomètre du bourg par un chemin qui dessert les villages de "la Courais"
et de "la Jaunais" et traverse le Semnon à gué. Un plan des propriétés de
Mainteniac et du Bois Tenay non daté mais contemporain ou antérieur au plan
cadastral de 1837 nous montre le parcellaire ancien des environs immédiats
du château en donnant à chaque parcelle l'appellation de l'époque. Ce
parcellaire a très peu été modifié depuis cette époque comme en témoigne le
plan cadastral de 1960. Le château est implanté dans un paysage de prairies
en pente douce jusqu'au Semnon dont les rives plantées d'arbres forment un
rideau qui limite la propriété en nord-est. Au nord-ouest, un chemin de
terre conduit à un petit bois de hêtres et de platanes. Ce chemin, bordé
d'arbustes longe le mur d'enceinte d'un vaste potager entièrement clos sur
lequel sont construits deux pavillons (anciennes orangeries) reliés par une
serre.
Au sud-est est située l'ancienne ferme du château et à l'ouest s'étendent
des champs cultivés en pente vers le château. Un chemin, bordé de chênes,
perpendiculaire au chemin d'accès principal part dans l'axe de l'entrée de
la cour vers le Bois Tenay. L'entrée principale de la cour est pratiquée
axialement dans la grille ouest; le portail à deux vantaux est accosté de
deux piles carrées appareillées en mœllons de grès amorties par une corniche
de granit et deux pots en métal. De part et d'autre, les grilles métalliques
reposent sur un muret. Aux extrémités deux piles engagées rappellent les
piles du portail. Deux entrées secondaires se font pendant au nord et au
sud. L'une commande le potager, l'autre la prairie. Elles sont constituées
de quatre piles carrées encadrant un portail axial à deux vantaux et des
grilles de bois latérales posées sur un muret, couvert de dalles de schiste
pourpre. Le château et ses dépendances sont groupés autour d'une cour
rectangulaire en pente vers le nord-est, avec dénivellation plus importante
aux deux tiers de la longueur. Elle est fermée au nord-est par les trois
corps de bâtiment qui constituent l'édifice, au sud-est par des grilles sur
muret, la chapelle et la sacristie, et par le pressoir que prolonge une
longue remise, au nord-ouest par des grilles et des dépendances (cellier,
refuge à porc, anciennes écuries, étables) qui font pendant aux grilles et
bâtiments du côté opposé, au sud-ouest, enfin, par une longue grille sur
muret qui dégage la vue.
Le disposition d'origine de cette cour n'a pas été conservée puisque
l'ancien plan indique l'existence d'une cour et d'une avant-cour; la
séparation se faisait au niveau du cellier et de la chapelle, ces deux
bâtiments faisant partie de la cour. Des dépendances récentes ont été
ajoutées à l'extérieur de la cour, à l'ouest, Les différents corps de
bâtiment disposés autour de la cour présentent une unité d'ensemble donnée
par la cohérence de leurs masses: édifices de faible hauteur, homogénéité
des toitures à croupes. Cette unité est rompue par le corps de bâtiment
nord-est de conception fondamentalement différente: le parti horizontal y
cède la place à un parti vertical (quatre niveaux d'ouvertures) et
l'importance du toit diminue (faible pente). Le château est composé de trois
corps de bâtiment qui se distinguent en plan et en élévation: un corps de
bâtiment principal, rectangulaire, allongé nord-sud, à rez-de-chaussée,
étage noble et comble habitable, accosté en façade d'un perron monumental;
une aile prolongeant le corps principal au nord rectangulaire, à
rez-de-chaussée plus comble (anciens communs en partie transformés); un
corps de bâtiment postérieur, légèrement engagé dans le corps principal
rectangulaire, à rez-de-chaussée, trois étages et comble. Ce corps de
bâtiment est une adjonction du XIXe siècle (1828) et ne présente qu'un
intérêt limité. Il renferme l'escalier qui dessert intérieurement l'étage
noble et le comble du corps de bâtiment principal. Les trois corps de
bâtiment sont couverts de toits à croupes. La faible pente des versants du
corps postérieur contraste avec les pentes moyennes des autres corps.
Le château de Mainteniac est un édifice qui fut transformé de façon
importante tant intérieurement qu'extérieurement, au début du XIXe siècle
lors de l'adjonction du corps postérieur. L'enveloppe actuelle date du XVIIe
siècle (forme de la toiture, décor des lucarnes) mais le perron principal et
tout l'habillage intérieur ont été ajoutés au début du XIXe siècle (les
mêmes lambris se retrouvent dans une pièce de l'étage noble du corps
postérieur et dans les pièces du corps principal). L'intérêt de l'édifice
réside donc plus dans son implantation et dans la disposition générale de
ses dépendances que dans son architecture...
château de Mainteniac 35470 Pléchâtel, tel. 06 49 28
60 39, Au Fil de Nous, ateliers de portage physiologique.
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