Selon le chanoine Falc'hun, le non de Bardoul, qu'il rapproche d'autres noms de lieux français serait d'origine celtique et signifierait Lieu au "sommet d'un méandre”, barr-dol. Le site serait donc occupé depuis très longtemps. Nous ne possédons aucun renseignement sur la construction du manoir de la seigneurie la plus importante de Pléchâtel, le Plessis-Bardoul. En 1418, Pierre de Neufville, époux de Jeanne Bardoul, rend aveu à l'abbé de Redon pour "la maison, manoir et hebergement du plessix bardoul". Il existe donc un manoir à cette date. En I542 Regnault de Neufville avoue tenir "l'hostel et manoir du Plessix-Bardoul" mais l'aveu ne donne pas de détails sur l'édifice. En 1611 Joan de Tanouarn rend aveu pour les "maisons cours jardins vergers puits parterre dudit Lieu et manoir du Plessix-Bardoul". En 1751, le seigneur d'Andigné, mari d'Anne de Tanouarn, déclare posséder "la maison noble du Plessis-Bardoul, chapelle, fuye, cour, basse-cour...". C'est la première mention de la chapelle. Le Plessis-Bardoul ne fut pas vendu à la Révolution. Vers 1850, l'ancienne chapelle ayant été détruite, une nouvelle chapelle fut construite. En 1653 le Plessis-Bardoul appartenait à M. Simon; c'est lui sans doute qui fit construire le pavillon où se voient gravées les initiales I.S. En 1951 le château fut agrandi et la chapelle restaurée. Il est utilisé comme maison de retraite pour Anciens Combattants. De nouveaux travaux d'agrandissement furent entrepris en 1970.
Le château du Plessis-Bardoult est situé à trois kilomètres du bourg de Pléchâtel sur le versant sud d'une vallée dont le ruisseau traverse quatre étangs artificiels: "l'étang neuf", "le petit étang", "l'étang de la grande fontaine", "l'étang du Fourneau", et se jette dans la Vilaine au "Moulin de Macaire". Le château est construit dans un parc entouré de bois à l'est, sud-est; sud, sud-ouest et limité au nord par les étangs dont seuls "l'étang neuf” et "le petit étang" entrent dans la composition du site. L'accès se fait soit à l'ouest par la D77, la D42 et un chemin long de 600 nètres, soit au sud par un chemin vicinal et une avenue longue de 800 mètres dont l'embranchement se situe au carrefour du lieu-dit "la Richardière" et qui traverse les bois du château de sud est en nord ouest. La comparaison des cadastres de 1837 et de 1960 montre que le château et ses environs immédiats ont subi des transformations très importantes au cours des XIXe et XXe siècles. Des constructions situées dans le parc,il ne reste que la tour ouest, la tour nord-est à l'orée du bois et une partie du château lui-même, par contre l'aile est-ouest du château et Le corps de bâtiment nord qui lui est parallèle ont été détruits et la chapelle à l'est et les écuries au sud ont été ajoutées. L'actuel parc reprend les limites de l'ancien. Les deux chemins d'accès débouchent à l'ouest et au sud-est, Des peupliers, des résineux et des chênes bordent les étangs, d'autres arbres (chênes, résineux) sont dispersés dans le parc, principalement à l'ouest. Le château est construit sur une terrasse ménagée dans la pente légère; il est allongé du nord au sud. Une allée le borde au nord, se prolonge vers l'est en pare-feu dégageant ainsi une perspective ouest-est à travers les bois dont l'effet est encore accentuée par la pente naturelle du terrain.
Pour conclure, la comparaison des plans cadastraux de 1637 et 1960 montre qu'il reste aujourd'hui peu d'éléments de l'édifice de la première moitié du XIXe siècle: seule une partie du corps de bâtiment principal subsiste. Le pavillon nord est une adjonction datant du milieu du siècle et le pavillon sud un aménagement récent. Le cadastre de 1637 et un dessin donnent quelques indices sur le château avant transformations. Il se composait d'un corps de bâtiment aspecté à l'ouest existant encore en partie aujourd'hui, et d'une aile en retour d'équerre au sud, moins élevée que le corps principal. Cette aile a été abattue. Le corps principal était couvert d'une toiture à deux versants et sa façade n'était ornée que d'une lucarne de pierre. Le toit a donc été modifié mais la lucarne est celle que nous voyons encore aujourd'hui. Il ne reste aucune trace du long corps de bâtiment allongé est-ouest visible sur le plan cadastral de 1837. Le corps de bâtiment principal, par la disposition de ses ouvertures, la qualité de leurs chambranles et le type de lucarne issu de la Renaissance paraît dater du début du XVIIe siècle. Quant au pavillon nord, inspiré de l'architecture de la première moitié du XVIIe siècle également, il est remarquable par son ordonnance extérieure et surtout par son décor intérieur, en particulier celui de la bibliothèques. (1)

château du Plessis Bardoul 35470 Pléchâtel, abrite une maison de retraite aujourd'hui.

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(1)     source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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