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Le château de la Molière
est construit sur le flanc sud d'une colline escarpée, couverte d'une forêt,
sauf ou sud (prairies). On y accède par un chemin coupant la route
Guichen-Saint--Senoux à deux kilomètres est de Saint Senoux. Passée les
grilles de la propriété, protégée par une maison de garde du XIXe siècle, le
chemin longe le flanc est de la colline, avant d'arriver dans l'axe de la
façade nord du château. Au pied de la colline à l'est, coule la Vilaine, Le
Boschet est visible à l'est, ainsi que le bourg de Pléchatel ou sud-est. À
500 mètres nord-est du château, il y a un moulin sur la Vilaine, auquel on
accède par un chemin descendant la colline à travers la forêt. Au nord du
château, à 100 mètres, de chaque côté du chemin d'accès, une fuie et une
chapelle à façade symétrique par rapport ou chemin. À l'ouest de la cour
nord du château, un bâtiment des anciens communs. En 1730, les propriétaires
ont construit une orangerie à l'ouest du château. Devant la façade sud,
s'étend une immense pelouse qui suit la pente douce de la colline. C'était
là le jardin à la Française, précédé de marches monumentales.
Le château de la Molière est un bâtiment rectangulaire allongé d'est en
ouest et accosté de deux ailes en retrait dans son prolongement. Un petit
pavillon de section carrée est accolé à l'ouest. La Façade principale au
nord-ouest est soulignée par un décrochement prononcé des ailes, par deux
tourelles octogonales et une entrée encadrée par deux pilastres supportant
un fronton triangulaire percé d'un oculus. La façade postérieure sur parc,
orientée au sud-est, n'est soulignée que par un escalier à double volée
droite, cet escalier étant rendu nécessaire par la dénivellation du terrain.
La caractéristique principale de cet édifice (daté 1726), en est la rigueur
de ses lignes: les bandeaux de granite et de tuffeau au dessus des fenêtres
au deuxième niveau, la corniche en larmier de tuffeau du toit donnent un
parti horizontal qui écrase les lignes verticales données par les travées de
trois niveaux. À la sécheresse des lignes architectoniques s'oppose un
élément de décor donné par la polychromie des matériaux utilisés: la brique
est employée pour les parement des murs, le tuffeau et le granite pour les
ouvertures rectangulaires ou en arc surbaissé, et les chaînes d'angles
harpées (granite au rez-de-chaussée, tuffeau pour les étages et les
lucarnes), l'ardoise enfin pour les toits.
L'effet de la polychromie est actuellement atténué par la patine.
L'encadrement harpé des fenêtres du deuxième niveau se prolonge jusqu'au
bandeau inférieur. Le bâtiment principal du château est divisé par deux murs
de refend portant des souches de cheminée; l'escalier principal à la
Française se trouve dans la partie nord-ouest ainsi délimitée. Seule la
tourelle nord-est possède un escalier secondaire en vis, celui de l'autre
tourelle ayant été supprimé. Cet édifice forme un ensemble homogène,
d'architecture sobre dans la tradition du XVIIIe siècle, où l'on sent déjà
l'approche du néo-classicisme; un anachronisme cependant: l'existence des
deux tourelles couronnées d'un dôme à clocheton. La façade principale, comme
les façades secondaires, est caractérisée par la régularité et la symétrie
de ses ouvertures: deux travées dans les ailes, trois dans le corps central.
Ce corps central est souligné par un léger avant-corps constitué par
l'emmarchement de granite, les pilastres plats et le fronton triangulaire. À
noter, la singularité des ouvertures; au rez-de-chaussée, une porte en plein
cintre avec entourage rectangulaire de granite, au second niveau la fenêtre
à balcon affleuré de fer forgé. Ses dimensions sont supérieures aux autres
fenêtres, son encadrement est mouluré et l'arc surbaissé est décoré d'une
petite clé sculptée. La lucarne du troisième niveau est remplacée par un
oculus dans le fronton.
Les trois niveaux d'ouvertures des tourelles correspondent à ceux de la
façade. À la base des deux travées latérales du corps central, deux
soupiraux grillagés éclairent la cave à laquelle on accède par une porte en
plein cintre et un couloir voûté, dans l'aile nord. Le pavillon sud-ouest ne
possède qu'une travée à deux niveaux. En raison de la dénivellation du
terrain, cette façade possède un niveau correspondant au sous-sol du
château. Cette base du mur, percée de deux ouvertures dans l'aile nord, est
appareillée en petites pierres de schiste recouvertes d'un crépis. Un
escalier à double volée droite et à six séries de trois marches de granite
permet l'accès à la porte axiale correspondant à la porte de la façade
principale. Les ouvertures sont rectangulaires, contrairement à la façade
principale où elles étaient en arc surbaissé, Les pilastres sont remplacés
par deux travées d'ouvertures sons lucarne. L'élévation de cette face
latérale est identique à celle de la face principale: deux travées de trois
niveaux d'ouvertures en arc surbaissé. Les ouvertures du premier niveau sont
deux portes auxquelles on accède par un perron de granit.
En face de la chapelle, le pigeonnier est un édifice de plan carré couvert
d'un toit en pavillon sommé d'un clocheton moderne. Il repose sur les murs
par l'intermédiaire d'une corniche de bois à modillons. Les murs nord, sud
et ouest sont aveugles. La façade est est identique à la façade ouest de la
chapelle (différence: pas de perron, oculus occupé par une horloge).
L'intérieur est circulaire, les murs sont en brique et schiste, formant des
trous de pigeons biens conservés. A quinze mètres à l'ouest du château,
l'orangerie est un édifice rectangulaire d'est en ouest. Sa façade
principale est au sud, percée de cinq ouvertures gigantesques identiques:
quatre fenêtres et une porte en plein cintre à cheveaux de granite
s'imbriquant les uns dans les autres sur les côtés. La clé de la porte est
datée 1730. Appareil régulier de plaques de schiste; corniche de bois à
modillons sous le toit. Trois lucarnes en chien assis. La chapelle, de plan
rectangulaire, à nef unique terminée par un chevet à trois pans. Il est
recouvert d'un toit en bâtière à coyeaux terminé,à l'est,par une croupe à
trois pans, à l'ouest, par une croupe à un pan sur laquelle se trouve un
clocheton d'ardoise en chien assis à toit en carène. Le toit repose sur des
murs par l'intermédiaire d'une corniche de bois à modillons. Peu
d'ouvertures: deux fenêtres en arc surbaissé éclairent la nef à l'est, l'une
au nord, l'autre au sud, en vis-à-vis. Seule la façade ouest est un peu
ornée: une porte axiale, précédée d'un perron de cinq degrés de schiste, en
are surbaissé, est accostée de deux pilastres à chapiteaux moulurés
supportant un fronton triangulaire; elle est surmontée d'un oculus en
tuffeau daté 1722; le tout est appareillé de tuffeau. (1)
château de la Molière 35580 Saint-Senoux, propriété privée, ne se visite
pas.
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