|
Les premières fondations du château de
Bouesse datent vraisemblablement du début du XIIIe siècle. Elles ont été
établies par un vassal des seigneurs de Châteauroux, Eudes de Cluis. Le plan
de l'enceinte du Moyen Age n'a guère été modifié, mais le château fut refait
au XVe siècle dans la lignée de l'architecture militaire sans influence de
la Renaissance, mais en tenant compte des exigences de confort (largeur et
éclairage des pièces, cheminées), ce qui ôte une grande partie du caractère
défensif à l'ensemble, plus impressionnant qu'efficace. En 1443, une riche
famille originaire de Picardie, les Gaucourt, acquiert la seigneurie et
entreprend une vaste campagne de reconstruction. Une grosse tour circulairee
à quatre étages, percée de fenêtres à meneaux et couronnée de mâchicoulis,
fut complètement achevée en 1492, date de naissance du fils de Charles VIII
et d'Anne de Bretagne, Charles Orland, dont les armes figurent sur un
écusson de la frise des mâchicoulis. Deux autres écussons, reliés par des
ornements sculptés, se lisent sur la même frise: les armes du roi Louis XI
et celles du roi Charles VIII. Charles II de Gaucourt a voulu, par ces
emblèmes, rappeler le rôle important qu'il jouait à la cour, en qualité de
chambellan du roi. Jusqu'à la Révolution, le château ne semble pas avoir
subi de changements notables.
Dans l'acte de vente établi en l'an IV au profit de la nation il est décrit
comme suit: le château s'élève sur une esplanade entourée de fossés. Dans
une avant-cour précédée d'un pont en pierre s'élèvent trois petits corps de
bâtiments dont l'un est séparé des autres par une petite tour dite des
prisons. Cette avant-cour communique par un grand portail avec une seconde
cour où se trouve le château. Un "corps de logis de trente toises de long"
très étroit sert d'orangerie et d'office. De chaque extrémité, partent à
angle droit deux ailes, celle de gauche est disposée pour le "logement de
maître", elle est flanquée d'une grosse tour et se poursuit jusqu'à une
autre tour plus petite. L'aile droite est occupée par la cave et la "menuzerie",
le haut sert de chambre à coucher. La cour intérieure, renfermée entre les
deux ailes, se termine par une terrasse. La seigneurie de Bouesse relevait
féodalement de l'abbé de Saint-Gildas de Châteauroux. Comme il résulte de la
charte de Bouesse datée de 1239 le seigneur exerçait tous droits de justice.
Un four, un moulin, une garenne, une tuilerie, quatre maisons dans le bourg,
un moulin à vent près de Milliabeuf, huit étangs, seize métairies
dépendaient de la terre de Bouesse. Ce ne fut qu'en 1855 que cette demeure
en très mauvais état fut restaurée par Étienne Thimel. La remise en état fut
poursuivie par son fils et surtout par le gendre de ce dernier: Georges
Poussielgue-Rusand, orfèvre, sur les plans de l'architecte Trolliet, de 1894
à 1914, embellit la façade côté parc et la décore d'un bloc antique en forme
de masque provenant de Saint-Marcel (Argentomagus). (1)
château de Bouesse 36200 Bouesse, tel. 02 54 25 12 20, hôtel restaurant
de charme.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de l'Indre" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|