|
Le château de Brosse, "castrum
quod Brucia dicitur", est mentionné par le chroniqueur Aimoin de Fleury pour
l'année 974. Giraud, vicomte de Limoges, en est alors seigneur, ainsi que
d'Argenton. L'ensemble fortifié occupe un éperon rocheux, d'axe nord-sud,
qui domine au sud le ruisseau Bel Rio de quarante mètres. À l'extrémité sud
de l'éperon, se trouve une plateforme de quarante mètres d'axe nord-sud par
trente mètres d'axe est-ouest. Elle était bordée d'une muraille d'enceinte
dont les pierres ont été récupérées. Au nord, un fossé large de dix huit
mètres et profond de trois mètres a été taillé dans le roc et sépare cette
plateforme d'une motte circulaire de trente mètres de diamètre au sommet,
présentant des traces de fondations sur ses bords et un puits. Cette motte,
de cinq mètres de haut vers le nord et huit vers le sud, est bordée au nord
par un fossé de douze mètres de large et trois mètres de profondeur. Au nord
de ces deux structures de terre se trouve une grande enceinte en pierre
pentagonale, avec des tours engagées, de 125 m x 112 m, et divisée en deux
cours. Contre le mur sud se trouve une chapelle, sous le vocable saint
Denis: le côté nord, protégé par six tours, forme une pointe où se dresse un
donjon. Le rempart est défendu par un fossé de dix mètres de large creusé
dans le roc. Le donjon est sur une motte de huit mètres de haut. Il a trente
trois mètres de haut, dont six mètres talutés; son diamètre est de vingt et
un mètres à la base et un peu plus de quinze mètres dans sa partie
cylindrique. Les petites tours ont huit mètres de diamètre extérieur et
quinze mètres de haut. Plusieurs destructions puis reconstructions
affectèrent le château de Brosse.
En 1001, lors d'un conflit entre Adhémar, fils de Guy I, vicomte de Brosse,
et Hugues de Gargilesse, co-seigneur du lieu, une tour qui appartenait à
Adhémar fut détruite. Adhémar mourut en 1025 après avoir été dépossédé de
Brosse par Hugues. Le château passa en 1328 à André II de Chauvigny, par
mariage avec Jeanne de Brosse. Il est toujours dans la main des Chauvigny à
la fin du XVe siècle. Entre-temps, Froissart raconte comment la "ville de
Bruese" fut détruite en 1370 par les Poitevins, en guerre contre Guy II de
Chauvigny, seigneur de Brosse, qui avait pris le parti de Charles V contre
les Anglais. En 1552, l'aveu de Brosse par Louise de Bourbon indique qu'il y
a là "château et place forte, basse-cour, closture de murailles, tours
tourelles, fossés, pont-levis, maison et bastiments au dedans des-dites
clôtures dont la chapelle de Saint Denis". Ayant cessé d'être habité par ses
seigneurs à partir du XVe siècle, Brosse fut acheté par Joseph de Fougières
en 1768 qui entreprit de récupérer les pierres de parement pour les
constructions alentour, de bonne qualité. La destruction continua jusqu'au
XIXe siècle. l'agglomération, constituée à l'arrière du château, à un peu
plus de deux kilomètres au sud-ouest de Chaillac, chef-lieu de paroisse, ne
fut jamais très développée. Il y a aujourd'hui un hameau, qui fut entouré de
murs, à la racine de l'éperon, à l'extérieur du château. D'avion, des restes
de substructions sont visibles sur les pentes de l'éperon barré. Brosse
comptait vingt-quatre maisons et quatre-vingt-sept habitants au recensement
de 1886. C'est un exemple d'échec de bourg castral, attribuable à sa
situation en cul-de-sac, à l'écart des axes de circulation. (1)
Éléments protégés MH: les vestiges du château de Brosse : inscription par
arrêté du 11 mars 1935. (2)
château de Brosse 36310
Chaillac, propriété privée, ne se visite pas, vestiges.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous.
Licence photos©webmaster B-E : les photos ci-dessous sont
interdites à la publication sur Internet, pour un autre usage nous
contacter. Nous remercions chaleureusement
Monsieur Teddy Gaud pour les photos aériennes qu'il nous a adressées afin
d'illustrer cette page.
A voir sur cette page "châteaux
de l'Indre" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|