châteaux de France
       Accueil        châteaux Val de Loire        châteaux pour réceptions        châteaux à l'abandon        Contact        Liens
 
 
 
Château du Parc et manufacture de drap du château
 
 

            Réuni à la seigneurie de Châteauroux par André III de Chauvigny; le lieu du Parc fut construit par l’un de ses héritiers, Jean d'Aumont, entre 1504 et 1522. Au manoir seigneurial étaient accolées une tour et une chapelle, le tout ceint de fossés. La porte d'entrée de la tour, transformée depuis en fenêtre, est surmontée d'un écu parti d'Aumont d'argent au chevron de gueules accompagné de sept merlettes de même et de Maillé d'argent à la fasce et demi-ondée de gueules. En 1612, le prince de Condé acheta le marquisat de Châteauroux à Antoine d'Aumont. Réunifiant la seigneurie, augmentée des biens ecclésiastiques de Déols et de Saint-Gildas, le nouveau duc de Châteauroux ne réside guère dans la capitale de son duché. Son fils, le Grand Condé, y enferme sa femme Claire-Clémence de Maillé-Brézé, qui passe vingt-trois longues années d'exil entre le château du Parc et Le Château-Raoul (1671-1694). En 1736, le duché est racheté par Louis XV et le Parc devient en 1751 une manufacture royale de drap confiée au Lodévois Jean Vaille, qui élève deux ailes basses pour les ateliers. Le privilège accordé par Louis XV passa successivement de Vaille à Delarue, fabricant de drap d'Elbeuf, puis à François Leblanc de Marnaval, le châtelain de Bouges, à Quatremère-Disjonval et à la famille Grillon. En 1805, la manufacture fut rachetée par Pierre-Joseph Teisserenc, puis passa en 1816, à son beau-frère Léonard Muret de Bort; député de centre-droit sous la Monarchie de Juillet, ami de Guizot, celui-ci favorisa la liaison ferroviaire Vierzon-Châteauroux (1847). Mais ne pouvant transmettre la manufacture à l'un de ses gendres, il vendit en 1856 à un industriel lodévois, Pierre Balsan. Sur l'un des deux pavillons de Jean Vaille, fut édifié par Alfred Dauvergne un bâtiment néo-gothique (le château Balsan) pour Charles et Auguste, les deux fils de Pierre Balsan. Dauvergne édifiait en même temps un complexe manufacturier, "la manufacture du château du Parc" (1862-1869). Le Parc, qui comprend la Tour d'Aumont, le Château-Balsan (à la décoration intérieure et extérieure très soignée), le Château-Rivière (construction de style classique englobant des éléments de l'ancien château du Parc), les pavillons des ingénieurs et les maisons des contremaîtres, ainsi que les anciennes usines, a été racheté par la ville de Châteauroux qui a prévu d'en réhabiliter progressivement les bâtiments. (1)
Implantée au centre d'une région où la vocation lainière était ancienne et importante, la manufacture de drap du château du Parc est l'un des exemples les plus caractéristiques de l'évolution de la manufacture traditionnelle à l'usine moderne. Elle offre la particularité d'avoir conservé, juxtaposés sur le même îlot, au bord de l'Indre, les témoignages architecturaux de sa mutation. En 1751, un drapier de Lodève établit dans l'ancien château médiéval du Parc, dépendant du domaine royal, une manufacture privilégiée pour la fabrication des draps de troupe. L'histoire de l'entreprise et les bâtiments conservés montrent que, dès sa création, la manufacture a fait l'objet d'une conception d'ensemble réfléchie. Installés sur un site hydraulique très adapté, ses vastes ateliers, à l'ordonnance simple et régulière, spécifiquement conçus pour l'activité drapière, témoignaient de la volonté d'établir une organisation du travail concentrée et fonctionnelle et de surveiller la qualité de la fabrication. Elle constituait une étape vers la manufacture concentrée, un compromis entre le regroupement sous le même toit, des processus de production et le maintien à domicile d'n grand nombre d'artisans ruraux. Tenue par des entrepreneurs, dont certains étaient issus des grands centres de fabrication de drap fin du Midi et des Ardennes, cette manufacture adopta, à une échelle plus modeste, un parti similaire à celui des importantes places drapières du royaume. L'entreprise connut souvent des difficultés.
Son achat, en 1856, par Pierre Balsan, un lodévois, changea le visage de l'entreprise. Il fit construire entre 1860 et 1867, une nouvelle usine de six hectares, à l'ouest de la première, où il maintint avec succès la production traditionnelle du drap de troupe. L'emploi de la machine à vapeur permit des établissements de grande ampleur où les constructions industrielles, vastes et claires, de faible hauteur d'étage, étaient réparties selon un plan rigoureusement symétrique, imposé par la logique productive et les contraintes techniques. Les bâtiments sont caractéristiques de l'architecture manufacturière des débuts de l'ère industrielle. Ils concilient esthétique, fonctionnalité et innovations techniques. La perspective était axée sur la cheminée et le pavillon des machines, au coeur de l'établissement, l'une des plus précoces expressions du triomphalisme dans l'architecture industrielle du XIXe siècle. La diffusion de la construction métallique, la multiplication des sheds liée à l'essor de l'entreprise, accentuèrent son caractère usinier, sans estomper la prétention de la manufacture de transition du Second-Empire. L'usine compta longtemps parmi les plus modernes et les plus importantes de France. Elle a largement influencé l'urbanisation de la partie ouest de la ville, en créant des maisons individuelles pour les ouvriers, des écoles et des rues organisées selon une composition orthogonale, pour relier ces équipements et ces logements à l'établissement. Le déclin de son activité traditionnelle, le drap cardé, et sa reconversion dans la production de non tissés engendrèrent une réduction progressive de la propriété et son morcellement. La fermeture de l'usine, en 1991, entraîna la désertification d'une grande partie de l'îlot.

Éléments protégés MH : la tour du château du Parc. Les façades et les toitures des bâtiments de la manufacture royale, à savoir : le pavillon du portier et le logement d'ouvriers, à l'entrée de la cour (actuels bâtiment d'accueil et bureaux de la caserne des sapeurs-pompiers) ; l'aile des tisserands (actuelle caserne des sapeurs-pompiers) ; l'aile des teinturiers (transformée en habitation dans la seconde moitié du XIXe siècle), et à l'intérieur de celle-ci au rez-de-chaussée de la partie nord : le grand escalier, le cabinet de travail et le grand salon ; le logis dit aussi Château-Rivière. Certaines parties de la manufacture du Second Empire et de ses annexes, à savoir : les façades et les toitures des pavillons de gardiens ; les façades et les toitures des pavillons de logements et de bureaux bordant l'allée d'accès ; les façades et les toiture de l'aile nord du bâtiment ; les façades et les toitures des pavillons d'administration : inscription par arrêté du 12 décembre 1996. (2)

château du Parc, av François Mitterand 36000 Châteauroux, propriété de la commune, visite des extérieurs uniquement.

Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions Mlle N. Maslag pour les photos qu'elle nous a adressées pour illustrer cette page. source des photos par satellite : https://www.google.fr/maps
A voir sur cette page "châteaux de l'Indre" tous les châteaux répertoriés à ce jour dans ce département.

 
 
 
 
   château du Parc à Châteauroux château du Parc à Châteauroux   château du Parc à Châteauroux
 
 château du Parc à Châteauroux
 château du Parc à Châteauroux
château du Parc à Châteauroux  
 
   
 
 


(1)    
  Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis de l'Indres, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr
(2)   
    source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

Sur ce site, tous les châteaux, châteaux forts, manoirs, maisons-fortes, ruines et vestiges importants, chateau hôtel-restaurant, chateaux avec chambres d'hôtes, gîtes, et les châteaux avec salles pour réceptions, vous trouverez la liste de tous les départements en page d'Accueil, mais également une page réservée aux châteaux à l'abandon, en péril, et les châteaux du val de Loire nous avons recensés aussi les châteaux dans les pays francophones, Suisse, Belgique et Grand Duché du Luxembourg voir châteaux Étrangers, et également les châteaux dans des bourgs classés parmi les plus beaux villages de France.

 
(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
Nos sources proviennent à 60% de la base Mérimée, culture.gouv.fr/culture/inventaire/patrimoine, que nous remercions vivement
 
Copyright ©chateauxdefrance@orange.fr     Tous droits réservés.