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Château de Châtillon et l'ensemble castral
 
 

 D'après une source du milieu du XIIe siècle, la motte et la demeure de Châtillon auraient été données, au milieu du IXe siècle, avec Buzançais et Amboise, par Charles le Chauve à Haimon, un membre de sa cour. Le château, passé dans l'orbite des comtes d'Anjou dans la première moitié du XIe siècle, devient avec la montée en puissance de la dynastie Plantagenêt une place forte disputée entre les rois de France et d'Angleterre. Henri II y passe un acte en 1170. Il y rencontre Philippe Auguste le 7 octobre 1188. Intégrés au domaine royal en 1205, Châtillon et Loches sont donnés à Dreu de Mello la même année, et font retour à la couronne en 1249. En 1274, Philippe III cède le château, la ville et la châtellenie de Châtillon à son chambellan et favori, Pierre de La Broce. Cet homme, dont l'influence sur le roi et l'ambition attisent rapidement les mécontentements, fait construire à marche forcée un véritable palais. Pierre de La Broce est condamné pour trahison et pendu en 1278; ses biens confisqués, Philipe III puis Philippe IV achèvent la résidence. Le château devient ainsi un lieu de séjour royal et princier occasionnel. Si l'histoire du logis au XIVe siècle et dans la première moitié du XVe siècle est mal connue, il est fort probable, et au moins certain en 1388, qu'il appartient au duché de Touraine régulièrement confié en apanage à un prince de sang. En 1473, le château et la seigneurie sont engagés à Tanneguy du Chastel, conseiller de Louis XI après avoir servi le duc de Bretagne. Sa veuve, Jeanne Raguenel, fille du baron de Malestroit, doit céder Châtillon au profit d'Anne de Bretagne en 1493. La reine y séjourne avec sa cour et y fait faire des travaux avant d'échanger Chatillon avec Mehun-sur-Yèvre en mai 1494. Charles VIII y fait étape en 1496.
En décembre 1498, Louis XII donne Châtillon avec le duché de Berry à sa première épouse répudiée, Jeanne de France, qui ÿ séjourne régulièrement. Châtillon fait retour à la couronne à sa mort en 1505. La terre de Châtillon est successivement engagée à Charles du Solier en 1524, comprise de 1547 à 1558 dans l'assiette du douaire de la reine Éléonore d'Autriche, puis incorporée en 1576 à l'apanage de François d'Alençon. Florent Guyot, ancien gouverneur de Saumur, est seigneur engagiste de Châtillon de 1589 à 1605; il fait faire d'importants travaux avant de vendre à César, duc de Vendôme, fils d'Henri IV. La terre est achetée en 1648 par Georges Isoré, lieutenant général au gouvernement de Touraine, qui réalise d'importantes modifications dans la résidence. Le domaine est saisi sur son fils puis vendu à Paul Barillon d'Amoncourt en 1681. Ce dernier donne Châtillon en dot à sa fille qui épouse Denis-Jean Amelot de Chaillou en 1688. Amelot, qui devient intendant de commerce en 1708, obtient en 1745 l'échange de la terre de Châtillon contre des terres qu'il avait acquises près du parc de Versailles. Châtillon quitte définitivement le domaine royal. Le château n'est déjà plus une résidence aristocratique mais un immeuble de rapport. Les seigneurs résident probablement depuis le milieu du XVIIe siècle au château des Pruneaux. En 1797, le château est vendu en sept lots par les héritiers d'Antoine-Jean Amelot, qui fut secrétaire d'État à la maison du roi de Louis XVI. Le donjon est donné à la commune en 1867. En 1930, le donjon est aménagé en château d'eau et restauré à cette occasion.
Entre 1932 et 1935, la commune confie à Albert Laprade le soin d'aménager une salle de spectacle et une salle de patronage laïque dans le corps principal du palais, qu'elle vient d'acquérir. La totalité des aménagements intérieurs de cette partie disparaît. En 2009, la commune acquiert la partie nord du palais. Le château de Châtillon a conservé un plan type à motte et basse-cour, caractéristique des XIe et XIIe siècles, de forme grossièrement triangulaire. Le donjon et sa chemise, qui commandent l'ensemble du site, sont le résultat de plusieurs campagnes réalisées sous le règne d'Henri II Plantagenêt: la chemise conservée en élévation formait partie à l'origine, vers les années 1150, d'un donjon annulaire crénelé posé sur la motte. Le donjon circulaire doté d'une voûte date des années 1180. S'élevant à 18 mètres au-dessus du sol, il comportait à l'origine quatre niveaux. On accédait à l'intérieur du donjon par une porte percée au premier étage, au nord-ouest. Cet accès primitif, masqué par une cheminée au début du XVe siècle, a été remplacé par une porte à pont-levis ouvrant vers la cour du château, à laquelle on accédait par un escalier en vis logé dans une tourelle établie sur la chemise. De l'enceinte Plantagenêt sont conservées deux tours carrées à archères qui flanquaient le front nord-ouest. Elles voisinent avec une porte fortifiée ouvrant dans les fossés, élevée vraisemblablement à la fin du XVe siècle. Le front sud, qui comportait la porte d'accès principale au château, a été rasé vers 1885.
Établi sur le front est, le palais entrepris par Pierre de La Broce, achevé par le roi, constitue le plus vaste programme résidentiel civil conservé en élévation pour le XIIIe siècle en France. Deux corps de bâtiments jointifs, aux pignons à redents, abritaient une grande salle de 240 mètres carrés en rez-de-chaussée, prolongée au nord et au sud par un appartement comportant chambre de parement, chambre privée, cabinet et latrines. Ces salles, larges de dix mètres, étaient couvertes d'une voûte lambrissée, dont la charpente est intégralement conservée. Elles étaient éclairées de hautes et larges fenêtres. Ces deux bâtiments conservent un décor peint constitué de faux appareil et de décors héraldiques et végétaux, qui se place au premier rang des décors armoriés. Une chapelle prolonge les bâtiments au sud. Un logis secondaire, dit bâtiment des prisons, est adossé à la courtine nord. Restructuré au XVe puis au XVIIIe siècles, utilisé comme prison avant la Révolution, il a été récemment restauré. Le palais se distingue par la recherche de symétrie des façades et des distributions, le nombre et la taille des fenêtres. Mais sa plus grande originalité tient à la construction sur l'escarpe, après destruction de la courtine est, d’une vaste terrasse artificielle de 1600 mètres carrés surplombant la vallée, qui libère la façade est, tournée vers l'extérieur, des contraintes défensives. Cet aménagement inédit a doté la résidence d'un imposant jardin visible des salles nobles et ouvert sur le paysage environnant. Le palais de Châtillon, véritable prototype des châteaux de la Loire, a indiscutablement servi de modèle au logis de Loches, construit vers 1377. Vers 1490, l'appartement nord du palais est subdivisé en deux niveaux reliés par un escalier rampe sur rampe, le plus ancien conservé en France en l'état actuel des connaissances. Les transformations ultérieures des bâtiments résidentiels en rendent la compréhension difficile, mais l'état de conservation du palais du XIIIe siècle reste exceptionnel et justifie les efforts de réunification menés par la commune. (1)

Éléments protégés MH : la place du Vieux-Château ; les intérieurs du logis et de la chapelle ; la terrasse devant le logis, ses murs de soutènement et leurs contreforts ; la tour carrée de l'enceinte, adossée au bâtiment dit des prisons ; les façades et la toiture de la tour carrée de l'enceinte ; le bâtiment dit des prisons : inscription par arrêté du 12 mars 1999, modifiée par arrêté du 14 janvier 2002. Les sols de la motte du donjon dénommé "tour de César " : inscription par arrêté du 11 septembre 2008, modifié par arrêté du 16 octobre 2009. Les sols et les bâtiments en élévation constituant le château : classement par arrêté du 27 octobre 2011.

château fort de Châtillon 36700 Châtillon sur Indre, propriété de la commune, visite des extérieurs.

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Nous remercions chaleureusement Monsieur Vincent Tournaire du site http://webtournaire.com/paramoteurparapente.htm, pour les photos (ci-dessous) qu'il nous a adressées. (photos interdites à la publication)

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(1)  
   Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis de l'Indres, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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