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Les ruines imposantes de ce château, mentionné en 1001,
dominent de vingt cinq mètres le cours de la Bouzanne. Il est installé sur
la pointe d'un éperon naturel, barré par un fossé sec large (25 à 10 mètres
d'ouverture) et profond, et une levée de terre. Une motte circulaire, élevée
à la racine de l'éperon, renforce le dispositif. La motte porte un donjon de
pierre circulaire attribué au XIIe siècle, qui a dû succéder à une première
construction, peut-être en bois. Au XIIIe siècle, une courtine a été
construite sur le pourtour de l'éperon, suivant un plan triangulaire. Ses
murs sont accolés à ceux du donjon, sans aucune imbrication. La courtine est
actuellement flanquée de cinq tours semi-circulaires et d'une circulaire,
mais à l'origine il y en avait huit. Elle couvre 7800 mètres carrés. On y
accède par une porte flanquée de deux tours semi-circulaires qui encadraient
un pont-levis. Dans l'enclos, une chapelle de plan rectangulaire a été
élevée au XIe siècle contre la courtine. Une maison, dite maison du
seigneur, se dresse près de l'entrée; elle est des XIVe-XVe siècles. Une
description de l'ancien château de Cluis-Dessous du 22 novembre 1797 indique
qu'il est presque en ruines, consistant en logis pour le garde, étang, terre
et moulins banaux à deux roues, plus la maison qui servait d'auditoire.
Attenantes à l'enceinte du château, se trouvent deux mottes à basse-cour, la
Moutte et le Mont Palatin. La première a cinquante mètres de diamètre et
huit mètres de haut; sa basse cour, marquée par un très grand fossé vers le
nord, a 140 mètres sur 180 mètres.
La deuxième, moins bien conservée, et parée à sa base de moellons
appareillés, devait avoir les mêmes proportions. Sa basse cour devait
mesurer environ cent mètres de côté, et était entourée d'un fossé doublé
d'un fort rempart de terre sur deux de ses flancs. Elle renferme une
chapelle de Notre-Dame de la Sainte-Trinité, détruite par les huguenots,
reconstruite au XVIe siècle et restaurée au XIXe siècle par Alfred
Dauvergne. Cet ensemble de trois mottes est sans doute la marque du partage
de la seigneurie de Cluis-Dessous entre les trois frères de Gargilesse à la
fin du XIe siècle. Cluis-Dessous releva de Déols jusqu'en 1190, puis devint
fief de Saint-Sulpice de Bourges. La seigneurie passa ensuite à la maison de
Chauvigny (en coseigneurie avec Jean, puis Jacques de Villemur à la fin du
XIVe siècle), puis à ses héritiers en partie, les d'Aumont, puis les
Bourbon-Montpensier. La Grande Mademoiselle légua Cluis au frère de Louis
XIV, Philippe d'Orléans. Celui-ci revendit au marquis de Brégy en 1697.
Enfin, en 1767, Gabriel de Montaignac, seigneur de Cluis-Dessus, réunit par
achat les deux seigneuries. En contrebas du château se trouve le hameau de
Cluis-Dessous, autrefois chef-lieu de paroisse. Il s'y tenait une foire à la
Saint Christophe, jour de la fête patronale. l'église a disparu. (1)
Éléments protégés MH : les restes du vieux château féodal : inscription par
arrêté du 11 décembre 1935.
château fort de Cluis
36340 Cluis, visite des extérieurs, vestiges, à travers une série de
chantiers dans les années 80 et depuis 1999, l'Association des Sites de
Cluis cherche à consolider le château pour le préserver et le transmettre
aux générations futures.
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